Le PM de Terre-Neuve apprend à insulter les Québécois… en français

22minLe gag est moyennement drôle. (À mon avis, la règle est la suivante: plus le sujet est de mauvais goût, plus la blague doit être drôle.)

Un comédien de l’habituellement hilarante émission de CBC, This Hour Has 22 Minutes, dit au premier ministre de Terre-Neuve, Danny Williams, que s’il veut vraiment fâcher (‘piss off’) les Québécois il devrait continuer de les traiter de voleur et d’hypocrites, certes, mais en français.

Or voici le clou de l’affaire: Williams se prête au jeu, se rend dans une classe et apprend à traduire ses insultes en français — même si la prof ne sait pas comment traduire certains mots. Voyez vous-mêmes et revenez ensuite:

williams

 

 

 

 

 

Un bon élève…

Dans son blogue du Globe and Mail, Jane Taber a écrit que ce sketch l’avait rendu mal à l’aise (‘cringe’). Mais la plupart de la centaine d’internautes qui ont commenté son billet ont cependant trouvé le sketch très drôle. Mes commentaires préférés:

At last somebody found a reason to learn french other than prequalification for a federal job promotion..

The old croc says if you really want to p*ss off quebec, just turn off the faucet on equalization payments….if the quebecers had to work for things in life they wouldn’t have time to cause anyone (including danny boy) any trouble.

Just ask Macleans if you really want to know how to p**s off quebec!

Williams is our very own Sarah Palin.

Merci à l’alertinternaute Adam pour ce signalement.

Ce contenu a été publié dans Canada par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !