Les opinions salées de Poilievre

Devinette. Qui a écrit ce gazouillis : « Le Canada a un psychopathe fasciste comme premier ministre et une nazie comme vice-première ministre. Ils se sont récemment donné des pouvoirs extraordinaires pour écraser des dissidents pacifiques » ? Réponse : il ne s’agit pas de Pierre Poilievre, l’aspirant chef conservateur.

En attendant Charest

« Le commencement est la moitié de l’ouvrage », disait Platon. Jean Charest en connaît un rayon en la matière. Son entrée en politique québécoise, en 1998, était un moment d’anthologie. Son refus de quitter la direction de l’alors Parti progressiste-conservateur, qu’il avait fait passer de 2 à 20 sièges l’année précédente au prix d’un labeur incessant, n’était pas feint. Mais toutes les forces fédéralistes le pressaient de prendre la tête d’un PLQ que l’alors chef Daniel Johnson avait rendu inerte. Une fois convaincu qu’il devait faire le saut, Charest a laissé mijoter la marmite du désir des semaines durant. Tellement qu’avant même qu’il ait prononcé sa première parole, les sondages le donnaient en avance sur Lucien Bouchard. Alors conseiller du premier ministre, j’étais à la fois médusé, atterré et admiratif.

La mission impossible d’Erin O’Toole

Cher Erin,

Je m’empresse de vous écrire en votre qualité de chef du Parti conservateur par le biais du Devoir car je crains que, si je mettais ma missive à la poste, elle ne vous parviendrait qu’après que vous ayez été démis de vos fonctions. Et comme, à tout prendre, je vous préfère à votre prédécesseur Andrew Scheer et à votre aspirant successeur Pierre Polièvre, il n’y a pas une minute à perdre.

La deuxième campagne

Combien y a-t-il d’Erin O’Toole ?

La première campagne fédérale de 2021 est terminée. Elle portait sur deux enjeux : l’opportunité de la déclencher et la volonté de reconduire le mandat du déclencheur. Trudeau a perdu. Les sondages de la semaine installent une tendance lourde que le Face-à-Face de jeudi à TVA ne peut inverser. Les électeurs vont utiliser ce scrutin dont ils ne voulaient pas pour se débarrasser d’un premier ministre dont ils s’aperçoivent, puisqu’on leur pose la question, qu’ils ne veulent plus.