Coûts de production ? Moins cher au Québec !

Nous interrompons, comme souvent le vendredi (oups, erreur de programmation, nous ne sommes que mercredi!),  le lancinant commentaire anti-modèle québécois des plumes économiques locales pour vous transmettre ce bref message d’intérêt public.

baby_tiger_surprised_face-150x150Vous avez déjà entendu parler des coûts de production ? Non ? C’est que vous n’êtes pas un entrepreneur. C’est la donnée la plus importante lorsqu’on veut garder, ou gagner, des marchés. Il s’agit du coût total de fabrication d’un produit, ou d’un service, une fois qu’on a additionné le coût du terrain, de l’immeuble, des outils de production, de la main-d’œuvre (syndiquée ou non), du transport, de toutes les taxes et tous les impôts, de tout le fardeau réglementaire et tutti quanti.

C’est la comparaison ultime. Chaque année, KPMG publie un palmarès mondial des villes et de leurs coûts de production. La dernière édition confirme les précédentes: les villes québécoises sont parmi les moins couteuses au monde. Bref, c’est ici que les entreprises peuvent produire à meilleur coût, dans l’essentiel des secteurs d’activité, allant de la fabrication au numérique.

Cette année, KPMG n’offre pas (du moins gratuitement) un palmarès intégré de toutes les villes. Mais voici les principales en Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest:

kpmg

Dans son groupe du Nord-Est de l’Amérique du Nord, où on trouve ses principaux concurrents, Montréal tient la troisième place… derrière Québec et Trois-Rivières.

Nos trois vedettes battent aussi toutes les autres villes américaines et européennes, à l’exception de Frédéricton et Moncton, Baton Rouge et Sheveport en Louisiane.

Toutes les autres villes coûtent plus cher, y compris Toronto, Calgary, Vancouver, New York, Boston, etc, etc, etc.

Ce résultat est d’autant plus surprenant qu’il survient alors que la hausse du dollar canadien — ce coût économique majeur imposé au secteur manufacturier québécois par l’explosion pétrolière de l’Ouest et de Terre-Neuve — détériore notre situation concurrentielle. Malgré ce fardeau, nous continuons à performer et à obtenir des coûts très concurrentiels.

Ai-je dit que ces coûts incluaient les taxes, impôts, poids réglementaire, coûts syndicaux ? Oui ? Ah bon. On ne le dira jamais assez !

Nous retournons maintenant à notre programme régulier.

Note en petits caractères :

Les billets « Temps durs pour les détracteurs du modèle québécois » ne prétendent pas que tout est parfait au Québec, tant s’en faut. L’auteur a d’ailleurs proposé, dans ses ouvrages et sur ce blogue, des réformes nombreuses et importantes visant à surmonter plusieurs des importants défis auxquels le Québec est confronté. Cependant, la série permet de percer quelques trous dans le discours ambiant qui tend à noircir la situation globale du Québec qui, pourtant, affiche d’assez bons résultats comparativement aux autres sociétés semblables.
Ce contenu a été publié dans Temps dur pour les détracteurs du modèle québécois par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !