DSK libéré demain? Le grand retour de la thèse du complot

dsk-retourne-en-detention-la-video-de-l-audience-10459863qpznw_1713-150x150Le New York Times rapporte que les accusations criminelles contre Dominique Strauss Khan pourraient être levées dès ce vendredi matin, car de nouvelles informations sur les activités illicites de son accusatrice ont été découvertes par les procureurs de l’État.

Selon le Times:

on apprend de sources policières que la présumée victime a eu une conversation téléphonique avec un détenu dans les 24 heures après l’incident avec M. Strauss-Khan, conversation pendant laquelle elle a discuté des bénéfices potentiels des accusations qu’elle avait portées contre DSK. La conversation fut enregistrée.

Le détenu en question avait été arrêté pour possession de 400 livres de marijuana. Il était l’un d’un certain nombre d’individus qui avait fait plusieurs dépôts d’argent, totalisant environ        100 000$, dans la banque de la présumée victime au cours des deux dernières années. Les dépôts avaient été faits en Arizona, en Pennsylvanie, en Géorgie et à New York.

Les enquêteurs de l’État ont également appris que la victime présumée payait plusieurs centaines de dollars par mois en frais téléphoniques à cinq compagnies différentes. Elle avait d’abord déclaré qu’elle n’avait qu’un téléphone et qu’elle ne savait rien de ces dépôts, sauf qu’ils avaient été effectués par un homme qu’elle décrivait comme son fiancé, ainsi que les amis de celui-ci.

Toujours selon le Times, les enquêteurs postulent que la guinéenne d’origine faisait partie d’un réseau de blanchiment d’argent, lié au trafic de drogue et non à une conspiration pour piéger l’homme politique français. Reste que la mise au jour d’un vaste pan d’information sur les activités illicites de la jeune femme ouvre la porte à toutes les supputations.

Il semble n’y avoir aucun doute qu’une relation sexuelle a eu lieu entre DSK et son accusatrice. Compte tenu des « mensonges répétés » de la plaignante sur d’autres aspects de ses dépositions, la thèse de la relation consensuelle, avancée par DSK et ses avocats va nécessairement prendre du gallon.

Le fait est que la période d’inscription des candidatures pour les primaires socialistes visant à désigner, en octobre, le candidat du PS à la présidence, vient tout juste de s’ouvrir. S’il est relâché dès ce vendredi — ce qui ne signifie pas que la totalité des accusations seront levées — l’ex-président du FMI pourrait décider de préserver l’avenir en posant sa candidature.

D’autant que, s’il devait être blanchi de toute accusation — sauf de relation extra-conjugale — il n’aurait pas le loisir de revenir à son emploi du FMI, la place étant désormais prise.

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !