Avec mes collègues du Parti québécois, je me lèverai aujourd’hui à l’Assemblée nationale pour renvoyer aux poubelles de l’histoire — donc à sa juste place — la proposition de François Legault de réprimer la liberté d’expression au Québec.
Aspirée par le vide créé par l’inaction coupable du gouvernement libéral en matière d’intégrisme et de laïcité, la CAQ est tombée dans l’abîme du contrôle du discours religieux — et, on va le voir, politique — dans l’espace public au Québec.
Incroyable ? Lisez plutôt l’extrait de la motion présentée par le parti de Legault:
Que l’Assemblée:
’’presse le gouvernement de déposer un projet de loi interdisant les expressions qui font le déni des valeurs inscrites dans la charte des droits et libertés de la personne en faisant la promotion de la haine OU en incitant au mépris et à la marginalisation d’une personne ou d’un groupe de personnes sur la base d’un motif de discrimination interdit;’’
Le problème ? Toutes les religions prêchent et pratiquent, avec des intensités variables, le refus de l’égalité entre hommes et femmes, la marginalisation des homosexuels, entre autres.
Et pourquoi s’arrêter aux religions? Un mouvement politique prônant l’avènement d’un régime totalitaire, communiste, ou le démantèlement de la démocratie libérale, comme les anarchistes, ne devraient-ils pas, selon la logique caquiste, être interdits, car niant des valeurs qui nous sont chères ?
Les journalistes ont posé la question à François Legault. Sa réponse:
’’Oui, mais, écoutez, c’est une valeur fondamentale au Québec, la démocratie. Si on avait quelqu’un qui prêchait à répétition contre cette valeur-là, ça pourrait s’appliquer.’’
Wow ! Duplessis, sors de ce corps !
Droit au blasphème, droit au dogme
J’ai des nouvelles pour François Legault. L’adoption d’une loi interdisant les expressions de mépris envers des personnes et des groupes de personnes conduirait directement à l’interdiction, au Québec, de…. Charlie Hebdo !
Caricaturer à répétition des curés, des imams, des rabbins et leurs fidèles, les placer dans des positions ridicules, voire scabreuses, avec une répétition qu’on peut assimiler à de l’acharnement, c’est du mépris au cube. C’est du mépris assumé. C’est du mépris protégé par le droit à la liberté d’expression.
On a défendu Charlie Hebdo, non parce qu’il représentait les valeurs couramment chéries en France, non parce qu’il prêchait la tolérance. Charlie est foncièrement intolérant du fait religieux.
On a défendu Charlie, des imams, des curés et des rabbins ont défendu Charlie, parce que défendre la liberté d’expression, c’est d’abord défendre l’expression excessive, dérangeante, outrancière, contraire aux bonnes mœurs.
Estomaquée, la porte-parole caquiste en la matière, Nathalie Roy, n’en revenait pas ce mercredi que des femmes politiciennes ne veuille pas interdire à des intégristes de dénigrer l’égalité hommes-femmes.
Alors, la liberté d’expression de cette personne aurait plus de valeur que l’égalité entre les hommes et les femmes, qui est si chère ? J’aimerais beaucoup entendre les femmes à cette question. Alors, cette fermeture d’esprit, elle me déçoit beaucoup, surtout de la part de femmes parlementaires.
Agnès Maltais était parmi ces femmes parlementaires qui, oui, défendent la liberté d’expression même de ceux qui n’ont pas notre conception de l’égalité. À la condition, évidemment, que leur propos restent… des propos. À la condition qu’ils n’aient pas d’effet sur les droits des femmes.
Et à la condition, aussi, que nous ayons la liberté d’expression de… dénoncer les propos condamnable de ceux qui les tiennent. Comme Agnès, moi, et tous dénonçons les propos de l’Imam Chaoui et autres intégristes de tout acabit. Interdire, non (sauf s’il y a appel à la haine et à la violence). Condamner, oui.
Et c’est la distinction qu’il faut faire entre l’expression et l’action. L’expression peut-être folle. L’action doit respecter le droit. Les droits.
L’antidote le plus efficace contre les intégristes
La mesure la plus importante et la plus structurante prise ces derniers temps pour faire reculer l’influence de l’intégrisme au Québec l’a été par… des musulmans pratiquants.
Oui, les musulmans d’Anjou ont décidé que l’Imam Chaoui ne serait pas réinvité dans leur mosquée ou leur centre culturel, car ils ne sont pas d’accord avec les idées qu’il exprime. Rien n’est plus nocif, pour les intégristes, que leur rejet par leur premier public, leur première cible, leur premier bassin de recrutement: leurs coreligionnaires modérés.
De même, le rejet, par la communauté juive montréalaise, des juifs radicaux de la Ligue de défense juive, est le meilleur antidote à leur tentative d’implantation montréalaise.
Pour venir dans le giron catholique, rien ne fut plus dur sur l’archevêque de Québec, l’alors Cardinal Marc Ouellet, que la pression de ses pairs pour qu’il rétracte en 2010 ses déclarations assimilant l’avortement à un crime.
Cependant, rien ne réjouit davantage les intégristes que les gestes de fermeture dirigés vers… les musulmans modérés. L’épisode de Shawinigan est un cadeau d’Allah, pour ces illuminés. La preuve que la société démocratique bafoue leur religion et leur Dieu, refusant un lieu de culte musulman dans une zone industrielle alors même que les clochers d’églises catholiques et protestantes trônent au centre-ville. J’ai bon espoir que les gens de Shawinigan respecteront le droit de leurs citoyens musulmans à avoir un lieu de culte adéquat.
La sécurité, oui, mais pas seulement
Le premier ministre s’arc-boute sur des considérations de sécurité pour refuser d’aborder rapidement le problème posé par l’intégrisme islamiste dans toutes ses facettes.
Et il est certain que le travail de renseignement des forces de l’ordre, en collaboration avec les communautés musulmanes, constitue la dernière ligne de défense contre les attentats islamistes qui, c’est désormais une certitude, vont ponctuer notre vie collective pour plusieurs années.
Il est aussi évident qu’il faut trouver les dispositions législatives voulues pour interdire le financement de lieux de cultes ou d’organisations locales par des groupes liés aux organisations terroristes ou par des pays étrangers — Qatar, Arabie Saoudite notamment — qui financent spécifiquement le prêche intégriste.
Reprenant la proposition de l’ex-députée libérale Fatima Houda-Pépin, nous avons proposé la création du poste de l’Observateur de l’intégrisme religieux. On le définit ainsi:
Il aurait pour mandat d’identifier et de documenter les manifestations de l’intégrisme religieux au Québec, dans le but de prévenir la radicalisation, notamment celle de nos jeunes.
Il aura également pour mandat d’étudier les phénomènes et les enjeux comme les accommodements religieux, la neutralité religieuse, la laïcité de l’État ainsi que l’intolérance envers les minorités religieuses, souvent les premières victimes de l’intégrisme. Pour ce faire, l’observateur mènera des recherches. Il aura aussi des pouvoirs d’enquête.
Nous n’avons pas fini d’avoir à composer avec le phénomène. De Lev Tahor à Chaoui, en passant par des évangélistes qui refusent Darwin et des diplômés d’écoles orthodoxes juives affirmant que leur droit à l’éducation a été brimé, le champ d’étude des impacts de l’intégrisme dépasse la simple question islamiste, même si elle l’inclue. Nous avons besoin d’un éclairage continu sur la question.
Continuant à travailler en amont du phénomène, j’ajoute qu’il faut ajouter un volet encore plus important, de prévention.
Pour un cours Démocratie, éthique et culture religieuse
Les futurs candidats locaux au djihadisme et à l’intolérance passent, tous, sur des bancs d’école. C’est notre chance de tenter de partager largement nos valeurs démocratiques et de prôner le primat de la norme sociale sur la norme religieuse.
Il faut, à mon avis, agir au moins sur deux fronts, par :
1) la réforme du cours Éthique et culture religieuse pour y insérer clairement le primat des normes démocratiques, en société, sur les croyances religieuses et en faire un principe fort de ce programme qui couvre l’ensemble du primaire et du secondaire;
2) un encadrement beaucoup plus strict des enseignements prodigués dans les écoles religieuses non subventionnées, y compris du cours Éthique et culture religieuse tel que modifié. Personne ne devrait pouvoir s’en soustraire.
Évidemment, les candidats à l’immigration devraient être également clairement informés.
Un programme de travail avec les communautés religieuses devrait être élaboré pour que cet esprit, graduellement, soit vu comme normal.
Mais s’il y a une chose qu’il ne faut, absolument, pas faire, c’est suivre la CAQ dans sa dérive anti-Charlie.
La Motion de la CAQ est sans doute légalement impraticable, il n’en demeure pas moins qu’il faudrait vous unir de toute urgence pour la rendre juridiquement effective.
Partant du principe que ce sont nos valeurs communes qui ont précédé nos lois, tous les partis politiques devraient faire front commun pour combattre l’adversité.
Les musulmans intégristes ont bien saisi l’importance de s’unir pour faire valoir leurs valeurs et ce, avant qu’ils ne nous les imposent comme lois.
Voilà pourquoi, il n’y a plus de place pour l’opportunisme politique dans un dossier aussi déterminant pour notre avenir collectif.
Dans ce conflit social, nous sommes confrontés à un violent choc des valeurs.
Cette opposition que nous manifestons, loin d’être répréhensible, est nécessaire pour assurer la pérennité de nos valeurs québécoises démocratiques.
Plus nous cèderons sur nos principes plus les fondements même de notre démocratie deviendront friables.
C’est pourquoi, devant l’adversité musulmane, les trois partis de l’opposition devraient se présenter comme un seul bloc, uni et indivisible.
D’ailleurs nous sommes à même de constater que les communautés musulmanes ont tôt fait de comprendre qu’il leur suffisait d’imposer leurs valeurs religieuses, de valider celles-ci par l’entremise de procédures judiciaires pour arriver à leur fin, c’est-à-dire à des lois régressives qui infirment nos droits et libertés. Étrange n’est-ce pas?
Le stratagème est néanmoins fort efficace puisque la Cour fédérale du Canada a donné gain de cause à la dame qui voulait porter le voile intégral lors de la cérémonie officielle pour prêter serment d’allégeance au Canada.
On voit bien que les valeurs précèdent les lois puisque si la Cour Suprême du Canada entérine la décision de la Cour fédérale, le port du voile intégrale prendra force de loi et ne pourra plus être remise en question nulle part ailleurs au Canada.
La primauté des droits individuels aura, mine de rien, validé des valeurs collectives musulmanes qui éventuellement prendront le dessus sûr les nôtres.
Il est facile de constater que nos partis politiques doivent demeurer unis pour combattre ce fléau.
Nous autorisons sans cesse un absurde va-et-vient entre des valeurs démocratiques versus un recul archaïque vers des valeurs et des moeurs dissolus babyloniens pour lesquelles, nous devrions normalement opposer un avis absolu de non-recevoir.
N’oublions pas que cette stratégie du combat individuel musulman n’est pas anodin, cette initiative ne vient certes pas de la femme voilée, il en coûte 10 mille $ juste pour ouvrir les portes de la plus haute magistrature du Canada. C’est donc dire que cette initiative, d’apparence individuelle, vient d’une quasi irrépressible force collective politico-religieuse musulmane: imams et prosélytes de toutes provenances.
Cette femme au voile intégral n’est qu’un instrument pour ouvrir le passage vers notre système judiciaire, les autorités cléricales musulmanes tirent les ficelles pour arriver à un éventuel pouvoir législatif; car, si ce n’était que pour cette femme le risque n’en vaudrait pas la chandelle.
À chaque petit gain légal, qui à première vue semble insignifiant, la progression est colossale et inexorable.
Il faudra décider ensemble à savoir, si le voile intégral dans nos rues dans nos institutions représente un progrès social ou si cela accuse un sérieux recul.
La question se pose: pourquoi donc accepterions-nous de reculer?
Rappelons-nous que ce sont nos valeurs qui définissent l’esprit de la loi et notre personnalité civile.
Si nous voulons notre liberté, il nous faudra reconnaître ce qui nous réduira à l’esclavage.
La CAQ a publié sur son site mardi le 17 un communiqué de presse annonçant sa résolution de présenter une motion en chambre le lendemain; elle tendrait la main au gouvernement libéral dans la lutte à l’intégrisme religieux. She does it ! chanterait Dora et compagnie.
Voici le libellé de la motion :
« Que l’Assemblée nationale reconnaisse que les libertés et droits fondamentaux reconnus par la Charte québécoise des droits et libertés de la personne doivent s’exercer dans le respect des valeurs démocratiques, de l’ordre public et du bien-être général des citoyens du Québec ;
Qu’elle reconnaisse la nécessité de défendre les valeurs que la nation québécoise a choisi de consacrer dans la charte des droits et libertés de la personne face à l’intégrisme religieux et au radicalisme ;
Qu’elle presse le gouvernement de déposer un projet de loi interdisant les expressions qui font le déni des valeurs inscrites dans la charte des droits et libertés de la personne en faisant la promotion de la haine ou en incitant au mépris et à la marginalisation d’une personne ou d’un groupe de personne sur la base d’un motif de discrimination interdit ;
Qu’elle presse le gouvernement de déposer un projet de loi permettant à un tribunal de priver les organisations qui font le déni des valeurs inscrites dans la charte des droits et libertés de la personne des avantages fiscaux dont elles bénéficient en vertu de la Loi sur la fiscalité municipale et de la Loi sur la taxe de vente du Québec. »
En un, je vois que la CAQ s’appuie sur la Charte québécoise des droits et libertés de la personne plutôt que sur la Charte canadienne des droits et libertés. Intéressant; révélateur ? Démocratie oblige-t-elle ?
En deux, je comprends qu’en remplaçant interdisant par condamnant, le PQ sans chef vraiment présentement ferait ami avec la CAQ pour deux, en perspective d’une coalition que vous entrevoyiez au lendemain de septembre 2012.
En trois, je m’interroge sur la stagnation possible ou la promotion de l’industrie du droit et compagnie plutôt que sur des réductions de dépenses en subvention à des entrepreneurs en solidarité à fondement religieux.
Vu des métriques d’Alexa, sa publication aurait valu à la CAQ près de 5 fois plus de demande à voir son blogue qu’en moyenne quotidiennement le mois précédent; également près de 6 fois plus qu’en moyenne quotidiennement les trois mois précédents.
L’indice de demande est établie en combinant à chaque jour au nombre d’internautes différents demandeurs le nombre de pages différentes qu’ils ou elles ont demandées et cumulant sur la période d’un mois en comparaison du Canada ou trois en comparaison du monde.
« Un mouvement politique prônant l’avènement d’un régime totalitaire, communiste, ou le démantèlement de la démocratie libérale, comme les anarchistes
»
J’ai un doute sur ma compréhension de cette phrase.
L’auteur pourrait-il préciser svp ?
J’espère qu’il n’associe pas l’anarchisme au totalitarisme.
Il serait hautement dommageable à J-F Lisée de ne pas avoir la compréhension que la philosophie anarchique est le fondement de la démocratie comme proposition de système de gouvernance.
J’écris « proposition », car la démocratie n’a jamais été atteinte.
Le décret par les aristocrates, que sont démocraties les aristocraties des 2 derniers siècles, fut le meilleur moyen de faire cesser la progression vers la démocratie.
Une partie de la solution, vous l’avez vous-même effleurée dans votre texte, réside entre autres, dans un accueil plus poussé des immigrants. Par exemple, je crois qu’il faut donner aux organismes communautaires plus de moyens pour organiser cet accueil et pour impliquer plus sérieusement la population.
Dans tout cela je trouve tout de même que la modération a bien meilleur goût! Donc je continuerai à ne pas acheter HEBDO Charlie.
Vous avez raison concernant François Legault . Vouloir limiter la liberté d’expression est en soi une dichotomie. Il a fait une erreur de bonne foi. De bonne foi par impuissance et impatience devant l’inaction du gouvernement Couillard de légiférer pour établir clairement la laïcité de l’État et des instituions publiques de même que fournir un cadre légal pour contrôler le phénomène de la radicalisation violente peu importe son origine , religieuse, ( l’intégrisme n’est pas violent mais peut le devenir ..) politique ,philosophique, anarchique etc
En suivant votre argumentation en faveur de la protection de la liberté d’expression , une question m’est venue : êtes-vous d’accord( comme Justin Trudeau et Thomas Mulcair ) avec la décision de la Cour d’appel de permettre le niqab pour la cérémonie d’assermentation d’une citoyenne musulmane ou partagez-vous le point de vue de Stephen Harper
J’ai une dernière question touchant la laïcité : vous êtes en faveur de la clause grand-père qui interdirait aux jeunes employés de porter un signe religieux ostensible ,est -ce que cette position n’est pas en contradiction avec les arguments que vous utilisez pour défendre la liberté d’expression et pourfendre François Legault et la CAQ ?
Le modèle de laïcité basé sur l’interdiction massive ou limité de façon discriminatoire à certaines catégories de personnels est un modèle hérité du 19ie début 20ie siècle français complètement en opposition avec l’esprit et la lettre des Chartes québécoise et canadienne que pourtant vous défendez au nom de l’esprit de Charlie.
Note: j’ai proposé dans deux textes récents non parus dans les journaux nationaux ce que j’ai appelé une laïcité à la Charlie …Si cela vous intéresse vraiment d’aller plus loin avec Charlie… il me ferait plaisir de vous les faire parvenir. J’aurais juste besoin que vous me fournissiez une adresse-courriel . Vous pourriez d’ailleurs , avec brio, défendre ce modèle de laïcité à la québécoise et fort rassembleur. Merci!
Je crois que toute transaction avec l’État doit se faire à visage découvert.
Il me semble en effet que la proposition de la CAQ est aberrante.
Vos deux pistes me semblent pertinentes, mais je crois qu’une troisième piste serait de voir cela sous un autre aspect: cette attitude des intégristes extrémistes vise à endoctriner des personnes et à les rendre perméables à des situations dangereuses pour autrui mais aussi pour elles-mêmes: Peut-on considérer, de ce point de vue, le salafisme et autres courants du même genre comme des sectes , au même titre, par exemple, que le défunt Ordre du Temple Solaire? Et donc légiférer sur cette base, ce qui évite tout risque de dérapage à la manière de la CAQ…
Un seul mot, félicitations pour ce beau texte
Dans le spécial du 24/60 sur le terrorisme de cette semaine (http://www.radio-canada.ca/widgets/mediaconsole/medianet/7245784), Fatima Houda-Pépin nous a lancé une couple de solides mise en garde.
À 1h16m : Sur 10 ans, l’Arabie Saoudite a mis $70G pour l’expansion de l’islamiste wahabbite à partir de la petite enfance, de la jeunesse, etc…
À 0h36m, elle dit aussi : Des Hamza Chaoui, il y en a des dizaines et des dizaines au Québec. Dans les écoles, les mosquées, les centres communautaires, etc…
C’est littéralement ce que dit également Djemila benhahib ici : http://www.radio-canada.ca/widgets/mediaconsole/medianet/7245784
Vous répondez à cela: « Et c’est la distinction qu’il faut faire entre l’expression et l’action. L’expression peut-être folle. L’action doit respecter le droit. Les droits »
Quand on laboure la terre (expression), c’est qu’on s’attend d’y récolter des fruits (actions).
Donc, attendons pour voir si les fruits vont mûrir.
M. Lisée,
Comparaison n’est pas raison. On ne justifie pas non plus la peste par le choléra. D’autre part, pouvez-vous me citer dans l’Ancien Testament des références exactes de ce que vous affirmez.et me dire par la même occasion s’il y a actuellement dans le monde de groupes terroristes qui se réclament de l’Ancien Testament pour commettre des actes criminels?
Je doute fort que l’Ancien Testament pose un problème particulier pour la prolifération du terrorisme. Par contre, le Coran en pose un sérieux. On l’a vu, on le voit et on le verra.
Je veux bien ne pas faire d’amalgame entre le terrorisme et la religion musulmane, mais de quoi parle-t-on exactement lorsqu’on sait que les versets médinois du Coran contiennent des ordres adressés à tous les musulmans, de TUER les non croyants et les polythéistes et de COMBATTRE tout ce qui n’est pas musulman en particulier les Chrétiens et les Juifs, en les soumettant en étant de mépris.?
Qu’attendent les « bons » musulmans pour dénoncer les versets médinois du Coran? Avez-vous les livres de Mme Djemila Benhabib ou du professeur de droit musulman et arabe, Sami Aldeeb sur le sujet?
Cout’donc, M. Lisée est-ce que je m’adresse à un sourd et aveugle ou quoi?
Vous avez peut-être raison M. Cloutier, je n’ai pas l’expertise pour confirmer ou infirmer vos propos.
Questionnement. Dans l’Ancien Testament, il y a peut-être des textes très clairs et très durs, que le judaïsme se débrouille pour interpréter de façon moins violente (le cas célèbre du devoir de lapidation de la femme adultère). Donc, il y a le texte et son interprétation.
Ce qui est plus important c’est comment on interprète les textes. Nous accepterions volontiers une interprétation, même de mauvaise foi intellectuelle, si j’ose dire, ne menant pas à la violence. Quelle est l’interprétation des textes par les différents courants de l’Islam ici? Je l’ignore.
Disons que je serais surpris que les imams des mosquées locales interprètent les textes de façon à laisser entendre que ces textes invitent leurs fidèles à assassiner les non-croyants et les polythéistes. En tout cas, je l’espère beaucoup…
Si je comprends bien, on peut se contenter de soumettre les chrétiens et les juifs, sans les assassiner? C’est-à-dire, on ne les assassine que s’ils résistent à la soumission?
J’espère une certaine créativité interprétative du texte (genre, il faut situer le texte dans le contexte historique) dans l’Islam moderne.
Monsieur Lisée,
Je suis tout à fait de votre avis en ce qui a trait à la liberté d’expression. On ne doit en aucun cas, et sous aucun prétexte, modifier notre façon d’appréhender le monde tel que définit dans notre charte des lois et libertés individuelles et collectives. Nous ne DEVONS PAS CÉDER à la peur!,
Il y a cependant dans le Coran des appels claire au génocide contre les non croyants et les polythéistes et des incitations à la haine contre tout ce qui n’est pas musulman.
Je vous donne 2 exemples : versets 5 et 29 de la sourate 9 ou 113 en ordre chronologique du Coran :
5. Après que les mois sacrés expirent, TUEZ les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Salat et acquittent la Zakat, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux.
29. COMBATTEZ ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la capitation par leurs propres mains, après s’être humilies.
La prière de base des musulmans, la Fatiha, qui est récitée 17 fois par jour, est aussi une source de haine. Voir ici : http://www.vigile.net/La-source-de-la-haine
Et je ferai remarque que le Coran est lu dans toutes les mosquées, du Qu.bec, du Canada et du monde entier ainsi que dans les écoles coraniques, dont certaines – au moins 4 – sont financées par le gouvernement du Québec.
Que fait-on? Rien. Affirmer, comme le président Hollande, après les attentats de Paris, que « cela n’a rien à voir avec la religion musulmane »?
Cout’donc, vit-on dans un monde de sourds et d’aveugles?
Je ne suis pas un caquiste, loin de là, mais il faut que nous soyons vigilants aussi et que sachions à qui exactement nous avons affaire.
Connaissez-vous l’islam, monsieur Lisée? Avez-vous lu au moins le Coran pour savoir de quoi il en retourne? .
Merci. Je vous suggère aussi des passages de l’ancien testament.
M. JFL curieuse suggestion à Pierre Cloutier de consulter des passages de l’Ancien Testament :
Il y a des siècles que les conséquences aux manquements ne s’appliquent plus!
Tant qu’à faire image, voyez cet extrait de West Wing, tout est là :
https://www.youtube.com/watch?v=DSXJzybEeJM
Aussi, le propos et les exemples de M. Cloutier s’appliquent et se vérifient à maintes occasions. Voir Tarek Fatah, musulman qui n’est tombé de la dernière frange islamiste :
http://www.torontosun.com/2015/01/13/muslims-shouldnt-pray-to-defeat-non-muslims
Pour ma part, les lieux de cultes promulguant des moments de sacralité dans nos journées profanes sont les bienvenus en Occident.
Les projets de temples financés par les Frères musulmans sont à combattre et je pense, subventions et crédits d’impôt coupés!
Pour Shawi, notre amie D. Benhabib en traite abondamment, entre autres ici :
http://actualites.sympatico.ca/nouvelles/blogue/shawinigan-non-a-la-mosquee-puis-apres
Enfin, je reprendrai à ma façon la conclusion de Martin Sheen dans West Wing : « Quand la Laïcité est édifiée en l’État et le Service public tout le monde la respecte et se tient debout pour elle! »
@JFL
L’ancien testament est référence pour les juifs,
mais histoire pour les chrétien,
puisque Jésus est venu en invalider la moitié.
Merci.
Toute forme d’appel à la haine et à la violence devrait être aussi sévèrement punie et condamnée que tout acte de violence. La liberté d’expression doit s’arrêter là où elle menace l’intégrité physique de l’autre, point final!
La démocratie reste le meilleur moyen de lutter contre les idéologies.
Nous devons nous donner une charte de laicité qui pose une frontière étanche entre l’État et toutes les religions.
Ce qui veut dire que, dorénavant, toutes les religions doivent payer pour les services qu’elles obtiennent de la société: taxes municipales pour les égouts, l’aqueduc, service d’incendie; impôt provincial sur l’argent récolté afin de défrayer leur part des services dont elles jouissent.
L’interdiction aux entreprises de majorer leurs coûts pour produire des aliments cacher ou halal. C’est aux religions concernées de défrayer ce coût.
Plus de subventions aux écoles religieuses et obligation pour tous les enfants de fréquenter l’école publique où le cours d’éthique religieuse sera remplacé par un cours de citoyenneté et de démocratie.
La connaissance demeure le meilleur atout contre toute idéologie, radicale ou non.