La crédibilité de l’Unité anti-corruption

closing-the-door-2-150x150La citation du jour va à mon collègue blogueur Patrick Lagacé, réagissant à la déclaration, ce lundi, du directeur de l’Unité permanente anti-corruption (UPAC), Robert Lafrenière:

Le pire, c’est de voir M. Lafrenière s’empourprer devant une attaque de M. Duchesneau sur la crédibilité de l’UPAC. On croira à la crédibilité de l’UPAC quand elle fera des arrestations qui embarrasseront ses maîtres politiques. Quand elle ira pêcher ailleurs qu’à Boisbriand.

En fait, si M. Lafenière avait voulu préserver la crédibilité de son unité, il n’aurait pas donné à son maître politique, Jean Charest, l’argument rêvé pour terminer sa « réflexion » sur une enquête publique.

Le Premier ministre pourra maintenant dire qu’il ne peut, en toute conscience, nuire à l’UPAC et lui mettre des bâtons dans les roues en créant la Commission réclamée par tous, sauf par l’UPAC et les donateurs libéraux.

La question qui blesse est désormais de savoir si M. Charest était informé de l’opinion de M. Lafrenière à ce sujet et, si oui, depuis quand ?

Quoiqu’il en soit de l’opinion de M. Lafrenière, sa crédibilité serait plus forte aujourd’hui s’il était resté coi sur la question d’une Commission, renvoyant la chose aux autorités politiques.

Son alignement sur la position du Premier ministre est peut-être fortuite. Elle ne contribue pas à donner une image d’indépendance.