Le catalogue de Pierre Poutine

6a00d8341c00c753ef0120a6139776970c-150x150On parle beaucoup, depuis la prise de pouvoir de Stephen Harper, de l »américanisation » du Canada, ou du moins de la politique canadienne. Une américanisation originale, car les conservateurs tiennent, on le sait, à la monarchie.

Mais parmi les emprunts que fait le parti conservateur à leurs voisins républicains américains, il y a les dirty tricks.

On ne sait encore qui a, sous le pseudonyme de Pierre Poutine, organisé les appels trompeurs qui furent, en mai dernier, un affront au processus démocratique.

Mais les suspicions pointent vers un parti bleu en particulier, surtout lorsqu’on regarde le catalogue de coups bas répertorié par le commentateur canadien Lawrence Martin ces jours dernier sur ipolitics.ca.

Martin monte une liste de 22 coups bas imputés aux conservateurs de Harper. On peut chipoter sur un ou deux. On peut arguer que d’autres partis ont fait en certain cas (commandites ?) preuve de bassesse. Mais la liste conservatrice impressionne.

Vous irez voir l’ensemble dans son texte, mais voici les cinq premiers:

1. Trafiquer les comptes
Les conservateurs ont du plaider coupable l’an dernier à des infractions à la loi électorale qui leur ont permis de contourner les règles pour excéder les limites de dépenses lors de l’élection de 2006.

2. La caisse noire cachée
Plus de 40 millions de dollars désignés pour des améliorations aux infrastructures frontalières ont été dépensées dans la circonscription, non frontalière, du ministre Tony Clement.

3. Des documents falsifiés
La ministre Bev Oda a du admettre avoir falsifié un document pour en inverser la conclusion d’origine, au sujet du financement de l’ONG Kairos

4. Une enquête sur les détenus afghans muselée
Les conservateurs ont tout fait pour éviter d’être accusés de complicité dans l’affaire des détenus afghans remis aux autorités afghanes. Ils ont sali la réputation du diplomate Richard Colvin qui contestait la version officielle, ont prorogé le parlement et ont refusé de remettre des documents sensibles aux parlementaires qui, pourtant, avaient des autorisation de sécurité pour les consulter.

5. Une campagne de désinformation contre Cotler
Le geste a été jugé « répréhensible » par le président de la Chambre (lui-même conservateur): le parti a délibérément fait circuler une rumeur mensongère sur une démission imminente du député de Mont Royal, Irwin Cotler.

Les 17 autres ici…