Citation du jour: Paul Krugman

tobinA financial transactions tax is an idea whose time has come.

C’est ce qu’affirme Paul Krugman dans sa dernière chronique du NYTimes.

Je traduis: « Une taxe sur les transactions financières est une idée dont l’heure est venue ».  Il s’agit bien sûr de la taxe Tobin, dont l’application ralentirait les transactions financières à très court terme, donc la spéculation qui contribue aux crises et aux bulles financières récentes (et à venir). De plus, elle générerait des revenus qui pourraient être utiliser à des fins de redistribution de la richesse ou d’accompagnement des pays du Sud dans leurs défis environnementaux. (Une taxe de 0,0005% sur les transactions de change générerait 32 milliards $US par an, sur toutes les transactions: 420 milliards US$ par an.)

La nouveauté ? Le premier ministre britannique Gordon Brown vient, ce mois-ci, de reprendre l’idée à son compte devant une rencontre d’économistes du G20. L’administration Obama, pour l’instant, est contre.  (Et, bien sûr, le Canada.) La France et l’Allemagne sont pour. Mais Brown va de l’avant, faisant de ce combat un de ses thèmes pour l’élection à venir, d’ici 7 mois, qui le donne pour l’instant perdant (contre des conservateurs opposés à la taxe, mais qui ne font pas de cette opposition une obsession.) Il espère convaincre le FMI, et son directeur général le socialiste français Dominique Strauss-Khan.

L’espoir: que les Européens et les pays du sud au G20 fassent pression pour que son principe soit adopté au prochain G20 ej nuin 2010. Le bénéfice collatéral: pour fonctionner, la taxe présuppose une coordination internationale impossible sans la quasi-fermeture des paradis fiscaux.

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !