Les nouvelles frontières de la pub libérale

Je n’ai évidemment rien contre le fait que le gouvernement Charest dépense des sous pour faire ce que son excellent ministre Norm MacMillan explique comme suit:

«Il faut que les Québécois connaissent le budget et c’est pour ça que c’est fait.

C’est un outil de communication. On doit informer la population. À 500 000$, c’est de l’argent bien investi pour informer les citoyens du Québec.»

Le problème n’est ni le principe de communiquer, ni vraiment le montant. Le problème est dans le message. Si vous avez vu la pub télé du dernier budget Bachand, vous aurez remarqué qu’elle ne contient aucune information utile pour le consommateur, le contribuable, l’investisseur. (Je ne trouve pas la pub en ligne mais on peut en voir des extraits ici.)

Les gouvernements précédents (dont, transparence totale, les deux gouvernement péquistes que j’ai conseillés) faisaient les choses ainsi:

– Soit il fallait communiquer une nouvelle mesure (subvention à la rénovation, crédit d’impôt, etc) et alors on demandait aux créateurs d’emballer cela dans une belle sauce pro-gouvernementale;

– Soit le seul but était de faire une belle sauce pro-gouvernementale, et alors on demandait aux créateurs de l’appuyer sur une ou deux mesures bien réelles.

Les communicateurs du gouvernement Charest ont franchi une nouvelle frontière. Ils ont oublié de parler de mesures. Ce qui est étonnant, car il y a toujours quelque chose à annoncer. Fort de ce vide communicationnel, ils ont doublé le budget de promotion du… vide!

Il suffisait d’y penser !

Ah, il est fort, ce Charest !

Ce contenu a été publié dans Parti libéral du Québec par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !