Rayons d’écriture

Pour cette formidable journée de promotion des livres québécois, j’ai décidé, non pas de vous suggérer des titres parmi mes lectures, mais plutôt de vous offrir une collection de morceaux d’écriture qui m’ont ému, amusé ou fait réfléchir dans des écrits québécois lus cette dernière année. À vous de décider si vous souhaitez découvrir au complet les récits dans lesquels ces perles se sont nichées.

Dela télé chaude

Mon premier réflexe était de vous offrir mes suggestions de visionnement « pour les jours de pluie » de la saison estivale. Mais après avoir vécu quelques jours de chaleur intense et consulté les prévisions pour les semaines à venir, je me suis dit qu’on entamerait une toute nouvelle tradition d’été : toutes les fenêtres du chalet fermées, la climatisation au max, écouter la télé en attendant que la canicule passe. Et s’il pleut… tout le monde dehors !

Nègres blancs d’Amérique 55 ans après

L’auteur était le plus souvent debout. En l’absence de chaise ou de table, il écrivait penché sur le lit superposé du haut. Il n’avait pas de stylo, c’était interdit. Il usait ses bouts de crayon à mine, sans rien avoir pour les aiguiser. En haut de chaque page subtilisée à la cantine, il écrivait, en anglais, « Notes for my lawyer », seule façon d’avoir le droit de mettre quoi que ce soit sur papier. Il ne savait pas d’où venait sa soudaine fluidité d’écriture. D’autant qu’il sortait d’une grève de la faim d’un mois qui lui avait soustrait 25 kilos. Il pouvait écrire de jour comme de nuit, l’ampoule ne s’éteignait jamais.

Souvenirs d’Atlantide

C’est à regret que je m’apprête à causer un grand chagrin à Julien Riel-Salvatore, le directeur du Département d’anthropologie de l’Université de Montréal. Il a publié dans Le Devoir fin novembre un excellent texte dénonçant l’obscurantisme dont fait preuve Netflix en diffusant une série pseudoscientifique, À l’aube de notre histoire (Ancient Apocalypse en version originale). Son auteur, le Britannique Graham Hancock, prétend y démontrer que les survivants d’une civilisation avancée presque décimée à la fin de l’ère glaciaire ont parcouru le globe et enseigné aux autres Terriens, alors essentiellement des chasseurs-cueilleurs, comment pratiquer l’agriculture, lire les astres et ériger monuments et pyramides.

L’âge d’or du documentaire québécois

Je suis formel. Jamais nous n’avons produit autant de documentaires de qualité qu’au cours des trois dernières années. Les meilleurs d’entre eux n’ont strictement rien à envier, en termes d’arc dramatique, d’inventivité de l’emballage graphique, de rythme du montage, de qualité de la bande-son, à ce qui se fait de mieux, en ce moment, ailleurs. Je n’ai évidemment pas tout vu, mais voici ceux qui m’ont captivé en 2022.