De Napoléon à « V »: le doublé de Simoneau

vDepuis quelques mois, le réalisateur québécois Yves Simoneau a réalisé un tour de force. Les mardis soirs, sur la chaîne américaine ABC, la reprise de la série de science-fiction V (pour « Visiteurs ») est réalisée par le Québécois.

Percer le marché hyper-compétitif des trois grandes chaînes généralistes américaines, en heure de grande écoute, est en soi un exploit. Mais Simoneau avait déjà attiré l’attention en réalisant une autre série, toujours en heure de grande écoute, dans un autre marché compétitif : le marché français.

En 2002, il y a réalisé pour la chaîne France 2 la série Napoléon, fondée sur les ouvrages de Max Gallo. Une superproduction, avec les Depardieu, Malkovitch et Christian Clavier dans le rôle de l’Empereur.

Cette capacité à travailler dans les deux marchés télévisuels mérite d’être soulignée. Son collègue, le montréalais René Balcer, a pour sa part scénarisé et produit les séries Law & Order et son rejeton Law & Order : Criminal Intent. Malgré son français qu’il dit « rouillé », il a aussi développé et écrit le scénario d’une adaptation française, Paris : Enquêtes criminelles, diffusée sur la chaîne TF1 en 2007-2008, avec Vincent Perez.

Pour pouvoir départager lequel, de Simoneau et de Balcer, va gagner le championnat de l’exportation du savoir-faire québécois en télé, il faudra attendre que l’un d’entre eux réalise ou scénarise une série présentée… sur une grande chaîne chinoise.

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !