Le jour où la CAQ a choisi son camp : les mononcles

miroirLa décision de François Legault et de la CAQ de voter en faveur de la loi Charest, ce vendredi, sera lourd de sens dans la définition de l’identité politique du jeune parti. Ce vote est cohérent avec la position prise ces derniers 10 jours d’appeler à davantage de poigne pour mater les manifestants bloquant l’entrée des établissements scolaires.

En fait, François Legault a critiqué le gouvernement pour avoir reporté en août la reprise des sessions, accusant Jean Charest de « manque de leadership ». Il aurait préféré que l’offensive répressive soit immédiatement appliquée, advienne que pourra.

Voir l’ancien président de la FEUQ, François Rebello, se lever à l’Assemblée pour appuyer l’adoption de cette loi était particulièrement amer pour ses anciens compagnons de combat.

Avec ce choix, la CAQ fait une croix sur la totalité de l’électorat progressiste, qui aurait pu être tenté par la posture réformiste du parti, voire ses relents de nationalisme économique. Mais le vote d’une loi liberticide marquera davantage l’identité caquiste, dans la conjoncture nous conduisant à l’élection, que toute autre position politique prise ou à prendre.

Les virtuoses de Photoshop ne s’y sont pas trompés.