Il n’y a pas que les candidats, défaits ou élus, du PQ qui participent au débat. Plusieurs voix importantes du mouvement souverainiste se sont fait entendre depuis bientôt trois semaines.
Parmi les plus passionnants et vivants, il faut compter sur l’intervention du sociologue souverainiste Mathieu-Bock Côté à Tout le monde en parle, il y a deux semaines:
Louis Bernard: La fin du bon gouvernement
Louis Bernard est un des vieux routiers du PQ, adjoint de René Lévesque aux premières heures et candidat lors de la course au leadership de 2005 qui couronna André Boisclair. Il défendait à l’époque l’idée que le PQ devait concentrer tous ses efforts sur la promotion de la souveraineté. Il a refait ce plaidoyer dans Le Devoir du 11 avril. Extraits:
C’est la deuxième fois que, comme un cardiaque qui fait un nouvel infarctus, le Parti québécois reçoit un avertissement que, s’il ne change pas radicalement sa façon de vivre, il est en danger sérieux de mort prochaine. […] Il lui serait désormais fatal d’ignorer encore une fois le message pourtant clair que lui donne à nouveau l’électorat.
Ce message est le suivant : le PQ ne peut plus continuer à jouer, en même temps, sur deux tableaux à la fois, celui de la souveraineté et celui du bon gouvernement. Cette stratégie a pu être valable dans les premières années, alors que le PQ était un nouveau parti qui devait se faire connaître, mais elle ne l’est plus aujourd’hui. Il doit maintenant choisir quel est celui des deux qui est l’objectif principal de son action politique. Ou bien il met définitivement en sourdine son projet de pays et vise franchement et simplement à former le gouvernement, ou bien il opte pour être le promoteur du projet de pays en renonçant à gouverner tant qu’il ne pourra pas proposer aux Québécois de devenir souverains dans des conditions où il a toutes les raisons de croire que la réponse sera positive. […] Dans chacune de ces deux hypothèses, le chemin sera long et ardu.
Claude Morin: Redéfinir la souveraineté comme un moyen, pas une fin
Un autre vieux routier de l’ère Lévesque, le père de l’étapisme, Claude Morin, prend le contre-pied de la proposition Bernard en proposant, aussi dans Le Devoir du 15 avril, une piste de réflexion. Extrait:
Au long des années, les porte-parole du Parti québécois ont de bonne foi expliqué que la souveraineté était en même temps objectif et moyen. C’est-à-dire le but à atteindre aussi bien que la clef qui permettra aux Québécois d’accéder à la maîtrise des instruments politiques et autres dont ils sont actuellement privés.
Cette façon de décrire les choses s’est à la longue révélée piégée. Utilisés comme synonymes, les mots objectif et moyen ont entretenu la confusion sur la véritable raison d’être du Parti québécois et, de là, sur le sens de son action et les modalités de sa démarche. […]
Si la souveraineté est présentée et perçue comme étant à la fois objectif et moyen, il devient en effet très inconfortable pour le PQ de tracer sa ligne de conduite quand elle se trouve hors de portée. Par exemple, lorsque la population le rejette par référendum ou que les circonstances forcent à en renvoyer l’atteinte à un avenir indéfini comme c’est devenu le cas à la suite de la défaite électorale du 7 avril. La souveraineté devenant inaccessible à court et moyen terme, le parti perd-il du coup sa justification ? […]
En revanche, les contradictions se résolvent si on considère que l’objectif du PQ est la sauvegarde et l’épanouissement de l’identité québécoise et que la souveraineté est le moyen qu’il privilégie à cette fin. Ce qui signifie en pratique ceci : si les circonstances empêchent le recours au moyen privilégié qu’est la souveraineté, l’objectif lié à l’identité demeure et, par rapport à lui, d’autres moyens restent en réserve.
Guillaume Rousseau: Deux options, deux stratégies
Le juriste et ex-conseiller de Pauline Marois Guillaume Rousseau va plus en détails dans une contribution à deux volets, dans Le Devoir du 10 avril. Extraits:
Cela pourrait se traduire par une promesse de tenir un référendum non pas dans un premier mandat, où il n’y en aurait pas, mais dans un deuxième. Le premier mandat serait consacré entre autres à la rédaction d’un livre blanc sur l’avenir du Québec, à la réalisation ou à la mise à jour d’études sur les questions afférentes à l’accession à la souveraineté, à un débat interne sur l’association avec le Canada, à des consultations publiques, etc. Bref, il s’agirait de prendre quatre ans non pas pour attendre les conditions gagnantes, mais pour préparer le Québec et les Québécois à l’heure du choix.[…]
Une autre possibilité, plus radicale, consisterait à fixer un objectif beaucoup plus modeste : non plus réaliser la souveraineté à court terme, mais simplement la rendre à nouveau possible à moyen ou long terme. Cette option se baserait sur une analyse selon laquelle à force de perdre des élections en attendant le grand soir, le Parti québécois ne participerait pas seulement à perpétuer le statu quo, mais il contribuerait à le solidifier.[…]
La solution consisterait alors à faire de la souveraineté non plus un projet à court terme, mais un objectif à long terme, voire un simple idéal à maintenir en vie, ou encore une police d’assurance à conserver et à invoquer en cas d’offensive canadienne contre l’autonomie québécoise ou de refus du Canada d’accommoder le Québec. Entre-temps, des politiques nationalistes, qui contribueraient à rendre la souveraineté ou un autre projet d’émancipation nationale comparable réellement envisageable à nouveau, seraient au coeur de la proposition du Parti québécois : extension considérable de la loi 101, amélioration de l’enseignement de l’histoire nationale, nationalisme économique, etc.
Au-delà des différences de modalités, ces deux options traduisent en fait des choix existentiels. La première équivaudrait à réclamer un troisième tour, après ceux de 1980 et de 1995. La deuxième signifierait tourner la page. La première supposerait un rapprochement pré ou postélectoral avec Option nationale et Québec solidaire. La deuxième poserait l’hypothèse d’un rapprochement avec la CAQ.
Côté sombre: Gilles Vigneault et Camil Bouchard
Au-delà des propositions de nature stratégique, il y a des coups de gueule. Certains broient du noir. D’abord notre poète national, Gilles Vigneault, dans une entrevue avec Sylvain Cormier, encore et toujours dans Le Devoir. Extraits:
Triste, il l’est. C’est dans ses yeux. « On regarde tout ça, et on se dit que c’est un grand coup de balai sur le mouvement souverainiste et sur le PQ, et c’est extrêmement dur pour madame Marois. Ça n’a qu’une vertu : c’est clair. Y a pas d’équivoque. C’est pas, si on avait fait ci ou si on avait fait ça, c’est toute la jeunesse qui a donné ce coup de balai. Je ne vais pas le leur reprocher, leur faire la leçon à 85 ans. Je vais simplement constater… » Encore un silence. «… Et m’interroger : est-ce que ça va renaître de ses cendres ? » […]
Quand on a survécu à deux référendums, lui dis-je, on doit pourtant être bardé, préparé. Solennel, pesant chaque mot, il répond : « Moi, je suis plus démoli qu’aux deux référendums. » J’accuse le coup. Vraiment ? « Oui. C’est peut-être parce que je suis plus démolissable. J’ai 85 ans. J’ai 34 ans de plus pour l’un, 19 ans de plus pour l’autre. Je ne vois pas comment envisager un autre référendum avant… » Il calcule. «… 2025? Je ne serai peut-être plus là, à 96 ans ! » Il rit.
L’ex-député péquiste de Vachon Camil Bouchard pose une question existentielle dans son texte Tout cela, dans Le Devoir du 16 avril. Extraits:
Le doute s’est installé, peut-être depuis longtemps déjà, mais il me saute soudainement aux yeux, clairement : se pourrait-il que cette culture, notre culture, ne soit déjà plus aux yeux de la majorité ? Se pourrait-il que la langue que nous parlons soit en voie d’extinction, qu’elle apparaisse désormais à trop d’entre nous simplement comme une trace de l’histoire, comme un témoignage sympathique, comme un sédiment encore touchant, mais enfoui, de la résistance d’ancêtres pas encore tout à fait morts ? […]
Se pourrait-il que notre quête d’identité nationale soit remplacée par une quête d’identité personnelle que l’on achète à crédit dans les grandes surfaces ? Se pourrait-il que le refus de débattre de la question nationale soit en réalité le refus de contribuer à la construction d’un destin collectif tout occupés que nous sommes à joindre les deux bouts de la journée, de la semaine, du mois ? […]
Alors, pourquoi se battre pour défendre une identité dont les contours seraient devenus flous ? Pourquoi renforcer une culture qui rayonnerait sur les scènes internationales ou dans nos maisons de la culture comme la lumière d’une étoile en train de refroidir ? Pourquoi revendiquer un pouvoir décisionnel pour nous-mêmes et par nous-mêmes si nous pensons être comme les autres ?
À moins que ce flou ne soit qu’un banc de brume déposé sur notre conscience historique et citoyenne, une brume opaque mais possible à dissiper si nous nous y mettons vraiment et pour longtemps
Côté clair: Christian Rioux – « Les tempêtes passent, les peuples restent »
Il y a, heureusement, d’autres voix.Je note d’abord l’intéressant gazouillis de Louise Harel le surlendemain de l’élection :
Le chroniqueur parisien du Devoir Christian Rioux a aussi donné un tout autre son de cloche, le 11 avril. Extraits:
Faut-il pour autant sombrer dans une nostalgie mortifère ? Les tempêtes passent, mais les peuples restent. N’avons-nous pas l’habitude des pires tempêtes de neige ? Ces jugements définitifs, on les a entendus en 1980 et 1995. Les voilà de retour. […]
Prenons un exemple. Si les Catalans avaient écouté leurs oiseaux de malheur, ils auraient depuis longtemps liquidé leur seul grand parti indépendantiste et républicain, Esquerra Republicana. Né en 1931 au moment de la seconde République espagnole, le parti a traversé 41 ans de répression franquiste. Ses militants ont été emprisonnés, torturés et parfois fusillés.
Avec le retour de la démocratie, ERC a participé à toutes les coalitions imaginables jusqu’à faire adopter, 83 ans après sa naissance et à la face de Madrid, son projet de référendum sur l’indépendance au Parlement catalan. Rien n’est encore écrit bien sûr, ce référendum n’aura peut-être pas lieu, il ne sera peut-être pas victorieux, mais qui pourrait avoir la malhonnêteté de dire que ce parti qui a traversé le siècle n’avait pas de raison d’être, et ne l’a pas encore ?
Je termine avec cette phrase de Victor Levy-Beaulieu, tiré de son texte La flèche zen, du 9 avril:
Je ne suis pas doué par-devers le découragement : l’histoire nous enseigne qu’elle va par-ci par-là, souvent à reculons, mais que même malgré elle, elle est comme une flèche zen — résolument portée par-devant.[…]
Je termine en vous faisant part du leitmotiv qui m’a accompagné tout au long de ma vie :
« Il n’y a pas d’entreprises désespérées, il n’y a que des désespoirs entreprenants. »
Les porteurs de flambeaux ne connaissent pas les tergiversations. Ils haranguent, ils défendent, ils combattent. Ils luttent pour vaincre. Leur seule stratégie est celle de l’authenticité et de la vision limpide et implacable de leur démarche. À trop louvoyer on s’essoufle et on risque de se perdre. Corps et âme.
Pourquoi pas une élections référendaire jusqu’ 50 % +1
ces testes colligés par JFL démontrent une fois de plus l’incapacité de ce parit à prendre position; quelle est votre position m. Lisée? en avez-vous une? ou comme mme marois, vous ne pouvez exceller que dans l’art de dire une chose et son contraire pour ne pas prendre position.
louis bernard ou camille bouchard?
choisir est difficile dans un parti qui refuse de déplaire à une frange de la société qui refuse de toute façon de vous écouter; mais pour ne pas perdre le peu d’appuis qu’il vous reste, allez un petit effort, soyez clair, dites-nous franchement ce que vous allez faire… la souveraineté ou sauvez votre job en vendant l’idée de bon gouvernement (soit dit en passant ça n’a pas très bien fonctionné l’idée du bon gouvernement malgré le déni de ces quelques députés qui restent)
Un point de vue intéressant que je partage.
http://blogues.journaldemontreal.com/bock-cote/politique/course-au-pq-ne-pas-trop-tarder/
Il y a trop d’idées et pas assez d’actions concrètes.
Personnellement je pense qu’il est temps de mettre en œuvre la « sortie de secours » de mm. Lisée
L’idée est de mettre les libéraux face à d’impossibles choix et les forcer à prendre des décisions constitutionnelles. Mais le temps presse
Le problème est que bientôt les libéraux pourront plaider le statu quo constitutionnel et cela passera dans l’électorat… Alors qu’autrefois il était impensable même pour un libéral d’accepter la constitution. Maintenant je pense qu’ils pourraient même terre en mesure de faire un référendum sur la signature de la constitution telle qu’elle… Et de gagner!
M. Lisée,
Avec tout le respect que je voue à Mme Marois, je pense qu’elle a commis plusieurs erreurs durant la campagne électorale: ne pas répondre aux journalistes après le déclenchement des élections; elle a entretenu le flou
concernant le référendum et, elle était très mal conseillée…
« Il n’y a pas d’entreprises désespérées, il n’y a que des désespoirs entreprenants. »
Ce n’est pas faire honneur à La Rochefoucauld que d’écrire des maximes aussi simplistes.
L’écrivain devrait savoir qu’il fait oeuvre d’intelligent en écrivant, et que son bon jugement est autant vérifié que sa plume!
J’ose espérer que cette bonne disposition lui a servi au moment où sont entreprise de Trois Pistoles accusait des ratés.
Augustin … vos propos inutiles ….
Cher Monssssier!
Connaissez-vous celle-ci, à votre hauteur de dentelle peut-être:
Si haut que l’on soit placé, on n’est jamais assis que sur son cul!
Vous savez sans doute de qui c’est… un parfait ignare, lui aussi?
Quand vous aurez un nom un peu plus connu et des écrits plus élaborés en imagination pour cela, vous pourrez recevoir de quelques convoiteux les mêmes insultes que vous envoyez!
Se taire est souvent la meilleure manière pour paraître intelligent… de fait!
L’indépendance n’est pas qu’affaire de snobisme…littéraire.
Encore des attaques personnelles !
Cher Christian,
Vous vous mériterez, un jour, quelques bons coups de pied là où le dos perd son nom!
M. Augustin Réhel,
Votre nom ne m’inspire ni sainteté, ni rien de réel qui soit indépendance,
La hauteur de votre réplique, à mon endroit, d’un lieu qui vous honore avec beaucoup d’air, n’a d’égale que celle de votre esprit!
Les deux principaux enjeux du 21e siècle ne trouveront pas de solutions dans le nationalisme.
Le premier de ces enjeux est le respect de l’environnement. On sait que les polluants ne connaissent pas de frontières, notamment les GES. Par exemple depuis 1990, les émissions du Québec et celles de l’Ontario ont diminué de 6% environ alors que les émission du Canada, incluant le Québec et l’Ontario, ont augmenté de 18%, soit +103 Mégatonnes par année. On constate que les réductions constatées dans les 2 provinces centrales du Canada ont été complètement anéanties par les augmentations d’émissions en Alberta, en Saskatchewan et en Colombie britannique. Sans objectifs canadiens, nord-américains et ensuite mondiaux, les efforts québécois seront vains.
Le 2e enjeu est la très injuste répartition de la richesse. Ce problème est mondial. Les solutions peuvent difficilement être appliquées sans actions internationales. Voir le livre de Thomas Piketty qu’introduit Richard Hétu dans LaPresse d’aujourd’hui. http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201404/27/01-4761389-le-phenomene-piketty.php
Ce livre a d’abord été publié en français. Si Jean-François Lisée pouvait le lire et le commenter sur ce blog, cela risque d’être intéressant.
NB Les débats sur la répartition de la richesse n’ont pas commencé au 21e s.
«Les deux principaux enjeux du 21e siècle ne trouveront pas de solutions dans le nationalisme»
Les deux enjeux que vous mentionnez n’enlève rien à l’importance de l’épanouissement de la nation québécoise. L’environnement, au sens large, c’est aussi les êtres humains, les cultures, les langues, les échanges entre les nations …. Donc, nationalisme ne s’oppose pas à environnement.
Aussi, à propos de ces deux enjeux, il ne faudrait pas refaire l’erreur des révolutionnaires des siècles passés et penser qu’un grand soir va tout régler, une fois pour toute.
«L’environnement, c’est aussi …les cultures, les langues, les échanges entre les nations ….»
Pas du tout! Où ave«-vous lu pareille ineptie?
Revoyez la définition du mot environnement.
Le systeme monetaire est arnaque depuis 1860 environ et personne s’en occupe, de la le manque d’argent pour payer les services. On ne cree pas du nouvel argent sans inflation mais sur des dettes en s’endettant toujours davantage, un vol collectif par la banque mondial qui appartient au Rockchaild. La fraude des banques qui ne peuvent creer pas plus que 9% du nouvel argent de dette mais Ils en cree 80% et plus. Francoice David a raison pour d’autre raisons. Mais Il faut quils arretent de voler le peuple et d’appauvrir la collectivite. Leur lowbeing torture nos ministres un aprest l’les autres pour ne pas que sa change.
On n’a pas besoin de tous ces étalages d’états d’âme, à savoir si ce projet de pays est toujours d’actualité et de qui s’en soucie : ça fait 60 ans que l’idée se modernise et s’adapte aux courants sociaux. On est passés de la «revanche des berceaux» au «Québec Inc.» et ça n’a pas demandé de longues études et de multiples consultations. La soupe d’idées n’est peut-être pas préférable à la simplicité du spaghetti ou du steak.
Ce qu’il faut, c’est passer à l’action, occuper l’espace médiatique sans vergogne, comme le font les radios X, en cessant de faire dans «l’éthique». Nos adversaires ont compris qu’il y avait une guerre, tandis que nous, nous offrons des fleurs, des odes, des poèmes et des chansons empreinte de lyrisme en réponse. Constat? Nous nous adressons malheureusement à des quasi demeurés sur le plan politique, et ces gens ont droit de vote. Ils formeront la majeure partie de notre pays et ils sont souvent nos frères, nos collègues de travail, nos voisines et même des amis. Ils ont des enfants à nourrir, l’hypothèque ou le loyer à payer, des emplois accaparants et, puisqu’on ne leur a jamais demandé, ne savent rien de ce qu’ils veulent réellement, sinon une famille en santé et une existence gratifiante. C’est tout ce qu’on leur a enseigné, imaginez vous! Le reste? Après moi le déluge! Over my dead body!
Ils sont ceux qui se font bourrer le crâne de faussetés avec une facilité désolante. Pourquoi? Parce que la nature a horreur du vide. Par conséquent, si un quidam a la tête vide, quelqu’un en profitera forcément pour y mettre sa… merde! Désolé pour l’image, mais c’est ainsi que l’on perd. Merde pour merde, à la guerre comme à la guerre, ces gens sont nos «clients», ceux que l’on doit convaincre! Les grandes explications les ennuient profondément, les florilèges d’épithètes anachroniques également. Le prochain scrutin sera en 2018, dans quatre looooooongues années. Le prochain référendum n’apparaît pas plausible avant 2022! Il y a huit ans, on ne parlait pas encore de télé intelligente, de la PS4, de la Tesla S, et Twitter n’était qu’un vœu pieux ou presque. 2018? 2022? C’est un océan de temps à employer, mais il faut quitter la sphère intellectuelle et passer au mode concret. Nous sommes face à une population qui se pâme pour le logo d’une équipe de hockey, le CH. Ces gens hurlent à la Coupe après quatre petites victoires, mais courent se cacher sous un sac de papier brun dès qu’il subodorent la déroute. Il en va de même pour la popularité de l’option de la sécession. Tant que le Joe Bean ne se verra pas sortir gagnant (à coup sûr) de cette consultation, il boudera le risque même de la défaite. Pour renverser cette tendance, le projet de pays doit redevenir viscéral, populiste et non la propriété des seuls poètes et autres Néo-Vigneault qui s’improvisent. La simple idée que ce soit le terrain des élites intellectuelles est devenue un repoussoir allergène pour une bonne part de la population. Vous savez : La voix (Ze Voice), Occupation double, Denis Lévesque, les humoristes et le nivellement par le bas…
Nous sommes rendus à une étape où les bonnes intentions se retournent contre nous, quoi que l’on fasse. Le simplisme prime sur la réalité. Bizarrement, nous sommes les témoins d’une sécession efficace et brutalement accélérée en Ukraine. Dans ce cas particulier, les mensonges sont si grossiers qu’on s’étonne que quiconque puisse y croire. Or, dans les faits, ce qui s’y dit n’a rien à voir et les séparatistes ukrainiens gagnent sur toute la ligne face à la planète entière. L’exemple est bancal, certes, puisque d’autres intérêts géopolitiques sont sous-jacents. Cependant, cela démontre par le ridicule, la petite théorie qui suit : il ne sert plus à rien, dans notre monde global de désinformation, d’espérer un sursaut d’intelligence populaire pour arriver à ses fins. Le référendum de 1995 a failli passer à cause d’une rancœur collective récente face au Canada. Ça n’avait rine d’intellectuel… Attendre qu’un tel faux pas se répète est de l’angélisme, une génération plus tard. Il faut engraisser les rangs des convaincus, peu importent leurs motivations et la «pureté» de leurs aspirations, et ce, à la moissonneuse batteuse et non à la serpette, sans égard aux méthodes. Nous sommes en guerre, je le rappelle et cette sainteté dans laquelle se sont drapée les «justes» de la Souveraineté a été battue à plate couture par les fourbes, les brutes, les truands ou autres Desmarais et simili.
Énonçons des arguments simples pour vendre l’idée, publions un journal quotidien indépendantiste (Qui se rappelle Le Jour?) pendant 12 ans, donnons une visibilité permanente à l’option via des campagnes de communications virales ou sur médias traditionnels… Nous sommes 90,000 membres du PQ, bon sang! Je veux bien contribuer à hauteur de 100$ par année si cela permet au parti de jouir d’un budget de promotion de 9M$!
Pour conclure, je trouve l’actuel discours des icônes souverainistes très larmoyant, lourd comme une peine d’amour. Les Fédéralistes dansent, sans se préoccuper des moyens qui ont été employés pour nos vaincre. Ils ont la conscience bien tranquille pendant que nous nous désolons, en dépit de notre «sainteté», de notre pureté. Fight Back, bon sang!
Félicitations! Bien senti et bien dit.
Si Monsieur Guillaume Rousseau était encore le conseiller de Madame Marois pendant la dernière campagne électorale, je comprends alors la défaite du PQ.
Malheureusement vous ne citez que des ténors souverainistes or les réponses que vous cherchez ne se trouvent pas chez ceux qui votent inlassablement pour le PQ, mais plutôt chez ceux qui ne le font pas.
DE L’ESSENTIALITÉ DU SENS « PRAXIS » :
M. Lisée, ce commentaire se veut une lettre ouverte à vos yeux.
Pouvez-vous honnêtement répondre à cette question en 2 volets, simplement par oui ou par non, s.v.p.?
Question 1 : Étiez-vous d’accord pour déclencher des élections le 7 avril 2014 sans que :
– Une enquête sur le vol de la Caisse dépôt bonifie la Commission Charbonneau?
– la commission Charbonneau poursuivre ses travaux élection ou pas – exigence par décret gouvernemental s’il l’avait fallu?
– le vote sur la Charte des valeurs soit passé?
– la loi sur l’euthanasie soit votée?
– l’opposition soit amenée à faire tomber le gouvernement, s’il y a lieu;
– le mandat de Télé-Québec (société gouvernementale) soit modifié pour faire place à des émissions d’informations et de débats publics ? c’était d’ailleurs au programme (je ne pense même pas à celui du PQ ici, ce devrait être une évidence!), de votre mandat de gouvernance parmi votre liste des tâches à faire, tâche qui aurait dû être accomplie en priorité, dès votre arrivée au pouvoir;
– le livre blanc sur le projet de pays soit élaboré et présenté dans les grandes lignes publiquement?
– l’idée référendum soit fortement argumentée et appuyée d’un discours positif sur le projet de pays et l’indépendance elle-même préalablement ou simultanément?;
– l’arrivée de PKP dans le décor soit encadrée et ses interventions appuyées par le caucus et d’abord sa cheffe immédiate?
– le Conseil pour la souveraineté prenne part aux débats publiques et médiatiques?
– les sondages soient interdits durant la campagne électorale ou au moins 20 jours avant le vote?
Dans mon livre des stratégies de base pour mener un combat politique de l’envergure de l’indépendance d’un pays, et de viser une majorité électorale fulgurante, ces conditions gagnantes étaient fondamentales pour créer l’irrépressibilité.
Question 2 : Par pour vous?
Si vous répondez non à mes 2 questions, je pense que votre sens stratégique est aussi déficient, signe d’inconscience des forces fédéralistes sur le terrain, que celui de Pauline Marois et de ses « conseillers » rapprochés dont vous faisiez partie.
Tout électeur ou électrice peut faire preuve de complaisance à votre endroit, mais ne saisit pas pour autant avec sens critique l’exigence qu’il faut avoir pour faire un pays face aux forces du régime fédéral canado-anglais et sur le terrain.
Toute idée qui ne contient pas déjà un agir correspondant est vouée à l’échec.
Pour que les bottines suivent les babines, ces dernières doivent déjà les marcher. C’est le sens simplifié du mot praxis, sens qui manque lamentablement au PQ.
Ces messages d’espoir et de détermination démontrent à l’évidence que le projet de pays doit se poursuivre mais cette fois accompagnée d’un front commun des partis souverainistes. Autrement, l’effritement continu des votes souverainistes en plus d’envoyer un message de division et d’être la risée des fédéralistes empêchera la progression du projet dans la population. Comment voulez-vous convaincre les électeurs d’un projet de pays alors que ceux qui en font la promotion sont incapables de s’entendre entre-eux. C’est ce qui s’appelle diviser pour faire régner le Parti libéral. Mais y-a-t-il plus sourd que celui qui ne veut rien entendre. Et cette initiative doit , de préférence ,venir du PQ.
Le seul commentaire que je partage est celui de l’ex-député péquiste de Vachon, Camil Bouchard. Je crois que la PQ a toujours été un parti d’intellectuels qui n’ont pas su ou voulu, une fois au pouvoir, expliquer la nécessité de la souveraineté « concrètement ». Intellectuel, le PQ le fut d’abord par sa question référendaire de juriste patenté que les adversaires ont pu interpréter à leur avantage. Il le fut encore par sa commission sur l’Avenir du Québec qui n’a pas été déterminante pour le presque succès du référendum de 1995. Et le PQ a misé sur un projet de charte pour déclencher les dernières élections: il a fait une stratégie unijambiste alors qu’il lui en fallait une seconde, construite sur du solide que tout le monde peut comprendre: l’assurance chômage des travailleurs saisonniers: pas un mot avant et pendant la campagne; la tragédie du Lac Mégantic, pour laquelle le PQ aurait dû exiger du fédéral qu’il s’engage à payer TOUTE la note: pas un mot avant la campagne ni pendant; le pont Champlain, pour lequel le Fédéral veut imposer un péage, mais surtout qui est intrinsèquement inutile: le PQ a refusé d’entendre la voix d’experts québécois, non affiliés à Ottawa ou à Toronto, comme René Therrien, qui propose encore une solution à $700 millions, monorail inclus entre plusieurs stations à Montréal et d’autres sur la Rive-Sud. Le PQ aurait pu se démarquer du Fédéral et en faire une troisième revendication concrète au Fédéral. Et si M. Couillard avait voulu accuser le PQ, pendant la campagne électorale, de vouloir faire un référendum sur la souveraineté, le PQ aurait pu lui répondre en termes concrets: vous préférez donc que les Québécois continuent de payer pour l’incompétence du Fédéral?
Le PQ a donc perdu sa dernière bataille électorale, mais avec elle beaucoup plus: la dernière chance de réaliser la souveraineté et de faire du français notre langue nationale. Dans 8 ans, après 2 mandats libéraux fort probables, il y aura entre 400 et 500 mille nouveaux immigrants au Québec, dont la grande majorité ne partage pas notre aspiration à la souveraineté, et alors que la génération de Québécois francophones qui l’ont principalement promue a commencé à disparaître, sans laisser une progéniture suffisante (une des plus basses des pays industrialisés), grâce à une politique de dénatalité payée par l’État!
Bref, vous avez voulu une sorte de suicide collectif et donner votre pays à des immigrants qui, eux, ont gardé le sens de la famille. Alors, tirez-en les conséquences… et votre révérence terminale à la planète!
Jean Rémillard, en attente d’un miracle qui contredirait mon pessimisme!
La dénatalité est un phénomène occidental qui a une incidence particulière au Québec. Sur une population de 8 millions d’habitants, il y a 6,5 millions de francophones au Québec. Et la population de l’Amérique du Nord excluant le Mexique est d’environ 350 millions de personnes parlant quotidiennement l’anglais. Il est difficile d’imaginer la survie de la francophonie québécoise à long terme sans une natalité suffisante, soit environ 2 enfants par femme en moyenne.
L’île de Montréal est devenue majoritairement anglophone. La région de Montréal compte encore 65% de francophones mais la tendance est à la baisse. Le PQ et la loi 101 ont faussement sécurisé les Québécois alors qu’il faudrait les conscientiser qu’il est impossible de survivre comme peuple distinct sans une natalité suffisante.
Malheureusement une part de plus en plus grande du budget de l’État québécois est allouée pour la Santé alors que les jeunes sont surtaxés et que l’accès à la propriété est restreinte aux plus fortunés.
Faut-il croire qu’il y a des thaumaturges parmi nous?
Seule une course à la chefferie va faire évoluer le PQ et à mon point de vue il faut que ce soit fait à l’automne.
Un beau programme dans le livre CE PEUPLE QUI NE FUT JAMAIS SOUVERAIN
Ce qui a perdu le PQ
Depuis le 7 avril, journée qui passera à l’Histoire comme étant la pire déconfiture du Parti Québécois à ce jour, le petit reste des députés s’échine à mettre le doigt sur les causes qui ont mené à cette défaite amère. Force est de constater que le doigt est mis tout autour du bobo sans oser le mettre sur le bobo lui-même. Certains députés défaits pointent vers le peuple, vers les électeurs; malheureusement pour eux car la cause n’est pas là. La cause se trouve à l’intérieur même du gouvernement défait, de ses élus, de ses conseillers, de ses stratèges. Oseront-ils l’admettre et l’assumer?
Dès l’élection de sept 2012, ce gouvernement minoritaire a décidé de faire cavalier à part, de gouverner et gérer comme s’il avait obtenu une majorité. En aucun moment, vous avez accepté les mises en garde des membres concernant telle approche, telle politique, telle stratégie. Vous avez refusé d’écouter les propositions du PLQ sur les minières, et celles de la CAQ qui proposait des amendements sur le projet de la charte, que vous auriez pu adopter avant d’aller en élection. Une fois au pouvoir, avec un gouvernement majoritaire, il vous aurait été alors plus facile de la finaliser.
Vous avez joué la carte de la partisanerie politique durant 18 mois, sourds à toute proposition qui venait de la base, et vous avez conduit le parti dans une tempête qui continue à faire rage autant à l’extérieur qu’à l’intérieur du parti. Voilà ce qui est désolant et, sans vous insulter, le changement ne viendra pas des 30 rescapés qui ont survécu au naufrage.
Je crains que monsieur Morin n’ait raison. Une fin marque l’arrivée, le résultat. Or ce qui inquiète le peuple, c’est l’après. En positionnant l’indépendance comme un moyen, on cesse de parler des mécanismes et on parle de l’après jusqu’à ce qu’on l’ait rendu vivant et que la majorité soit sécurisée sur le sort auquel il doit s’attendre « après » le résultat, au point de déjà le vivre.
Ramener P.E. Trudeau dans le paysage à ce moment-ci me paraît tout à fait approprié à l’ouverture d’une nouvelle voie de réflexion. Je crois que son enquête secrète de l’époque visait moins à espionner le Parti québécois lui-même qu’à comprendre les mécanismes psychologiques réveillés dans l’âme de la population et qui mettaient finalement le peuple en marche après 150 ans d’inertie. C’est ce qu’il aurait souhaité réalisé lui-même avec ses écrits des années ’50. Il avait, bien sûr, mobilisé l’intellingentsia québécoise francophone mais pas le peuple. René Lévesque réussissait cet exploit. Le pouvoir n’existait que par l’adhésion du peuple au chef. Il était donc coiffé au poteau. L’étendue de leur champ d’influence respectif a été source de rivalité parfois même hargneuse.
Trudeau a dit un jour que si l’indépendance était bonne pour le Québec, ce serait lui qui la ferait. L’indépendance est toujours bonne pour le Québec. Au lendemain des élections, son fils s’est empressé de dire que, pour lui, l’idée de l’indépendance était toujours bien vivante. Couillard aussi.
Alors voici ce que me dit ma boule de cristal:
Les libéraux fédéraux du QC sont déjà à l’oeuvre, et ça depuis 1995, pour préparer l’indépendance du Québec.
Enjeu: bâtir les forces économiques autour de Montréal et les forces administratives autour de Québec dans un lien politique fort autour duquel gravitent l’ensemble des municipalités de la province. Un de leur poids lourd est maintenant en place après le passage infructueux de quelques-uns de leurs paravents.
Les libéraux fédéraux du QC donneront l’indépendance au QC.
Horizon: 10 à 15 ans maximum.
Pourquoi maintenant? Leur étoile pâlit progressivement partout au Canada. Les prochaines élections fédérales anéantiront le peu d’influence qui leur reste.
La leçon qu’ils tireront (ou peut-être est-ce déjà fait) le Canada tel que nous le concevons, avec sa grandeur, ses valeurs, sa vision du monde, c’est la nôtre, celle que leurs pères, leurs ancêtres, leurs prédécesseurs ont exporté à Ottawa et que le ROC a simulé partager aussi longtemps qu’ils ont mobilisé le pouvoir au Canada, grâce à nous, grâce à nos votes. Le jour où on n’a plus cru à leur utilité, on les a simplement délaissés.
Le ROC a maintenant décidé de se gérer lui-même à sa façon, selon ses valeurs et sa vision du monde. Le fossé entre le ROC le Québec s’élargit à grande vitesse.
Est-ce que vous croyez que ces habitués de l’exercice du pouvoir que sont nos libéraux fédéraux vont se contenter de siéger dans l’opposition pour les prochains 25 ans, simplement pour un chèque de paye?
Erreur. Ils vont accuser le coup des leçons de l’histoire et en assumer le coût.
Le peuple les suivra. Les peuples suivent les gens de pouvoir, ils se projettent en eux.
Après, le peuple nous reviendra pour nos convictions de partage, de social démocratie, d’une démocratie de plus en plus participative, notre sens du devoir, notre approche du service public, notre engagement politique en faveur d’une identité linguistique forte, d’un rôle international actif, d’une ouverture aux autres inclusives et productives, notre honnêteté, notre probité, nos valeurs de partage, d’égalité, d’identité culturelle, notre rigueur dans la gestion des biens publics.
Toutes les politiques que le PQ a proposé comme moyens d’asseoir solidement notre économie, notre culture, nos institutions en vue d’affirmer notre indépendance, ils vont se les approprier parce que ces politiques sont la voie.
Pourquoi pas nous?
Ce sont eux qui nous ont entraînés dans cette aventure de la Constitution canadienne avec ses soubresauts et ses aléas. Le peuple attend leur mea culpa. Le peuple ne bougera pas sans eux.
Nous sommes arrivés au point de rupture avec le Canada des Papineau, Georges-Étienne Cartier, Henri Bourassa et autres Taschereau dont les noms émaillent les grandes artères de nos villes.
La séparation ne sera pas un affrontement mais un règlement des comptes. La route est presqu’à terme.
Très dur à accepter. Larmes en prévision. Ne pas perdre de vue « l’après ».
Oui, je suis d’accord que le parti Quebecois a beaucoup de revision a faire…
Voici l’extrait d’un article provenant de Vigile que j’ai fait parvenir au futur chef du parti Quebecois…
Sous l’Ancien régime, régenté par la Coutume de Pari (le droit coutumier anglais s’en est inspiré), la terre appartient à qui la laboure. Ce principe est entré en vigueur avec plein appui juridique après la peste bubonique qui priva des centaines de milliers de fermes et d’entreprises de leurs propriétaires, Pour relancer la vie économique, il fallait que le gouvernement reconnaisse la propriété en titre à ceux qui en prenaient possession de fait, en faisant acte de présence sur place et en mettant le territoire en valeur.
Je ne pourrais vous donner en détails toute l’histoire de la progression de ce principe qui part du statut de possédant de facto vers celui de possédant de jure. Je peux cependant vous dire qu’il existe un précédent très moderne: celui d’Israël, reconnu comme État de jure et de facto le 16 mai 1948, après l’action systématique des zionistes, qui, sur l’initiative de Théodor Herl et Chaim Weinmann, ont entrepris la colonisation du territoire à partir du dernier quart du 19e siècle.
Cette colonisation se développa sous les volets suivants:
1. Développement des terres incultes par des techniques apportées d’Europe, notamment de Hollande, Allemagne du Nord et Danemark.
2. Achats systématiques des terres appartenant aux Arabes, notamment aux Palestiniens, qui, musulmans, ne semblaient pas cultiver le sol pour vivre. La foi musulmane oblige presque à vivre en ville pour faire les cinq prières quotidiennes.
3. Développement systématique des infrastructures et des organes de l’État.
Voila ce qu’il a été convenu d’appeler conquête territoriale de facto, en créant le fait accompli. Une telle conquête a été reconnue comme légitime et finalement légalisée par la reconnaissance de l’ONU. Personne, ou presque, n’y a objecté, sauf les Arabes bien entendu, et encore, pas tous.
Or, au Québec, nous avons fait la même chose, non pas les Français mais nous, Québécois, le peuple resté seul sur place.
1. Nous avons défriché, dépierré, draîné, irrigué, bonifié, labouré, hersé, semé et mis en production et en valeur une des terres les plus ingrates du monde. Nous avons construit des routes, des chemins et des ponts. Nous avons organisé la production de biens et de services pour assurer la survie de tout notre peuple. Nous avons construit des institutions d’enseignement, des hôpitaux et des orphelinats ainsi que beaucoup d’autres pour le bien général de notre population. Nous avons aussi construit des églises.
2. Nous avons travaillé pour les Anglais et les Loyalistes à la construction des canaux, des chemins de fer et de leurs entreprises. Avec l’argent gagné, nous les avons achetés une par une, presqu’imperceptiblement, pendant une période qu’on peut situer de 1860 à 1960, date qui marque la fin de la première époque des chemins de fer, l’ouverture de la Voie maritime, les débuts des constructions des autoroutes, le développement des nouvelles communications, notamment l’introduction des ordinateurs, l’aggiornamento dans l’Église catholique, la réforme de l’éducation.
Nous avons conquis toute l’Estrie, par achats comptant des terres des Loyalistes, de même qu’une foule d’entreprises appartenant à des Anglais ou des Loyalistes dans tout le Québec.
L’arme de conquête a été la Caisse populaire, fondée précisément pour acheter des propriétés et des domaines. Comme les zionistes en Palestine à la même époque.
3. Nous avons constitué les infrastructures et organes d’un État, tout en contribuant à la construction de l’État central, centraliste et unitaire d’Ottawa.
En 1960, année charnière, Jean Lesage pouvait parler de l’État du Québec. Qui l’a fait taire? Ames & Co sans doute.
Il est évident maintenant que parmi les autres provinces, le sentiment de possession territoriale de facto commence à se faire sentir. Il ne s’agit plus du Canada mais de la province en face d’Ottawa.
Si personne n’a parlé de possession territoriale de facto et de jure, alors qu’au Canada anglais, beaucoup de gens instruits savent que Québécois et Canadians ne sont que des squatters, c’est parce que personne ne veut ouvrir une boîte de Pandore.
Saint Laurent a toujours évité cette question et Trudeau a soigneusement évité de le mentionner lors de la passation du Canada Act du 17 avril 1982.
L’oligarchie, c’est d’abord le Family compact qui a provoqué la rébellion de 1837-38 dans le Bas et le Haut Canada.
La bourgeoisie en pantoufle du Québec, présente en 1837-38, traîtresse, fait aussi partie de l’oligarchie. C’est cette bourgeoisie qui contrôle le parti libéral fédéral et celui du Québec.
L’oligarchie, c’est maintenant ce qu’il est convenu d’appeler le Canadian Establishment, formée des descendants du Family compact et constituant une dynastie ni plus ni moins. Plusieurs auteurs les ont décrits en détails et vous le trouverez sur l’Internet sous le titre simple de Canadian Establishment.
Cette oligarchie détient deux pouvoirs: le pouvoir économique par l’entremise de la Toronto Stock Exchange et le pouvoir politique par le gouvernement d’Ottawa, les deux se tenant comme les doigts de la main.
Elle détenait aussi des grands pouvoirs sur les provinces, notamment l’Ontario mais le développement économique et politique des provinces vient a créé de nouvelles classes et de nouveaux pouvoirs, qui remettent peu à peu l’oligarchie en question.
Rien de spécial ne s’est produit entre ces Establishments jusqu’à maintenant mais vous n’êtes pas sans connaître cette définition de Mao Tse Toung à l’effet qu’une révolution est le renversement d’une classe par une autre.
Il est évident que le silence le plus total est maintenu au sujet du problème de la possession de fait des espaces continentaux canadiens.
Le gouvernement fédéral prétend prendre l’initiative lorsqu’il s’imnisce dans les affaires autochtones, non pour reconnaître les Autochtones comme possédants de plein titre de leurs terres ancestrales ou actuelles mais pour créer les précédents qui vont renforcir le pouvoir central unitaire d’Ottawa. Au gouvernement fédéral, on doit certainement sentir que le problème de la possession territoriale de fait et de droit peut surgir à tout moment maintenant et provoquer des désordres importants, sinon pire.
Je soumets pour une deuxième fois ce commentaire sur le post-mortem du 7 avril.
L’équation est simple: pas de Souveraineté sans majorité. En 95 nous sommes venus bien près d’obtenir la majorité. En travaillant assez fort on peut certainement retrouver la possibilité d’une majorité. D’abord en rapatriant les transfuges qui sont passés du PQ vers les quatre autres formations politiques: PLQ, CAQ, QS et ON. Ensuite en démontrant aux gens qui ont peur de la séparation du Québec, notamment chez les néo-Québécois, qu’un Québec séparé est une option gagnante tant sur le plan économique que sur le plan du filet social. J’espère que les ténors du PQ ne vont pas s’éterniser à analyser les causes de la défaite. Il faut dès maintenant s’atteler à la tâche en créant un groupe de travail, secondé par le Conseil de la Souveraineté du Québec, qui aura pour mission de convaincre une majorité de gens que la Souveraineté c’est bon pour nous, pour notre avenir, en regardant en avant. Les mordus de l’approche du bon gouvernement doivent prendre leur mal en patience. Il faut lire l’article de Louis Bernard dans le Devoir d’hier (13 avril) et celui de Gilbert Paquette dans le Devoir en ligne aujourd’hui (14avril). Le PQ ne pourra pas survivre si la Souveraineté n’est pas à nouveau mise à l’avant-plan. La Souveraineté ne se fera jamais sans le PQ quoi qu’en dise innocemment Françoise David. Je n’ai pas le goût d’attendre 20 ans.
Vous posez, par opinions éclairées interposées, les balises de la réflexion qui s’amorce au PQ. Cette macro-analyse, à mon avis, manque d’incarnation. Elle semble oublier ceux qui font notre pays , leurs inquiétudes, leurs besoins quotidiens, leur fierté, leur créativité et leur désir, souvent mal interprété, de sauvegarder leur identité patriotique. Car le Québec est une patrie, hommage ici à Bernard Landry. Au delà, des objectifs électoraux à court ou long terme, il me semble que les efforts de tous les indépendantistes doivent à partir de maintenant être consacrés à une prise de conscience que notre peuple évolue, comme tous les autres. Que ses préoccupations sont universelles mais que ses particularités en font un joueur original, unique et fécond sur la scène mondiale. D’où, à mon avis, l’importance d abord d’un effort pédagogique organisé, soutenu, permanent pour faire prendre conscience au plus grand nombre de Québécois possible, je pense ici à tous nos nouveaux compatriotes, de notre unicité. Une unicité qui a le droit et même le devoir de se faire reconnaître. Je crois que la remise en question qui s’amorce doit définir des orientations claires sur des questions fondamentales qui interpellent et préoccupent les Québécois: l’environnement, le développement durable, le français, la solidarité sociale, l’éducation et l’affirmation internationale.
Construire la nation québécoise à tout prix. Le référendum sur une souveraineté s’imposera tout seul, s’il y a lieu.
Pourquoi pas un référendum sur la souveraineté canado-fédéraliste par les libéraux eux-même au pouvoir? :
1- Pour justifier juridiquement leur mandat électoral, volé par médias et sondages fédéralo-asservis interposés (le DGÉQ n’a-t-il pas démissionné par inaptitude à avoir pu réglementer l’élection?);
2- Référendum aussi pour légitimer leur droit à la gouvernance du Québec et sa détermination pancanadiano-anglicisante prise désormais , appauvrissante économiquement et socio-culturellement. Un génocide ethno-linguistique de fait.
J’entends votre “construire” donc, M. Legault, d’abord comme un “instruire” et une conscientisation auprès de la population du Québec. Effectivement si le PQ redevient le navire en marche vers le cap de l’indépendance (non pas en théorie vaseuse, mais en « faire » concret d’actions) et le maintient par-delà toute gouvernance, toujours souhaitable, l’identification des représenté(e)s-citoyen(ne)s à leurs représentant(e)s-politicien(ne)s, hors de toute bénédiction d’allégeance à la Reine/Harper fédéralisto-anglicano-anglaise du ROC, fera en sorte qu’un moteur de « légitimation », tel un référendum, devient épiphénoménal, voire surperflu : le droit à l’autodétermination du peuple à travers un parti politique, « parti » lui-même déterminé par son programme et son objectif sans détour, PRÉVAUT seul et au sens fort, démocratiquement.
Lorsque les libéraux gagnent une élection majoritairement ou autrement, on ne fait pas de référendum pour savoir si le peuple est fédéraliste (ce qui n’est même pas le cas de la majorité québécoise française, doit-on encore le cacher?), néolibéral, mondialiste ou capitaliste, cela va en s’imposant, sans rien demander ou remettre en question.
Par colonialisme conditionné, nous sommes un peuple «quétineux*» pour rien et facilement apeuré, par rien. Peut-être que ce rien identitaire nous reflète la profondeur de notre blessure nationale?
*Tatillon, pointilleux.
Moi, je ne suis pas découragée. Mais je suis en colère ! En colère d’abord contre ces journalistes, qui, durant les élections, n’ont pas cessé de taper sur le PQ et de toutes sortes de façon. J’ai suivi le tout de la campagne et croyez-moi, des Chantale Hébert, des Michel C. Auger et des Michel David ont contribué, il m’a semblé presque avec plaisir, à démolir tout ce qui avait rapport avec le PQ, le Référendum et la Souveraineté !!!!! Systématiquement et avec un enthousiasme sans gêne, ils n’ont pas lâché… Couillard tapait à coeur joie avec le métal du marteau mais ces journalistes tenaient le manche ! Ensuite, on peut parler de Françoise David, qui m’a tellement déçu…sans arrêt, elle aussi, énergiquement cognait sur Pauline et son parti. À l’entendre déblatérer, je me demandais comment elle pouvait appeler son parti Québec SOLIDAIRE !!!???!!! Solidaire de quoi,de qui ? Pour une stratège, elle devait certainement savoir qu’en faisant cela, elle faisait rentrer le PL. Enrageant, non ?
Le seul journaliste que j’ai trouvé pertinent, c’est Gérald Fillion, qui au lieu de nous faire peur, avait le mérite d’essayer de nous renseigner vraiment ! Merci M. Fillion.
Le PQ a fait beaucoup d’erreurs, soit,mais il a surtout dilué depuis déjà trop longtemps sa première raison d’être : L’INDÉPENDANCE DU QUÉBEC ! POINT !
Rallions-nous une fois pour toute derrière ce magnifique projet de société! Soyons clair, limpide et expliquons-le à tous et toutes , jeunes, vieux, de centre, de droite, de gauche…faisons notre pays…crions-le, disons pourquoi c’est important, pourquoi c’est possible…à quoi ça nous sert de rester avec le Canada, qu’est-ce que l’on gagne à vouloir s’autodéterminer…etc, etc, etc. Il ne faut plus se cacher et avoir honte…sortez les grandEs philosophes, les spécialistes économistes qui savent très bien que c’est non seulement possible mais souhaitable !
Ya personne qui contestent les 2 économistes de Sherbrooke(Godbout et Monmarquais?) engagés (ils disent avoir fait ce travail gratuitement!!!???!!!) par M.Couillard. Ils disent que si ça ne va pas bien, il va falloir vendre des actions d’Hydro-Québec et de la SAQ !!!????!!! Criss,c’est fort et de quel droit ! C’est à nous HQ et la SAQ. Ils n’ont pas à toucher à ça ! Après ce sera la privatisation de la santé ? «Quand on veut tuer son chien ,on dit qu’il a la rage!» Et ben non, on ne vous laissera pas faire ! Merci !
Monsieur Lisée, voici une citation pour vous donner du pep!
Cette élection a eu pour but bien des sujets, malheureusement j’ai entendu le mot référendum un des 7 ou 8 facteurs clés du processus d’accession à l’indépendance.
Plusieurs voies sont possibles…
« Tant que l’indépendance n’est pas faite, elle est à faire. Et je me suis laissé dire en haut lieu que nous n’étions pas prêts. […] j’ai des petites nouvelles : tant qu’un peuple n’est pas indépendant, il n’est pas prêt. »
Gaston Miron
Nous avons fait une très mauvaise campagne… Celle de 2012 n’avait pas été terrible non plus… Battre un gouvernement pourri par la peau des fesses ne fut certes pas l’exploit du siècle… Il y a de nos stratèges qui devraient prendre des leçons… Jean Chrétien avec une intelligence minimale et avec pas de programme a gagné trois élections… Déclencher des élections juste au moment ou la commission Charbonneau entrait dans le vif provincial du sujet fut providentiel pour les libéraux…
Ceci dit, nous avons besoin des jeunes pour porter le flambeau… L’idée de faire un nouveau pays devrait être extrêmement mobilisante pour la jeunesse… Elle le fut pour nous dans les années ´70… Pour les Cubains en1960, pour les Russes en 1917, pour les Français en 1789… La société est plus individualiste? Oui, mais être maîtres chez nous devrait encore être stimulant…
Il faut donc reprendre la pédagogie de l’indépendance avec ses avantages économiques et socio-culturels… PKP devra travailler pour rassurer le milieu des affaires, particulièrement frileux, et qui voit dans la souveraineté un projet socialiste et syndicaliste…
Négocier avec QS? Mme David est trop « communiste » pour avoir l’air sérieuse… Le succès du parti repose sur son charisme personnel… Elle devrait bientôt prendre sa retraite et le parti va disparaître avec elle… La CAQ? Legault est trop sérieux pour renier la souveraineté… Il veut la mettre en veilleuse pour s’occuper des « vraies affaires »… Pour une raison qui m’échappe, il ne semble pas réaliser que les vraies affaires devraient commencer par la souveraineté: elle est une grosse partie de la solution… L’autre partie (de la solution) est commune a tous les pays: rigueur dans la gestion des fonds publics et lutte a la corruption… Au travail tout le monde: le pays ne se fera pas sans la participation de tous.
Charles
« Tant que l’indépendance n’est pas faite, elle est à faire. Et je me suis laissé dire en haut lieu que nous n’étions pas prêts. […] j’ai des petites nouvelles : tant qu’un peuple n’est pas indépendant, il n’est pas prêt. »
Gaston Miron
pourquoi laisser des commentaires si on se fait censurer?
Comment le PQ peut-il récupérer les péquistes qui ne sont pas allés voter en jouant dans la même pièce de théâtre que l’on vient de vivre, soit de promettre un livre blanc dans le premier mandat et le référendum dans le 2e mandat, comme le suggère M. Rousseau ? Je n’y crois pas…
Mais plutôt la proposition de M. Louis Bernard : le PQ opte pour être le promoteur du projet de pays en renonçant à gouverner … et la belle conclusion de Victor-Lévy Beaulieu « Il n’y a pas d’entreprises désespérées, il n’y a que des désespoirs entreprenants. » Un chef convaincu et convaincant….
Effectivement, je n’ai aucune confiance en ce Monsieur…….
Pour moi, il a trahi la seule formation qui en ce moment avec M.René Lévesque avait à le vent dans les voiles et pouvait faire la souveraineté. Il a fait reculé le PQ
pour longtemps. La seule et unique façon est de réveillé en chaque individu, le besoin de liberté que M. Lévesque avait si bien fait. Revenons au pourquoi le parti a été fondé. Pour la souveraineté uniquement pour ça, autrement il n’y a rien à faire
Nous serons d’ici 20 ans une peuple qui n’auras plus aucune voix au parlement car nous serons en minorité……
Désolé pour ce désagrément, mais je suis profondément choqué que Claude Morin soit mentionné ici comme piste de réflexion. Voici le lien pour les vrais affaires concernant Claude Morin.
http://fr.canoe.ca/cgi-bin/imprimer.cgi?id=1063428
Puisqu’on parle de vie ou de mort, j’expliquerais la défaite du Parti Québécois par la montée de l’individualisme chez les 45 ans et moins. Un exemple de ce
que j’amène est la demande de remboursement des mères porteuses par Joël Legendre. On dirait un concours de popularité entre personnalités publiques.
Si le docteur Bolduc n’avait pas cédé aux pressions de Julie Schneider, vous n’auriez pas tenté de réparer ce que certains voient comme une injustice. Il y a des personnes déjà en vie qui peinent à survivre, à se faire soigner correcte-
ment. D’autant que l’usage des mères porteuses constituent une exploitation
des femmes démunies tout comme la prostitution. Personnellement, je
ne vois pas de différence entre le comportement de monsieur Legendre et ce-
lui des Libéraux petit-bourgeois. Tous défendent becs et ongles l’ Avoir…
A défaut d’Etre.
A
LA NOUVELLE ÈRE
Est-ce que les racines ou la raison d’être du Parti Québécois correspondent encore à l’étape d’évolution de la société québécoise d’aujourd’hui ?
Oui et non ! Le PQ n’a pas tient pas compte des changements – tout simplement. À mon avis c’est le temps de quitter cette formation politique (le PQ) pour en fonder une nouvelle qui correspond à l’impulsion de la société d’aujourd’hui, sans dénigrer le grand travail que le PQ à fait pour la libération nationale de son peuple. Une nouvelle formation, que ça soit un parti politique ou un grand mouvement du peuple Québécois qui tient compte et qui conserve les bonnes choses de l’ancien grand PQ, mais qui ajoute l’esprit de cette nouvelle ère dans laquelle nous nous retrouvons. René Levesque à fait la même chose en 1968. Il a quitté la formation politique du Parti Libéral du Québec pour réaliser ses convictions personnelles, qui étaient vues comme trop révolutionnaires et même comme étant contre le Québec. Beaucoup de jeunes ne se sentent pas compris par le PQ. Ils pensent souvent que le PQ est à côté de la réalité d’aujourd’hui parce qu’il agit encore dans le passé. Il y a 44 ans qui nous séparent de la fondation du PQ. Dans toutes ces années on a peut-être trop écarté la réalité d’une nouvelle ère qui s’en venait à grand pas. Mais ce n’est pas trop tard… Mais pour ce faire ça prend quelqu’un de convainque, quelqu’un qui est convainque comme René Levesque l’était. Lui il n’a pas pris une idée de quelqu’un, il a plutôt suivi ses convictions intérieures et donc son émotion pour le bienêtre du Québec. Il ne pratiquait pas l’acharnement, il pratiquait plutôt la réalisation de ses convictions. Donc ça touchais les Québécois parce qu’ils sentaient que c’était vrai. Mais aujourd’hui, de ce qui restent, qui aurait cette conviction ?… Donc cette intégrité ? Donc cette non-méchanceté ?…
UNE CHOSE IMPORTANTE !
Claude Morin qui veut redéfinir aujourd’hui la souveraineté comme un moyen, pas une fin…Et bien je suis très surpris qu’il fait surface dans cette question. Ce n’est pas pour le condamner. Mais c’est bien lui qui a vendu (contre une rémunération) des informations sur le fonctionnement du Parti Québécois dans le temps de René Levesque au gouvernement du Canada (Elliot Trudeau). Que veut-t-il nous donner comme piste de réflexion ?? La corruption ??!