Course au PLQ: Cusson et Anglade dans les sables mouvants du débat éthique

Pour moi, le moment le plus intéressant de la semaine, dans la course au leadership du Parti libéral du Québec, ne s’est pas produit lorsque le candidat Alexandre Cusson a annoncé qu’il fallait admettre que les problèmes éthiques continuaient à nuire à son parti.

Il ne s’est pas produit quand sa collègue Marwha Risquy a accusé Dominique Anglade de vivre dans le déni à ce sujet.

Le vrai côté obscur de Jean Charest

Il n’est absolument pas impossible que Jean Charest devienne, d’ici quatre ans, premier ministre du Canada. Oui, il a présidé à une période trouble de l’histoire récente du Québec. Oui, il a déclenché des élections en cachant aux Québécois que la Caisse de dépôt venait de perdre 40 milliards de dollars et en promettant qu’il ne ferait pas de déficit malgré la crise financière de 2008, ce qui était clairement mensonger. Oui, l’immense majorité des Québécois ont jugé que son gouvernement était corrompu. Oui, il est à ce jour le suspect numéro un dans une enquête sur la corruption menée par l’UPAC.

Le périlleux parcours du prochain chef libéral

Dominique AngladeTout indique qu’il y aura une course pour la succession de Philippe Couillard à la direction du Parti libéral du Québec.

Une course dans laquelle Dominique Anglade part avec une sérieuse longueur d’avance. Elle a construit une réelle organisation nationale. Elle a réuni les signatures et les sous nécessaires pour se qualifier. Elle dispose de nombreux appuis parmi les députés actuels et les députés sortants en région.

Lire: Le chapitre manquant de « PLQ Inc. »

Le sous-titre de l’excellent ouvrage du Bureau d’enquête de QMI, « PLQ inc. » est : « Comment la police s’est butée au parti de Jean Charest. »

Il n’y a pas de point d’interrogation. C’est une affirmation. Le mot « buté » est choisi à dessein. Selon Larousse, il signifie notamment: « être arrêté par une difficulté qui empêche le cours normal d’une action ».

Le cours normal de l’action, dans ce cas, est que la police fait enquête, puis que des accusations sont déposées, puis que les coupables vont en prison.

La démission qui vous coûte 600 000 dollars

Sébastien ProulxJ’aime beaucoup Sébastien Proulx. Il a été de loin le meilleur ministre de l’éducation de l’ère libérale. Pragmatique, compétent, sympathique, il était à mon avis le meilleur chef que le Parti libéral aurait pu se donner.

Mais il est parti. La semaine dernière, soit onze mois après sa réélection dans sa circonscription, il a expliqué avoir beaucoup réfléchi. « J’ai décidé de me choisir » a-t-il expliqué candidement. Il s’est trouvé un autre emploi.