Vous aurez peut-être remarqué que je ne suis pas un mordu de sport. Pour tout vous avouer: je n’ai même pas écouté le Superbowl.
Mais en tant que citoyen de la planète, contribuable et détenteur de passeport canadien, j’estime absolument scandaleux que les ententes d’exclusivité télévisuelle vendue par le CIO aux télé-diffuseurs officiels des Jeux fassent en sorte que le reste des télés mondiales ne puissent diffuser d’images des prestations sportives des vainqueurs.
Que les deux grands vecteurs d’information au Québec, Radio-Can et TVA, en soient réduits à nous montrer pendant leurs nouvelles de fin de soirée des photos, des images d’archives, des entrevues de gens qui ont vu la chose, plutôt que l’événement lui-même est un affront au droit du public à l’information.
Soit les Jeux Olympiques sont un événement public mondial d’importance, et alors, au minimum, ses faits saillants doivent être librement disponibles à tous. Ou il s’agit d’un événement privé, d’intérêt restreint, et alors l’État devrait lui retirer la totalité de son financement.
Les Jeux de Vancouver sont déjà suffisamment déficients — météorologiquement et linguistiquement. Ils sont aujourd’hui les premiers Jeux de l’histoire télévisuelle où une grande partie de la population mondiale n’a tout simplement pas le droit, dans les bulletins d’information de leur choix, de voir leurs athlètes faire honneur à leur pays, de voir les athlètes célébrer par leurs exploits l’excellence sportive.
Honte à ceux qui ont proposé, négocié, avalisé ce scandaleux précédent.