L’intégrale de notre discussion aux #mordus sur la sortie de PaulPlamondon sur les désastreuses politiques d’immigration d’Ottawa et de Québec.
Voici son texte qui fait débat:
L’intégrale de notre discussion aux #mordus sur la sortie de PaulPlamondon sur les désastreuses politiques d’immigration d’Ottawa et de Québec.
Voici son texte qui fait débat:
Saviez-vous que dans Jean-Talon, lundi, un électeur de 104 ans a participé au vote ? Également deux résidents de 103 ans et cinq de 100 ans. Il y a aussi ceux qui ne se sont pas présentés. Ainsi, le taux de participation des inscrits de 106 ans fut de 0 %. (Il n’y en avait qu’un.) Pour les 62 centenaires présents sur la liste électorale, donc présumés en état de voter, le taux de participation fut d’un peu moins de 25 %, la moitié du taux général, élevé, de 56 % pour la partielle. Je parie toutefois qu’il s’agit d’un record, qui sera battu à chaque cycle électoral à venir. L’impact politique du vieillissement se déploie devant nous, s’avançant — ce qui est désormais un spectacle rare — à la vitesse d’un glacier.
Pour sa première apparition à une heure de grande écoute, en plein débat des chefs, l’alors nouveau chef du Parti québécois (PQ) s’est tourné vers son rival de Québec solidaire pour lui dire tout le bien qu’il pensait de son programme environnemental. Il le trouvait presque aussi bon que le sien ! Dans beaucoup de chaumières, cette attitude a d’abord étonné, ensuite ravi. Nous sommes un peuple qui raffole des bonnes chicanes, mais davantage encore lorsqu’elles sont ponctuées de trêves.
C’était une grande occasion. Il y avait du beau monde. Ils s’étaient mis chics. Le premier ministre du Canada, Trudeau, s’était déplacé. Celui du Québec, bien sûr. Des députés, des maires, plein plein de visages émerveillés. Avec des « oh » et des « ah » et des « c’est historique ». C’est vrai que les installations étaient modernes, spacieuses, dernier cri. On sentait qu’on avait pris un peu d’avance sur le temps. On avait vu grand.
Daniel Johnson, le père, premier ministre de l’Union nationale, aimait dire que « chaque Québécois est séparatiste au moins une heure par jour ». Lise Bissonnette, du Devoir, demanda 30 ans plus tard à Daniel Johnson, le fils, chef du Parti libéral du Québec, si papa n’avait pas un peu raison. Ultrafédéraliste, l’homme était ainsi projeté loin à l’extérieur de sa zone de confort. Mais un mélange de loyauté filiale et de lucidité politique le contraint à dire qu’en effet, il existait une fibre, peut-être. On pouvait compter sur lui pour ne pas tirer dessus.