Les Américaines contre-attaquent

Certains chiens ont la mauvaise habitude de courir derrière des voitures qui passent. Dans quel but ? Que feront-ils s’ils rattrapent le véhicule ? Ont-ils une destination en tête ? Savent-ils seulement conduire ? La métaphore s’applique à merveille au Parti Républicain. Pendant un demi-siècle,  d’élection en élection, il a promis de s’en prendre au droit des femmes à l’avortement. De nomination de juge en nomination de juge, les présidents conservateurs ont patiemment meublé la Cour suprême d’une majorité disposée à  renverser la jurisprudence en vigueur depuis 1973 et qui protégeait ce droit. Ils y sont finalement parvenus, en juin 2022.

La drogue des lâches

Je ne décolère pas. J’ai d’abord lu les témoignages recueillis par ma collègue Josée Blanchette (« SHOOTER ! — La culture du viol, cul sec ! ») sur l’utilisation du GHB, la drogue du viol, dans les bars. Puis, j’ai entendu d’autres témoignages. Je connaissais le phénomène. C’est l’ampleur qui me sidère. « Je ne connais aucune fille qui ne s’est pas fait violer ou agresser, raconte une des victimes. Même chose pour le GHB. Toutes les filles l’ont vécu ou connaissent quelqu’un de proche à qui c’est arrivé. » Elles avancent un chiffre : « C’est 90 % de filles qui sont touchées. C’est pas un débat ! » Ce serait 5 % que ce serait déjà intolérable.

L’enfer patriacal caquiste (vraiment ?)

Je retiens de mes lectures féministes des derniers jours que la Coalition avenir Québec (CAQ) défend une vision fondée sur la famille patriarcale, préférablement blanche, qu’elle se distingue par son mépris envers les bas salariés, le travail de soin et dont l’action « féministe » ne sert que les femmes occupant déjà des lieux de pouvoir.

Torpille intersectionnelle

Comment faut-il s’y prendre pour transformer une cause immensément consensuelle, comme la volonté de progrès vers l’égalité des femmes, en foire d’empoigne ? Il suffit d’insister pour y insérer un concept nouveau, apparemment anodin, et exiger que tous y adhèrent, sous peine d’être suspects de n’être pas de vrais féministes, à quelques jours de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars.

Hommes blancs médiocres

Édith Cresson fut nommée, en 1991, première femme à accéder à la fonction de première ministre de la République. Elle fut renvoyée pour incompétence caractérisée. Un jalon venait d’être franchi dans la quête de l’égalité des sexes. Compte tenu du nombre d’hommes blancs médiocres ayant occupé cette fonction auparavant, n’était-il pas temps qu’une femme blanche médiocre puisse également y sévir ?