Citation du jour: Paul Krugman

tobinA financial transactions tax is an idea whose time has come.

C’est ce qu’affirme Paul Krugman dans sa dernière chronique du NYTimes.

Je traduis: « Une taxe sur les transactions financières est une idée dont l’heure est venue ».  Il s’agit bien sûr de la taxe Tobin, dont l’application ralentirait les transactions financières à très court terme, donc la spéculation qui contribue aux crises et aux bulles financières récentes (et à venir). De plus, elle générerait des revenus qui pourraient être utiliser à des fins de redistribution de la richesse ou d’accompagnement des pays du Sud dans leurs défis environnementaux. (Une taxe de 0,0005% sur les transactions de change générerait 32 milliards $US par an, sur toutes les transactions: 420 milliards US$ par an.)

La nouveauté ? Le premier ministre britannique Gordon Brown vient, ce mois-ci, de reprendre l’idée à son compte devant une rencontre d’économistes du G20. L’administration Obama, pour l’instant, est contre.  (Et, bien sûr, le Canada.) La France et l’Allemagne sont pour. Mais Brown va de l’avant, faisant de ce combat un de ses thèmes pour l’élection à venir, d’ici 7 mois, qui le donne pour l’instant perdant (contre des conservateurs opposés à la taxe, mais qui ne font pas de cette opposition une obsession.) Il espère convaincre le FMI, et son directeur général le socialiste français Dominique Strauss-Khan.

L’espoir: que les Européens et les pays du sud au G20 fassent pression pour que son principe soit adopté au prochain G20 ej nuin 2010. Le bénéfice collatéral: pour fonctionner, la taxe présuppose une coordination internationale impossible sans la quasi-fermeture des paradis fiscaux.