Les nouvelles frontières de la pub libérale

Je n’ai évidemment rien contre le fait que le gouvernement Charest dépense des sous pour faire ce que son excellent ministre Norm MacMillan explique comme suit:

«Il faut que les Québécois connaissent le budget et c’est pour ça que c’est fait.

C’est un outil de communication. On doit informer la population. À 500 000$, c’est de l’argent bien investi pour informer les citoyens du Québec.»

Le problème n’est ni le principe de communiquer, ni vraiment le montant. Le problème est dans le message. Si vous avez vu la pub télé du dernier budget Bachand, vous aurez remarqué qu’elle ne contient aucune information utile pour le consommateur, le contribuable, l’investisseur. (Je ne trouve pas la pub en ligne mais on peut en voir des extraits ici.)

Les gouvernements précédents (dont, transparence totale, les deux gouvernement péquistes que j’ai conseillés) faisaient les choses ainsi:

– Soit il fallait communiquer une nouvelle mesure (subvention à la rénovation, crédit d’impôt, etc) et alors on demandait aux créateurs d’emballer cela dans une belle sauce pro-gouvernementale;

– Soit le seul but était de faire une belle sauce pro-gouvernementale, et alors on demandait aux créateurs de l’appuyer sur une ou deux mesures bien réelles.

Les communicateurs du gouvernement Charest ont franchi une nouvelle frontière. Ils ont oublié de parler de mesures. Ce qui est étonnant, car il y a toujours quelque chose à annoncer. Fort de ce vide communicationnel, ils ont doublé le budget de promotion du… vide!

Il suffisait d’y penser !

Ah, il est fort, ce Charest !