Le jour où la CAQ a choisi son camp : les mononcles

miroirLa décision de François Legault et de la CAQ de voter en faveur de la loi Charest, ce vendredi, sera lourd de sens dans la définition de l’identité politique du jeune parti. Ce vote est cohérent avec la position prise ces derniers 10 jours d’appeler à davantage de poigne pour mater les manifestants bloquant l’entrée des établissements scolaires.

En fait, François Legault a critiqué le gouvernement pour avoir reporté en août la reprise des sessions, accusant Jean Charest de « manque de leadership ». Il aurait préféré que l’offensive répressive soit immédiatement appliquée, advienne que pourra.

Voir l’ancien président de la FEUQ, François Rebello, se lever à l’Assemblée pour appuyer l’adoption de cette loi était particulièrement amer pour ses anciens compagnons de combat.

Avec ce choix, la CAQ fait une croix sur la totalité de l’électorat progressiste, qui aurait pu être tenté par la posture réformiste du parti, voire ses relents de nationalisme économique. Mais le vote d’une loi liberticide marquera davantage l’identité caquiste, dans la conjoncture nous conduisant à l’élection, que toute autre position politique prise ou à prendre.

Les virtuoses de Photoshop ne s’y sont pas trompés.

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !