«Dé-distortionner», mode d’emploi

Il n’y aura pas de réforme du mode de scrutin, on a compris. De toute façon, ce ne serait que pour la prochaine fois. Or, c’est cette fois-ci que la distorsion heurte le sens démocratique, le sens de la justice, le sens commun.

Si on ne peut pas faire la révolution, rien n’empêche de faire la réforme. Le rocher qui bloque le passage est inamovible. Rien n’interdit d’en creuser un et d’en aménager l’intérieur, comme le fait Arsène Lupin dans L’aiguille creuse. (Je recommande.)

La promesse mal aimée

Franchement, j’étais surpris de le voir là. De voir François Legault, en mai 2018, signer avec les chefs de trois autres partis, devant les caméras, une promesse de changer le mode de scrutin au Québec. J’étais surpris car je n’avais jamais entendu le chef de la CAQ se préoccuper de cette question. J’avais bien observé l’univers mental caquiste, et je n’y trouvais aucune trace pour des thèmes comme les pistes cyclables, la lutte contre les inégalités ou le scrutin proportionnel.

USA: Le coup d’État de janvier 2025

D’ordinaire, les conspirations s’ourdissent dans la plus grande discrétion. Les comploteurs se réunissent dans des pièces sans fenêtres, communiquent par code, distribuent l’information au compte-gouttes. Seuls quelques initiés connaissent le plan d’ensemble, la date et l’heure du forfait.

(Ce texte fut d’abord publié dans Le Devoir.)

La démission qui vous coûte 600 000 dollars

Sébastien ProulxJ’aime beaucoup Sébastien Proulx. Il a été de loin le meilleur ministre de l’éducation de l’ère libérale. Pragmatique, compétent, sympathique, il était à mon avis le meilleur chef que le Parti libéral aurait pu se donner.

Mais il est parti. La semaine dernière, soit onze mois après sa réélection dans sa circonscription, il a expliqué avoir beaucoup réfléchi. « J’ai décidé de me choisir » a-t-il expliqué candidement. Il s’est trouvé un autre emploi.