Lorsque Donald Trump a remporté l’élection présidentielle de novembre 2016, Elon Musk a soutenu que c’était bien la preuve que nous vivions tous dans une simulation. Comme dans le film La matrice. Une théorie veut en effet que les ordinateurs de la fin du siècle seront assez puissants pour simuler toute l’existence humaine. On peut penser que nous sommes les produits de la simulation d’un jeu pour ado de 2124. D’un ado un peu sadique, qui, lorsqu’il se lasse de torturer des fourmis à l’aide d’une loupe et d’un rayon de soleil, modifie les paramètres de notre logiciel pour nous voir souffrir.
Plus tôt cette année, le milliardaire Musk a changé d’avis. L’élection de Donald Trump en 2024 lui apparaît désormais essentielle pour préserver la démocratie américaine.
Oui, la préserver. L’homme qui a voulu renverser la dernière élection — et qui nous avertit qu’il n’acceptera les résultats de la prochaine que s’il gagne — est le seul qui peut, selon Musk, éviter le pire. « La stratégie de Biden est très simple : 1. Obtenez autant d’illégaux dans le pays que possible. 2. Légalisez-les pour créer une majorité permanente — un État à parti unique. » Le fait que le gouvernement Biden ait pour l’essentiel fermé la frontière depuis le début de l’année ne le fait pas changer d’avis. Le raisonnement est audacieux de la part d’un immigrant ; Musk est né en Afrique du Sud.
Il avait naguère d’excellentes relations avec les démocrates, d’Obama à Biden. Leurs politiques favorables au développement des voitures électriques et leur intérêt pour SpaceX, l’entreprise de fusées de Musk, ne devaient pas être étrangers à ce flirt. Mais depuis, Joe Biden a indiqué qu’il faudrait bien s’intéresser aux relations internationales d’Elon Musk.
Son activité, disons, « diplomatique », est devenue encore plus intéressante après l’invasion de l’Ukraine. Il a offert gratuitement aux Ukrainiens l’utilisation de son réseau satellitaire Starlink, essentiel pour le guidage des drones. Mais lorsque Kiev a voulu attaquer des bateaux russes qui, d’un port de Crimée, lançaient des missiles sur le territoire, Musk a bloqué l’utilisation de Starlink. Il affirmait craindre une escalade de la guerre. L’un de ses proches a raconté depuis que Musk tenait cette information de bonne source : Vladimir Poutine. Si les drones ukrainiens étaient ainsi utilisés en Crimée, lui aurait-il dit, une bombe atomique serait si vite arrivée. La Crimée a été plusieurs fois attaquée depuis. On attend toujours la première bombe A.
Si vous êtes comme moi abonné à son fil X, vous aurez remarqué que ses propres messages, très fréquents, apparaissent invariablement au sommet de votre page. C’est que Musk a modifié ses algorithmes pour être toujours la première chose que vous voyez. Liberté d’expression bien ordonnée commence par soi-même. On a pu le voir récemment relayer une photo truquée d’une Kamala Harris vêtue de rouge avec une casquette à la mode de Mao, annonçant qu’elle allait être une dictatrice communiste.
C’est savoureux, car Elon Musk est pris d’une totale timidité quand vient le temps de critiquer la Chine, le deuxième marché mondial pour ses voitures Tesla. Il exploite à Shanghai une méga-usine. La Chine avait interdit Twitter sur son territoire en 2009, ce dont Musk ne parle jamais, alors qu’il tempête chaque fois qu’un autre pays veut baliser ses activités. Il s’agit d’une défense de la liberté à, disons, géographie variable.
Une de ses déclarations de septembre dernier a fait fureur à Pékin. Pour Musk, la situation de Taïwan est « analogue à celle d’Hawaï ou quelque chose comme ça, une partie intégrante de la Chine qui ne fait arbitrairement pas partie de la Chine ». Sa position fut moins appréciée à Taipei, où l’idée de retirer leur liberté d’expression à ses 23 millions d’habitants ne fait pas recette.
Grand partisan du leader brésilien Jair Bolsonaro, qui a donné libre accès sur son territoire à Starlink, Musk en a fait la promotion pendant la campagne qui l’opposait à Luiz Inácio Lula da Silva, puis a omis de faire bloquer par X les appels à la violence qui ont conduit à une tentative de renversement de Lula. Face à son refus de se conformer aux décisions brésiliennes sur la modération de certains comptes sur X, Musk a vu son entreprise interdite d’activité au Brésil, où elle comptait 40 millions d’usagers. Il est furieux.
Mais il ne l’est pas toujours. Ainsi, à la demande de son ami le président autoritaire de l’Inde, Narendra Modi, X bloque les comptes de centaines d’opposants au régime. Exactement comme X a bloqué, en Turquie, pendant la dernière campagne électorale, les comptes, là aussi, de centaines d’opposants au régime d’Erdoğan. Musk est récompensé : Modi a relaxé les règles d’investissement pour permettre à Tesla et à Starlink de s’installer chez lui. Erdoğan a aussi ouvert les bras à Starlink et a confié à SpaceX le lancement d’un satellite.
Ces épisodes ont mis en rogne le cofondateur de Wikipédia Jimmy Wales, qui a écrit sur X : « Si Elon pense maintenant : “Nous ne nous soucions pas de la liberté d’expression si elle interfère avec le fait de gagner de l’argent”, alors il devrait simplement l’avouer. »
La semaine dernière, Trump a annoncé que, s’il était réélu, Elon Musk aurait le mandat de rendre le gouvernement fédéral plus efficace. Cela promet. Lorsqu’il a acheté Twitter pour la somme colossale de 44 milliards de dollars américains, il a viré illico 75 % des salariés. Alors on attend avec impatience son plan minceur pour l’État américain.
Musk est la personnalité qui m’intrigue le plus. Je le vois comme un opportuniste, bien sûr, mais je le vois aussi comme un adepte de l’acquisition de pouvoir, comment dirais-je, parallèle. Avec Star Link, il a un pouvoir de couper des communications, ce qui est le deuxième nerf de la guerre après l’argent. Et, comme argent et informations sont intimement lier, cela le rend très imprévisible dans mon analyse de la géopolitique mondiale. Je le crains donc, comme s’il y avait un serpent venimeux caché sous mon toit à quelque part.
Je respecte les opinions tant que ceux-ci sont respectueux et constructifs. En lisant le texte que Jean-Marc Lafontaine a écrit, je n’y trouve que trop peu d’éléments intéressants par rapport à certains autres, parfois incohérents – si ce n’était que cela, le mal serait moindre – mais surtout haineux. Je comprends le Journal de Montréal d’avoir refusé de publier et je m’indigne que ce torchon ait pu être publié en réponse au texte de M. Lisée. Et je suis convaincu que tant le parti québécois que « La République française » serait tout autant outrés de se voir ainsi bafoués par la référence dont ils sont l’objet. Et vous M. Lisée?
Le journal de Montréal m’a banni de commenter. Car mes propos veridites de plaire au woke qui gouverne. Comme de dure que Youri le député caquise est un parasite parce que il ne démission pas et reste indépendants. Une insulte à la démocratie car les électeurs de St-Jerome n’ont pas voté pour un indépendants. Le parasite va continuer de recevoir son salaire encore deux ans.J’ai aussi posé une question légitime. Pourquoi les autochtones qui recevoive des milliard en compensation demeurent toujours dans la dèche. Le conseil de bande (mafia,). Les frustrés woke lesbiennes féministes qui veulent decontruire le Québec avec leurs dadas: MASCULINITÉ TOXIQUES ET LA CULTURE DU VIOL.Et la cerise sur le sunday oh le vilain mots en englais. MAKE AMERICA GREAT AGAIN AND MAKE QUÉBEC GREAT AGAIN
Je suis membre du Pâti québécois depuis sa fondation.On ne me fera pas taire Jean-François
Pauvre pauvre René Lévesque. VIVE la République française et vive le QUÉBEC LIBRE.