Chers Albertains, bienvenue à Grande-Baleine!

Au début des années 1990, le Québec fut la cible d’une efficace coalition de groupes environnementaux et autochtones, dénonçant dans les médias américains le projet Grande-Baleine. C’était avant l’Internet et YouTube.

Maintenant, ces outils sont utilisés par une coalition similaire (les autochtones sont mentionnés mais non membres) pour faire goûter à l’Alberta les joies de la publicité négative. Voyez plutôt:

Léché, efficace, ce vidéo a commencé aujourd’hui sa carrière sur la toile. On trouve leur site ici.

Je fus de ceux qui, après l’élection du PQ en 1994, ont convaincu Jacques Parizeau d’annuler le projet, économiquement douteux, localement irréalisable, politiquement désastreux. Depuis, tout projet hydroélectrique nécessite l’accord préalable des communautés, comme il se doit.

Mais, même dans ses dénonciations les plus exagérées (Grande-Baleine allait inonder une région plus grande que l’Europe !) le projet québécois n’allait affecter que la géologie, la faune et la population locale.

Le problème des sables bitumineux est qu’il fait tout cela, mais contribue au problème planétaire du réchauffement. Ses opposants ne sont donc pas contraints de se limiter à tabler sur la solidarité avec une population locale, mais peuvent invoquer l’intérêt de chacun, partout, de ne pas subir les émissions de CO2 venant de l’Alberta.

Alors, chers Albertains, bienvenue à Grande-Baleine à la puissance 2 !