Jean-François Lisée dévoile ses positions en matière d’environnement et rallie François Lapointe

Cacouna, le 25 juillet 2016 – Au premier jour d’une grande tournée du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, le candidat à la direction du Parti québécois Jean-François Lisée s’est rendu à Cacouna pour dévoiler de nouvelles positions en matière d’environnement. Il était accompagné de François Lapointe, ex-député néo-démocrate de Montmagny — L’Islet — Kamouraska — Rivière-du-Loup qui a annoncé son appui à la candidature de M. Lisée et qui a signé sur place sa demande d’adhésion au Parti Québécois afin de pouvoir voter pour son candidat lors du scrutin du 7 octobre prochain.

« Jean-François présente des propositions qui seront bénéfiques pour l’avenir du Québec. Il est à mes yeux le meilleur candidat pour former un gouvernement progressiste, créatif et pragmatique. Je l’appuie donc avec conviction dans la course à la direction du Parti Québécois et j’invite les électrices et les électeurs de Chaudière-Appalaches et du KRTB qui apprécient les idées de Jean-François pour la PME, autant que les progressistes de l’est du Québec qui, comme moi, trouvent essentielles ses positions en environnement, à se rallier à sa candidature », a déclaré François Lapointe, qui avait soutenu les opposants au projet de construction d’un port pétrolier à Gros-Cacouna.

M. Lisée a souligné l’importance de la venue de M. Lapointe dans son équipe. « Le ralliement de François témoigne de la capacité de notre campagne à rassembler largement, ce qui sera indispensable pour renvoyer fermement les Libéraux dans l’opposition à l’élection de 2018. François a également une fibre régionale et environnementale très forte et c’est avec lui que j’ai conçu les engagements que nous prenons aujourd’hui en matière d’environnement. »

Pour M. Lisée, les questions environnementales ne doivent pas diviser et se poser comme des obstacles au développement économique des régions. C’est pourtant ce que fait le gouvernement de Philippe Couillard en faisant fi de l’acceptabilité sociale des projets de développement dont il fait la promotion. Le dossier du port de Gros-Cacouna illustre bien sa mauvaise gestion alors que les phases de test du projet de port pétrolier se sont réalisées au mépris des connaissances scientifiques sur les espèces menacées.

« Cette vieille façon d’aborder les questions environnementales est désastreuse pour l’environnement, comme pour la réputation du Québec. Le gouvernement de Philippe Couillard s’entête pourtant dans la voie de l’improvisation dans le dossier de l’implantation d’une zone industrialo-portuaire à Cacouna. Personne ne s’oppose au développement économique, mais, ce développement doit faire l’objet d’un large consensus et dans le respect du développement durable et des prochaines générations ! », a déclaré Jean-François Lisée.

Selon le candidat, la disposition de 1867 qui accorde au fédéral la juridiction sur les projets d’infrastructures interprovinciaux n’est pas adaptée à la réalité écologique, politique et économique d’aujourd’hui.

Ainsi, des projets comme Énergie Est de TransCanada et même des projets approuvés comme celui de Northern Gateway, se trouvent compromis ou retardés par des jugements de cour, et cela parce qu’Ottawa n’a pas respecté son devoir de consultation.

François Lapointe a joint sa voix à celle du député de Rosemont pour dénoncer le projet d’oléoduc Énergie Est, auquel ils sont farouchement opposés. « La volonté de tous les chefs de partis fédéraux de faire la promotion d’un oléoduc qui traverse le Québec pour permettre l’exportation de presque 1,1 million de barils de pétrole brut par jour est inquiétante. Ils ont une sorte d’obsession à vouloir rendre socialement acceptable Énergie Est, c’est incompréhensible. Ils ont fait ce choix sans études d’impact fiables sur l’environnement et sans consultations publiques valables. Même M. Mulcair, qui a pourtant un intérêt marqué pour le développement durable, est tombé dans ce panneau pendant la dernière élection fédérale. Malheureusement, mon expérience comme député fédéral m’a démontré que seule une solide législation québécoise sur les enjeux environnementaux peut protéger le territoire québécois des mauvaises décisions de l’Office national de l’Énergie », a précisé M. Lapointe.

Un processus d’évaluation et de consultation « digne du 21e siècle »

 Conscient que les Québécoises et les Québécois exigent des processus d’évaluation et de consultation fiables dans les dossiers en environnement, M. Lisée s’est engagé à modifier le fonctionnement de ces processus en environnement au Québec et à renforcer la législation pour qu’ils se fassent dans le bon ordre, c’est-à-dire que les avis de projet et les études d’impacts devront se faire AVANT le début des audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

Lisée propose donc de mettre en œuvre un mode de fonctionnement « digne du 21e siècle », et ce, grâce à une série de mesures, dont les suivantes :

  • Modifier le Règlement sur l’évaluation et l’examen des impacts sur l’environnement pour y inclure une obligation d’évaluation de l’augmentation des gaz à effet de serre (GES) afin d’en tenir compte au moment des études d’impacts sur le territoire du Québec ;
  • Mener les consultations du BAPE dans des lieux accessibles et à des moments convenables pour les participants afin de doter le BAPE d’un système de consultations publiques plus respectueux des groupes de citoyens ;
  • Assurer un financement du BAPE pour permettre la participation des citoyens et groupes intéressés ainsi qu’obliger les promoteurs à rendre public et accessible une version française de tous les documents déposés au BAPE et ce, AVANT le début des consultations ;
  • Interdire la conclusion d’ententes financières entre des corps publics et des promoteurs avant l’approbation d’un projet par le BAPE. Les élus conserveront ainsi leur liberté pour intervenir au nom de l’intérêt général des gens qu’ils représentent. Une fois négociées, ces ententes devront être publiques et déposées au conseil municipal ou autre instance publique pour discussion avant adoption ;
  • Prendre l’engagement qu’aucune étape, incluant les phases d’essais techniques ou de prospection, de projets majeurs d’infrastructure dont la construction sera projetée à proximité de sites abritant des espèces en péril ne pourra se faire avant une évaluation et une recommandation du BAPE.

 Un Protecteur des Habitats naturels fragiles et des Espèces menacées

Le candidat à la direction du Parti Québécois, Jean-François Lisée, entend créer le poste de Protecteur des Habitats naturels fragiles et des Espèces menacées du Québec. Nommé par l’Assemblée nationale, il aurait notamment pour mandat d’aviser le gouvernement en amont de tout projet susceptible de compromettre les espèces et habitats menacés, pour éviter l’irrémédiable. Le protecteur pourrait intervenir pour prévenir et le non-respect des lois, les abus, la négligence, l’inaction ou les erreurs commises à l’égard d’un habitat naturel fragile ou d’espèces menacées.

À l’exemple du Protecteur du citoyen qui ne dispose d’aucun pouvoir de contrainte, mais dont plus de 97 % des recommandations sont acceptées, ce protecteur aurait ce poids moral qu’un ministre ne pourrait difficilement ignorer.

« En matière de protection de l’environnement comme en matière de développement économique, il faut offrir des réponses claires, compréhensibles et prévisibles. Le cadre que nous proposons aujourd’hui répond à ces critères et permettra à la fois d’assurer un développement vraiment durable et d’éviter les erreurs du passé », a conclu le candidat à la direction du Parti Québécois, Jean- François Lisée.