Il n’est pas rare que des journalistes anglo-montréalais trempent leur plume dans le vitriol pour traiter, dans des grands journaux américains, les Québécois de « xénophobes ».
Longtemps, ce rôle fut joué par Mordecai Richler qui avait même écrit que le Parti québécois de René Lévesque avait adopté un chant nazi comme chanson thème !
Richler en avait contre la loi 101 et contre l’indépendance.
Le journaliste Martin Patriquin s’est rendu célèbre en écrivant dans Maclean’s que le Québec était la « province la plus corrompue » au Canada, mais sans jamais faire de démonstration comparative (qui est #2? ou #10? Mystère et boule de gomme!).
Il tente de prendre la relève de Mordecai Richler. Dans un texte qui multiplie les erreurs et les exagérations (voir la liste ici) il compare le Québec d’aujourd’hui au « Tea Party ».* Il ne fait pas référence à la foule de Boston exaspérée par les taxes britanniques et rejetant à la mer le thé de l’empire. Il fait référence au mouvement politique américain contemporain qui tire le Parti républicain vers l’extrême droite.
Bernard Drainville et moi avons brièvement répondu à Patriquin dans le New York Times hier. Non pour polémiquer avec le journaliste, mais pour indiquer aux lecteurs du Times (et du International NY Times où son article a aussi été publié) qu’il y avait une tout autre façon de voir les choses.
À sa référence au Tea Party, nous avons opposé notre propre référence historique, à Thomas Jefferson, célèbre pour avoir inventé le concept de « mur entre l’église et l’État ».
(ajout)
Jefferson aurait-il été favorable à la Charte ? C’est possible. C’est cohérent avec l’idée de « mur » qu’il préconisait entre l’État et la religion. Quelle aurait été son opinion sur l’interdiction de signes religieux ? Personne ne peut le dire avec certitude.
Pierre Martin, le directeur de la Chaire d’études politiques et économiques américaines de l’Université de Montréal, a très justement écrit cette semaine que « Ceux qui attaquent/défendent Lisée et Drainville sur la base d’un absolu ou de l’autre dénaturent la pensée de Jefferson ».
Ils sont nombreux. Des signatures qui ont toujours critiqué la Charte — à Toronto comme au Québec — ont tenté de faire des textes de Jefferson une lecture qui contredirait avec certitude notre proposition d’interdire les signes religieux chez les employés de l’État.
Une citation en particulière revient:
« Le fait d’écarter un citoyen, comme indigne de la confiance du public, en le tenant pour indigne d’être appelé aux fonctions de confiance et lucratives, à moins qu’il ne professe telle ou telle opinion religieuse, ou n’y renonce, revient à le priver, en le lésant, de privilèges et d’avantages auxquels, au même titre que ces concitoyens, il peut naturellement prétendre. »
Or pour conclure de ce texte que Jefferson défendrait le droit des employés de l’État de porter des signes religieux, il faudrait comprendre qu’il voulait défendre leur droit à « professer telle ou telle opinion religieuse » dans le cadre de leurs fonctions. Ce qui n’est évidemment pas le cas. En proposant un « mur » entre l’église et l’État, il interdisait à l’État comme institution de promouvoir une ou des religions et par conséquent et à ses agents comme représentants de l’État de professer une religion dans le cadre de leurs fonctions. Il insistait cependant pour qu’aucune discrimination à l’embauche ne soit faite en fonction des opinions des uns et des autres et que chacun soit traité également.
C’est précisément ce que propose la Charte en offrant, au sein de l’État, une zone franche de prosélytisme et de signes religieux, politiques ou sociaux, mais en ouvrant tous les emplois de la fonction publique sans égard aux opinions religieuses, sociales ou politiques de ses employés libres de professer leurs opinions et de porter les signes de leur choix à l’extérieur de leur charge publique.
Le fait est qu’aucun des textes que Jefferson a produits ne va dans ce niveau de détail. On sait cependant que c’est sur la foi de ses principes que les Cours américaines ont interdit que se dise une prière dans les écoles ou que soit présentée une crèche dans les édifices publics.
Notre référence à Jefferson sert cependant à indiquer que, contrairement à ce que soutiennent Patriquin et une partie des détracteurs de la Charte qui n’y voient que régression sociale ou tactique politicienne, de grands principes nobles sont en jeu et qu’on peut diverger d’opinion sur notre proposition sans tomber dans l’insulte facile et le procès d’intention. Et que si Jefferson a cru bon d’ériger un « mur » entre l’État et l’église, l’action gouvernementale québécoise est conforme à cette idée, quoiqu’en puissent penser les amants du multiculturalisme.
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Finalement il était amusant de lire les commentaires des plumes anti-charte nous accusant, Bernard et moi et parfois dans le même article, de salir le nom de Jefferson en l’associant à la Charte et… de nous associer à un propriétaire d’esclave!!!
Voici la traduction du texte publié dans le NY Times et dans l’International NY Times:
Le Québec à l’heure de Jefferson
Selon Martin Patriquin, et son texte d’opinion publiée le 13 novembre en ces pages, le Québec vivrait aujourd’hui son « instant Tea Party ».
Nous sommes plutôt d’avis que le Québec est en train de vivre un « instant Jefferson », puisque le projet de loi que l’auteur qualifie de régressif, vise à enchâsser dans la loi ce que Thomas Jefferson a décrit en ses termes célèbres: « le mur de séparation entre l’Église et l’État ».
Le Québec était une société profondément religieuse jusqu’au début des années 1960, période où s’est amorcé le processus de laïcisation. Pour la majorité des Québécois qui soutiennent le projet de loi, le fait de déclarer que l’égalité des sexes doit être déterminant lorsqu’il est question de considérer des accommodements basés sur la religion, ou le fait de demander aux employés de la fonction publique de ne pas porter de signes ostentatoires pendant qu’ils sont au travail, constitue la suite logique des choses.
Cette suite logique advient au moment où l’Islam est en croissance au Québec. Mais le projet de loi ne vise de façon spécifique aucune croyance ou religion. Notre parti, le Parti Québécois, a rendu la chose encore plus claire en proposant le retrait d’un crucifix présent à l’Assemblée nationale.
À ce sujet et sur bien d’autres, l’indépendance d’esprit québécoise dérange, spécialement chez les tenants du multiculturalisme, une idée encore très ancrée au Canada. Mais les précurseurs ont l’habitude de déranger. N’en parlez pas Tea Party. Parlez-en à Jefferson.
Bernard Drainville
Jean-François Lisée
Montréal, 16 novembre 2013
M. Drainville est ministre responsable des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne et M. Lisée est ministre responsable de la région de Montréal et ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur du Québec
* Dans la première version de ce texte, j’écrivais que Patriquin avait décrit le Québec comme « xénophobe » dans son article du NY Times. Alain Dubuc m’a fait remarquer que ce n’était pas le cas. Toutes mes excuses.
Mes salutations monsieur le ministre Lisée,
(Mon commentaire sur le blogue de Richard Hétu au sujet du renvoi à la Cour Suprême des USA des arguments « d’entreprises commerciales », oui!!, qui voudraient être soustraites aux exigences du Affordable Care Act destinées à couvrir les besoins assurables pour la santé maternelle et infantile, y incluses les prescriptions et soins de santé, tout cela pour des raisons religieuses de leurs propriétaires.) Auditions en mars et décision en juin des Justices de la CS.
Excusez la stylistique et les fautes.
……………..
Au sens strict, dans une société qui veut incarner vraiment la séparation de l’Église et de l’État, seules les organisations religieuses, dans la partie organisation du culte et des rites, cad dans les lieux reconnus pour la pratique religieuse que sont les groupes de réflexion et de prière et de culte organisés qui ont du personnel, de même que les niveaux successifs d’organisations religieuses stricto sensu que sont les diocèses et maisons ou centres de décision ou de travail religieux où travaillent d’autres laïcs, seraient admissibles à ce que la dénomination en question puisse choisir de couvrir ou non les protections d’assurances de leur personnels féminins en ce qui a trait à la santé maternelle et infantile. Par simple cohérence:
« Vous choisissez madame de travailler comme secrétaire du sous-secrétaire de l’Évêque, voici nos règles. C’est à prendre ou à laisser. » Ainsi en est-il de toute autre religion reconnue. Pour les sectes, rien n’est moins sûr.
Par contre, dans toute entreprise détenue par des religieux, à but lucratif ou non lucratif, possédée, ou dirigée ou gérée directement, ou à distance par des religieux ou leurs représentants, et où l’activité principale de l’entreprise est autre que strictement religieuse, cad, une oeuvre charitable, telle un hôpital; une oeuvre de philanthropie, telle une école; une oeuvre de recherche telle une université;, il ne saurait être question d’invoquer la liberté religieuse comme discriminant ouvrant droit à un refus de couvrir des besoins d’assurance en santé maternelle et infantile d’un personnel embauché pour faire une activité professionnelle ou occuper un emploi qui n’a pas la formation religieuse comme raison première.
Pour la simple raison d’ingérence d’un credo religieux dans un ordre civique ou laïque de décision. En effet, il n’est pas propre au religieux de pratiquer la philanthropie, la charité, pas plus que d’orienter la recherche dans les diverses sciences. La liberté universitaire ne peut s’accommoder de contraintes religieuses directes ou indirectes, pas plus que le droit arbitraire du médecin sur un patient féminin face à un choix aussi intime et personnel que la fertilité et la contraception, pas plus que dans la soumission d’enfants en bas âge à des enseignantes qui seraient contraintes par une autorité religieuse à devoir demeurer enceintes contre leur juste vouloir. Un contre témoignage, de la contamination croisée. Le civique doit respecter le religieux et réciproquement, dans leurs sphères.
Les choix civiques faits par ces femmes peuvent rejoindre ou non les règles religieuses. Nous sommes en matière de liberté de conscience. Ces femmes peuvent demander l’opinion du religieux lors des rencontres de culte ou ne pas y aller, et encore décider pour elles-mêmes. Dans tous ces cas, la direction devrait s’incliner devant le fait que toutes ces femmes exercent leur talent dans une entreprise où les tâches pour lesquelles elles ont été recrutées sont non religieuse ni en elle-mêmes confessionnelles…. et couvrir leurs besoins de santé.
Pour tous les autres cas, y compris ceux soumis à la CS, qu’ils soient avec ou sans but lucratif, aucun employeur ne devrait pouvoir recourir à l’argument de liberté de religion pour se décharger d’une obligation faite par le ACA de couvrir les besoins et soins en santé maternelle et infantile. La liberté de religion est liée à la personne humaine et non à une entreprise qui elle n’a qu’une personnalité juridique et des devoirs moraux. Sa liberté consistant dans le droit d’entreprendre des affaires et de pratiquer le commerce de biens et services sur le territoire américain sans brimer la concurrence.
“Corporations are not people my friends”.
Savoir faire face au mensonge et à l’insulte.
Si l’on veut changer la statu quo, il faut être capable de résister à toute attaque venant des opposants. Les talibans du Tea Party disent du Président Obama qu’il est un socialiste musulman né en Afrique afin de fausser la réalité et tenter de faire croire au Américains peu instruits qu’il n’est pas un « véritable Américain ». Les « birthers » tel que Donald Trump et Ted Cruze continuent encore aujourd’hui à prétendre que M. Obama a volé l’élection.
M. Drainville et M, Lisé font face au même genre d’attaques par des journalistes tels que les Patriquin et autres frustrés parce qu’ils représentent une force démocratiquement élue qu’ils considèrent comme une aberration, une anormalité qui dérangent leur vie tranquille et leur vue de la démocratie. Il leur faut donc tenter de détruire la légitimité du Parti Québécois, de M. Drainville et M. Lisé, tout comme les ayatollah du Tea Party le font envers M. Obama. Leur arme préférée est la peur, la désinformation et les attaques basées sur des faussetés.
On pourrait caractériser les actions de M. Patriquin et autres attaquants par la phrase anglaise suivante : If you can’t join them, beat them », litérallement, un genre de lynchage par association du Parti Québécois avec le Tea Party, un parti qui cherche a restreindre l’avortement et la syndicalisation, rejette les découvertes de la science et voudrait éliminer le gouvernement pour le laissez-faire de la libre entreprise et les « lois du marché ». Cependant, leur jupon dépasse et leurs mensonges sont démasqués. Vive le Québec libre de signes religieux pour les employés de l’État.
Prosélytisme : Zèle ardent pour recruter des adeptes, pour tenter d’imposer ses idées …. Mr. Jean-François Lisée, de prétendre que la simple présence d’un signe religieux relève du prosélytisme est totalement fallacieux. Seule une personne aveuglée par sa haine de la spiritualité d’autrui ou ayant évolué dans un milieu plutôt homogène peut avancer de telles sottises.Demandez à ceux d’entre nous qui ont côtoyé la diversité religieuse et culturelle toute leur vie si ils ont déjà perçu la présence de simples signes comme une imposition de quoi que se soit et la réponse risque d’être unanime. Voyez-vous en la présence d’église à tous les coins de rue une forme de prosélytisme? Bien sûr que non! En tant que souverainiste et fier québécois de 2ème génération, je suis tout simplement attristé par la malhonnêteté de vos propos. Yannick Prince Bidounga
Je ne crois pas que le port de signes religieux soit, en soi, du prosélytisme. Ni le port de signe politique ou social. Mais cela a un sens.
La citation de Jefferson fait cependant référence aux gens qui « professent leurs idées », donc qui en font la promotion.
C’est tout.
Bien à vous.
JF Lisée
J’admire les journalistes qui s’expriment clairement. Voici un extrait du commentaire de Monsieur Lisée et jugez par vous même de la limpidité de ses arguments.
« Or pour conclure de ce texte que Jefferson défendrait le droit des employés de l’État de porter des signes religieux, il faudrait comprendre qu’il voulait défendre leur droit à « professer telle ou telle opinion religieuse » dans le cadre de leurs fonctions. Ce qui n’est évidemment pas le cas. »
I’d like to hear JF Lisée’s response to this article, which established a link between the PQ Charter of Values and the Tea Party before the NY Times article. It’s by French Quebecker Jerome Lussier:
http://www.lactualite.com/opinions/le-blogue-de-jerome-lussier/le-tea-parti-quebecois/
He also published this in 2011. It seems to me many of these criticisms of Quebec ideology were confirmed two years later with Bill 60:
http://voir.ca/brasse-camarade/2011/12/04/doleances-pour-un-quebec-depasse/
Mr. Lisée begins his article above with what amounts to an allegation of anglo « Quebec-bashing. » But what about the fact that Lussier and many other Franco-Quebeckers seem to share the views expressed in the NY Times article? I want to hear Lisée respond to them.
Comme on dit en Anglais: ‘Short and sweet’. BRAVO.
If we can but prevent the government from wasting the labours of the people, under the pretence of taking care of them, they must become happy.
Thomas Jefferson
Read more at http://www.brainyquote.com/quotes/authors/t/thomas_jefferson.html#hm5F9dpPmqe8i300.99
Je suis abonné au New York Times International sur le Web au coût de 18.00$ par mois et je suis venu à deux doigts d’annuler mon abonnement après avoir lu l’article de Martin Patriquin tellement j’étais choqué par les propos inexacts de ce « journaliste ». Cependant, j’ai réalisé que son article était publié dans la colonne « Opinion » et me suis modéré les transports.
Tout de suite j’ai voulu répondre à ce ramassis de fait inexacts mais le NY Times l’avait déjà retiré du site alors que j’allais y répondre. Quelques jours plus tard, j’ai lu votre réponse à ce journaliste biaisé et je me suis rassuré en vous lisant que les lecteurs du NY Times pouvaient voir une corrections des faits.
Mais ce qui m’a le plus intéressé dans l’article de Patriquin, ce sont les commentaires des lecteurs à la suite de son méchant article. En effet, plusieurs lecteurs ont corrigé M. Patriquin sur ses erreurs de faits et de perception, et on levé leur chapeau pour le courage du gouvernement de Parti Québécois. Plusieurs lecteurs ont aussi relevé la comparaison loufoque du Parti Québécois avec le Tea Party et ils ont pointé du doigt ce journaliste et blâmé le NY Times pour avoir publié un reportage aussi grossièrement éloigné de la réalité. Certains ont même demandé son renvoi pur et simple.
RJL
This is my third effort to post a comment; the others appear to have been rejected. Clearly English comments should be accepted since there is an English section on this website. Is it the case that only supporters of the charter get their say here?
If you don’t want to be called a xenophobe, you must refrain from being xenophobic. It is accurate to characterize an ideology that results in an Italian restaurant being reprimanded for using the non-French word « pasta » as being xenophobic. And then there is the charter. If it were truly about secularism, it would do away with the many government connections to the church–publicly funded « private » schools with religious affiliations among them. The original version of the charter maintained the crucifix in the National Assembly, and the new version does not truly do away with the crucifix as Drainville and Lisée misleadingly suggested in their historically inaccurate letter to the New York Times. Even if the assembly crucifix comes down, there is the fact that government employees can still wear one around their necks. How can the government defend the requirement that Jews remove their kippas and muslims their hijabs if Catholics can wear a cross? How is a cross necklace more secular? Clearly it is not, but the PQ doesn’t want to alienate its base. That Star of David ring and that « Muslim earring » were invented to justify the allowance of crucifixes; they are not important to those faiths the way kippas and hijabs are. Could somebody please explain why the crucifix necklace should be allowed? Until I see a reasonable explanation for this, I and many other educated people–French, English and allophone alike–will have to assume that the charter is about ethnic supremacy (yes: xenophobia) and not secularism.
Souhaitons que M. Michel C. Auger changera son opinion en prenant connaissance de votre réponse à ce M. Patriquin…!
Bravo !
Bravo pour la riposte!
L’important est de toujours prendre le temps de répondre aux insultes par des arguments factuels et si possible par l,humour . La guerre de la désinformations, du discrédit est une arme vieille comme le monde.
Dans un tout autre régistre, saviez-vous que les filles de Thomas Jefferson sont venus étudier dans un couvent de Montréal durant la guerre de sécession. J’ai pris connaissance de cette information lors d’une visite dans un petit musée à la mémoire de Jefferson situé juste en face du golfe du Mexique, dans l’État d’alabama ou du Mississippi. Quoiqu’il en soit, la laïcité de l’État et l’adhésion à une croyance religieuse ne sont pas incompatible! Quoiqu’il en soit, cette anecdote mériterait d’être vérifiée et être rappelée à l’auditoire Américain. et Québécois plutôt que de polémiquer spécifiquement avec des esprits qui sont de toute façon malintentionnés.
Pour tous les pays du monde, la politique et les religions devraient se situer dans la gestion de deux rôles bien séparés. La politique, avec des hommes et des femmes compétents, élus, devrait assumer la répartition équitable des biens de l’État et des taxes perçues selon les lois votées ainsi qu’avec le bon sens: nourriture pour tous; travail pour qui peut travailler; instruction pour tous; soins humains aux malades et avancement de la société. Le rôle de la société, et des individus en particulier, est de partager leurs talents; d’aimer leur pays et de le défendre en cas de besoin et de s’entraider les uns, les autres.
Le rôle des religions est celui de susciter une spiritualité chez chacun des individus, et dans la plus grande liberté de pensée, en proposant, selon sa foi, de devenir de meilleurs humains face à l’autre et de proposer une quête de l’Absolu qui est propre à chacune des religions, et qu’il soit homme ou femme. Cette quête devrait se faire en toute discrétion, sans signes distinctifs, et dans le respect de l’autre.
Voir trop souvent l’habit du soldat dans la rue ou dans l’espace public me suggérerait qu’on est envahis et espérer que la guerre finisse au plus vite. Voir des costumes religieux dans les services publics et dans la rue pourrait me suggérer qu’on est tout autant envahis et que, pour avoir la paix, il faudrait que je rentre chez moi. Où est la liberté individuelle alors.
Vivement une Charte au Québec pour un État laïc.
Patriquin, se sent célèbre en crachant sur le Québec, je ne sais pas ce qui va écrire sur le maire Ford et sur la mafia Torontoise.
Séparer l’église et l’état, l’idée n’est pas nouvelle. Pendant la période des lumières, la façon préconisée était encore plus drastique, comme en témoignent les mots de Diderot:
Quand le dernier des rois sera pendu avec les boyaux du dernier prêtre célibataire, le genre humain pourra espérer être heureux.
Surtout que ces mots sont inspirés du testament d’un curé qui en avait contre le pouvoir abusif de l’État et de l’Église.
Bref, séparer les pouvoirs législatifs et « divins » n’est ni une idée nouvelle, ni une idée saugrenue, c’est le remède parfait contre les abus de l’un sur l’autre.
D’ailleurs, on pourrait citer en contre-exemple un roi perse du IIIe siècle, Ardashēr:
Ô mon fils, la religion et l’État sont sœurs. Elles ne peuvent pas survivre l’une sans l’autre. La religion est le contrefort de l’État et l’État est son protecteur. Et ce qui est privé de son support s’écroule et ce qui n’est pas défendu est perdu.
Ce n’est pas nouveau que l’état « doit » être de pair avec la religion. Alors pour s’assurer que l’état garde son indépendance, il faut éliminer toute forme de religiosité à l’intérieur de celle-ci, du moins de ses décideurs.
je ne compte plus le nombre de fois que j’ai été traité de »raciste », de »nazi », etc., depuis mes débuts comme militant de l’indépendance,,,
que voulez-vous, quand ils ne savent plus quoi dire, ils utilisent l’argument des faibles !!!
La mesquinerie et la tromperie utilisé par des journalistes et encore pire par des politiciens causent un tord difficile a mesurer dans le sens qu’ils influencent les personnes qui ne sont pas toujours en mesure de démêler le vrai du faux.
À partir de là, ces personnes au départ contre l’idée, ex: La charte, font circuler toutes sortes de fausseté comme » Perdre le droit de faire des arbres de Noël » que je viens de lire sur Facebook. D’une apparence anodine, encore une fois, l’influence négative d’une tel publicité fait son chemin tout en étant une attaque déloyale à l’ intelligence. C’est d’une grande tristesse.
Jefferson, bien sûr ! Mais Rousseau aussi !!!
Séparation de l’état et de l’église, mais aussi, l’équilibre des droits individuels et des droits collectifs. Bien différents du dogme tyrannique de la suprématie de l’individu que le monde anglo-saxon (et son Tea Party d’Amérique) prone et impose aveuglement à travers le monde comme seule vérité. N’en déplaise à notre frère Patriquin, ce n’est pas parce que l’anglo-saxon pèse de tout poids, que son opinion ‘individualiste’ sur la chose des droits universels devient la seule et unique voie légitime d’en traiter.
Bravo! Belle riposte de votre part à tous les deux! Un personnage vraiment malsain et mal intentionné je trouve ce M. Patriquin, après avoir vu la liste de ces propos mensongères ou transformés! Continuons à aller de l’avant!!!