« Le Recadreur »: Mario Bertrand, le pouvoir et la CAQ

120119_k73cy_bertrand-mario_sn635-150x150Mario Bertrand, le nouveau conseiller spécial de François Legault, est un être fascinant. Un opérateur. Quelqu’un qui sait obtenir des résultats. Avec lui, l’ère du professionnalisme fait son entrée à la tête de la CAQ.

Premier exemple, il déclare à La Presse que s’il était arrivé avant, les sorties du jeunes Rebello auraient été moins brouillonnes.  Sa déclaration sur le fait qu’une victoire de la CAQ augmenterait les chances de voir le Québec devenir souverain, est, dit Bertrand «une erreur de parcours qui aurait mérité un certain cadrage».

Lorsqu’il était chef de cabinet de Robert Bourassa, il s’était mérité le surnom d »abrasif ». Cette fois-ci, je propose: Le Recadreur.

J’avais fait une longue entrevue de Mario Bertrand en 1993 pour mes livres sur Bourassa. Comme surpris d’avoir tant parlé devant mon enregistreuse, il m’avait affirmé avoir été « extraordinairement candide ».

Ce qui me permet aujourd’hui d’éclairer l’idée que se fait du pouvoir l’homme choisi par François Legault pour le conseiller. Et dans ce qui suit,  les étudiants de Sciences Po devraient prendre des notes, car il n’y a rien à jeter:

« Il y en a qui font de la politique par désœuvrement, d’autres par ambition, d’autres par passion, d’autres pour échanger de l’information. Moi, j’ai toujours fait de la politique uniquement pour gagner. »

Au sujet des débats au sein du Parti libéral, l’ex-chef de cabinet du premier ministre m’expliquait n’avoir « jamais eu beaucoup de chimie avec cette espèce de pseudodémocratie partisane. Ces gens-là sont imbus d’une mission.»

Je vous avisais il y a peu, chers lecteurs, du déficit de fibre démocratique dans la CAQ naissante. (La maladie infantile de la CAQ). Bizarrement, je n’ai pas l’impression que l’arrivée du Recadreur, va contribuer à combler cette lacune.