Étudiants: fracture générationnelle

Le sondage Léger/QMI de ce matin est clair: l’appui populaire à la cause des étudiants s’effrite. Et c’était avant le vandalisme de ce lundi, que tous les leaders étudiants devraient condamner sans la moindre nuance.

Sous cet effritement, on trouve cependant une fracture générationnelle importante. Les chiffres de Léger montrent que deux majorités sont en présence:

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La majorité des moins de 35 ans sont favorables à la cause étudiante;
La majorité des plus de 35 ans sont DÉfavorables à la cause étudiante.

Dans sa chronique de ce mardi, Jean-Marc Léger conclut ceci, dans sa « lettre au baby-boomers« :

Pour une fois que les jeunes se lèvent, il faut les écouter, il faut les comprendre et il faut les encourager. On crée des enragés et on les empêche de mordre. Ne les brisez pas et donnez-leur une chance de réussir là où vous avez échoué.

Car ce sont ces jeunes qui seront vos médecins, vos entrepreneurs, vos politiciens et vos leaders de demain qui paieront la dette que vous leur aurez léguée.

Chers boomers, vous devenez vieux à partir du moment où vous ne comprenez plus les jeunes.

Ce contenu a été publié dans Printemps érable par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !