Jusqu’à ce que mort politique s’en suive…

188025_133428060059638_6005584_n-150x150« Un mandat, ça dure cinq ans » ! C’est ce que Jean Charest nous a annoncé, en début d’année. Et comme son dernier mandat s’est ouvert le 8 décembre 2008, il serait donc légalement notre Premier ministre jusqu’au 8 décembre 2013.

Trouvez-vous le temps long ? Si vous êtes parmi le quart de million de Québécois qui ont demandé sa démission en donnant nom, prénom, profession, sans doute. Si vous êtes parmi les 79% de Québécois à avoir affirmé aux sondeurs que vous êtes mécontent de son gouvernement, sans doute aussi.

Surtout que Jean Charest est au pouvoir depuis 2003. Imaginez, c’était avant l’iPad ! Et je parle de l’iPad 1 ! Pire, c’était avant l’iPhone ! Pire encore, c’était avant Facebook !

Songez-y: à l’époque, l’Égypte était une dictature, Lady Gaga n’avait enregistré aucun CD et George W. Bush était encore dans son premier mandat et Yasser Arafat était toujours vivant !

Mais pourquoi vivre dans le passé. Songeons que s’il reste au pouvoir jusqu’en décembre 2013, Jean Charest aura le temps de rencontrer la future présidente américaine, Sarah Palin, peut-être dans une réunion conjointe avec la future présidente française: Marine Le Pen. (Ok, je mets les choses au pire.)

Charest, comment s’en débarasser ?

Il y a donc eu des sondages, des pétitions, des manifs. Ils passent, Charest reste. Faut-il ne rien faire jusqu’à ce que le temps s’écoule paisiblement jusqu’à la fin 2013 ?

Les impatients pensent que non. Ils pensent qu’il faut au contraire exprimer son impatience, ne serait ce que dans la bonne humeur.

Voici ce qu’ils disent:

Lorsqu’un gouvernement élu par le peuple cesse d’agir dans l’intérêt de celui-ci, ignore délibérément et obstinément les réclamations légitimes de celui-ci, croyant gagner à l’usure, par le mensonge et l’abus de son autorité ce qu’il ne peut obtenir dans la transparence et l’honnêteté la plus élémentaire, les citoyens et citoyennes de ce peuple ont le devoir et la responsabilité de le destituer.

Voici ce qu’ils font, pour commencer:

À partir du 26 mars, une vigile aura lieu, chaque samedi, à 14h, à l’hôtel de ville de Montréal, au Champ-de-Mars.

Ce sont les jeunes activistes du Moulin à Paroles, de Loco Locass, avec l’appui de Gérald Larose et de quelques autres qui ont des fourmis dans les jambes. Ils espèrent que cette vigile va essaimer, à Québec, dans les régions, chaque samedi, jusqu’à ce que mort politique du gouvernement Charest s’en suive.

Ils veulent être actifs, festifs, offensifs, viraux… tout sauf résignés.

C’est courageux. Et ça peut être long. Si ça ne tue pas le gouvernement, ça tuera le temps, ça permettra de savoir qu’on est pas seul, chez soi, à trouver le temps long.

Je pourrais même aller y faire mon tour, un de ces samedis…

Ce contenu a été publié dans Parti libéral du Québec par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !