Le chiffre qui peut sauver Obama

71%

C’est la proportion d’Américains qui croient que «on n’a pas assez agi pour réglementer les compagnies de Wall Street et l’industrie bancaire», selon le sondage Wall Street Journal/NBC réalisé ces derniers jours. Seulement 22% sont d’avis contraire, donc sont d’accord avec les banques. Il faut dire que le récent témoignage, au Congrès, des principaux banquiers du pays n’a pas aidé leur cause. Notamment lorsque Jamie Diamond, président de JP Morgan, a déclaré «le fait que les prix de l’immobilier n’allaient pas augmenter sans arrêt, cela nous a échappé». C’est tellement incroyable, de la part d’un des maîtres du monde, que je vous le mets en version originale: « Somehow, we just missed, you know, that home prices don’t go up forever. »

Voilà les gens qui refusent aujourd’hui de réintroduire dans le système essentiellement les réglementations que Franklin Roosevelt avait imaginées dans les années trente et qui avaient permis d’éviter des crises financières importantes jusqu’à ce que…. ces réglementations commencent à être démantelées sous Reagan, Bush I, Clinton et Bush II.

Obama a promis de «se battre» sur ce terrain. Au moins, il part avec 71% des Américains de son côté. Un beau cheval de bataille pour les élections de mi-mandat.

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !