Demain l’indépendance: Après Justin, Ignatieff !

Après le fils de Pierre Trudeau, évoquant en février la possibilité qu’il appuie l’indépendance du Québec si le Canada vire trop à droite, voilà que l’ex chef du Parti de Trudeau, Michael Ignatieff, annonce en entrevue à la BBC que l’indépendance québécoise est inéluctable.

Parlant du Québec et du Reste du Canada, Ignatieff explique:

Le problème est que nous n’avons plus rien à nous dire. Il y a une sorte de contrat d’indifférence mutuelle.

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Écoutez l’entrevue sur le site de la BBC, à partir de 4’26 »

Ignatieff affirme qu’il serait attristé de voir le Québec devenir souverain car le français est une partie intégrante de sa propre identité canadienne. Mais, ajoute-t-il,

ce n’est plus ainsi que la plupart des Canadiens-anglais conçoivent maintenant leur pays. Peut-être était-ce le cas il y a 30 ou 40 ans quand on pensait pouvoir vivre ensemble dans cet étrange pays hybride appelé Canada. Maintenant, dans les faits, nous sommes presque deux pays séparés. Même si le Québec n’a pas la souveraineté, en fait il agit en politique intérieure comme s’il l’avait.

Parlant de l’Écosse, qui tiendra en 2014 un référendum sur son indépendance, l’ex-chef libéral affirme que la dévolution de pouvoirs à une province ou une région comme l’Écosse et le Québec ne sont que des étapes:

La logique, un jour ou l’autre, est l’indépendance, l’indépendance complète

Question du journaliste: Pour le Québec et pour l’Écosse ?

Ignatieff: Je pense qu’un jour ou l’autre c’est là où ça mène.

Il ajoute que si l’Écosse choisit l’indépendance, cela aura un impact pour les Catalans, les Basques et les Québécois qui « renouvelleront leur quête d’indépendance ».

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !