L’exportation, c’est l’emploi

Comment créer davantage d’emplois à Montréal et partout au Québec ?
En vendant, ailleurs, ce qui nous rend distincts, ici.

Quel est le mode d’emploi?
Je l’ai présenté devant un parterre d’entrepreneurs au CORIM ce lundi :

Pour en savoir davantage, voici l’essentiel du Plan, précédé d’une infographie-résumé :

Investir dans l’exportation, c’est investir dans le Québec

Le Plan de développement du commerce extérieur 2013-2017 (PDCE) vise la relance des exportations par la consolidation des marchés traditionnels (Canada, États-Unis et Europe), le développement de nouveaux marchés et la préparation des nouveaux exportateurs.

Ce plan est né d’un effort de consultation des entreprises, des associations sectorielles et du réseau des organismes à l’exportation, bref des joueurs expérimentés!

Trois grands principes animent cette démarche :

  1. Un accès simplifié aux services à l’exportation
  2. Une meilleure correspondance entre l’offre québécoise et la demande étrangère
  3. Une action concertée et une synergie des acteurs du commerce extérieur

Grands objectifs :

  1. consolider et accroître les ventes des entreprises que nous accompagnons sur les marchés traditionnels
  2. accroître les résultats de notre action eu égard aux entreprises que nous accompagnons sur les marchés en émergence (Asie-Pacifique, Amérique latine, Afrique et Moyen-Orient). La croissance visée équivaut approximativement à 15 % par année
  3. offrir des services spécialisés dans toutes les régions du Québec et augmenter le nombre de nouvelles entreprises exportatrices

Quatre grandes orientations :

1- Faciliter l’accès aux services et aux marchés

  1. Alléger les processus administratifs gouvernementaux
  2. Améliorer la concertation et la complémentarité entre intervenants à l’exportation
  3. Mettre la diplomatie au service de l’économie
  4. Promouvoir les intérêts du Québec dans la négociation d’accords économiques

2 – Préparer les entreprises en amont du développement de marché

  1. Déployer une approche intégrée de l’accompagnement stratégique des entreprises
  2. Faciliter la commercialisation des produits novateurs
  3. Appuyer le développement des compétences et le recrutement de travailleurs qualifiés
  4. Offrir de services spécialisés à l’exportation dans toutes les régions du Québec
  5. Faciliter le partage de connaissances, d’expériences et la diffusion d’information stratégique
  6. Offrir des services et des outils financiers adaptés

3 – Appuyer les entreprises à l’étranger

  1. Assurer un meilleur arrimage entre l’offre québécoise et les occasions sur les marchés étrangers
  2. Faciliter la création de liens d’affaires entre entreprises étrangères et québécoises
  3. Aider nos entreprises à consolider leur présence sur les marchés étrangers
  4. Encourager les maillages entre secteurs d’excellence, grappes, établissements d’enseignement avec leurs vis-à-vis à l’étranger

4 – Promouvoir les forces du Québec

  1. Mettre en valeur les secteurs d’excellence, la culture, l’éducation et l’industrie touristique à l’étranger
  2. Promouvoir, à des fins d’investissements, la compétitivité de l’environnement d’affaires du Québec
  3. Positionner le Québec comme chef de file mondial du développement durable et de l’électrification des transports

Concrètement, pour vous, entrepreneurs, le PDCE c’est :

  1. une clarification des démarches à l’exportation, notamment par la mise en place de services de première ligne pour les entreprises
  2. la possibilité de s’inscrire en ligne 24 heures sur 24 pour des missions commerciales ou des activités d’Export Québec
  3. la possibilité de valider directement, en ligne, votre admissibilité au Programme exportation
  4. un accompagnement individuel pour les entreprises à fort potentiel d’exportation
  5. la possibilité d’utiliser les services et les conseils du personnel des bureaux d’Expansion Québec partout dans le monde pour vous faciliter l’accès aux marchés étrangers
  6. un appui du gouvernement tout au long d’un cycle d’innovation afin de développer vos produits innovants et d’en faciliter leur commercialisation et leur exportation
  7. et plus encore.

Ce que prévoit le PDCE d’ici à 2017 :

  1. un soutien financier de 82 millions de dollars aux entreprises pour leur faciliter l’accès aux marchés d’exportation
  2. l’accompagnement de 1 000 entreprises par année dans toutes les régions du Québec
  3. 2 500 accompagnements directs sur les marchés hors Québec, générant des ventes fermes de plus de 940 millions de dollars et la création de 2 000 emplois par année
  4. 1 000 nouvelles entreprises exportatrices d’ici à cinq ans.

3 avis sur « L’exportation, c’est l’emploi »

  1. Au lieu de rester tributaire des entrepreneurs étrangers qui exploitent et transforment nos ressources pourquoi ne pas acquérir une part importante de ces entreprises et/ou en développer d’autres coops ex aluminium, électroménagers, mines, diamants, aquaculture maquereau et hareng aux iles de la madeleine, pharmaceutique, transport sur rail pour les marchandises au lieu de continuer de refaire les routes qui se font détruire par le transport de biens. Tant de chose a faire sur un vaste territoire au lieu d’exporter les capitaux et les investissements. Pourquoi ne pas remettre une taxe sur les importations pour stimuler le développement d’entreprises d’ici pour les marchés d’ici et du Canada. Pourquoi ne pas développer davantage l’agriculture et l’écotourisme en accueillant des immigrants investisseurs qui ont déjà les compétences (vin, fromage, agriculture bio, laine, textile, chaussure etc.

  2. Bravo à vous Monsieur Lisée!
    mais cependant, le marché domestique est très poreux!
    Vous devriez sans doute alerter vos collègues!

    Le sous développement des échanges trans-régionales

    Il ne faudrait pas oublier le potentiel de développement entre les régions du Québec qui est trop souvent sous développé. Nombre d’entreprises de la région de Montréal ignorent ou négligent le potentiel industriel, commercial ou de sous-traitance des autres régions périphériques du Québec. On trouve trop fastidueux de fabriquer ou sous-traiter localement. On préfère expédier des échantillons en Asie.

    La rigidité des grands groupes locaux de distribution

    Par ailleurs, combien de petits producteurs régionaux ne parviennent pas à s’insérer dans les grands groupes de distribution tels que ceux de l’alimentation,de la quincaillerie, de la pharmacie, du meuble, etc?

    Les barrières d’accès de plusieurs groupements d’approvisionnement public

    Plusieurs groupements d’approvisionnement public tels que ceux de la santé imposent aux fournisseurs des exigences/conditions qui ne peuvent être respectées que par les grands fournisseurs provenants de l’extérieur.

    L’indifférence de nos propre donneurs d’ordre publics et privés

    De nombreux donneurs d’ordre publics et privés ne font pas beaucoup d’efforts pour trouver des fournisseurs ou des sous-traitants locaux. Par exemple, certaines firmes d’ingénieries qui effectuent des travaux à l’étranger font trop souvent appel à des tiers américains ou européens même si des entreprises locales moins connues ou moins reconnues pourraient ainsi prendre de l’expansion et de la sorte acquérir un meilleur savoir-faire à l’étranger.

    L’effet de levier des concessions de droits d’accès aux ressources

    Quant au Gouvernement du Québec, ne devrait-il pas mieux se servir des droits d’accès à ses ressources pour favoriser davantage de transformation chez nous.

    Conclusion

    Chose certaine, une plus grande profondeur d’une veille économique et stratégique de notre propre marché domestique s’impose .

    Certaines pratiques restrictives d’approvisionnement des multi- nationales

    Notons enfin, que plusieurs multi-nationales étrangères établies chez nous, sont contraintes de faire affaires uniquement à partir de listes de fournisseurs accrédités par leurs sièges sociaux ce qui ainsi exclue d’office plusieurs fournisseurs locaux .

    Certes, le développement des marchés d’exportation est essentiel mais il existe ici des comportements ou une culture d’approvisionnement qui mériteraient d’être un peu plus citoyenne.

    à cet égard, vous devriez peut-être offrir aux grandes entreprises exportatrices québécoises une ressource d’intelligence d’affaires pour mieux parvenir à repérer des fournisseurs, des sous-traitants ou des partenaires locaux .

    Quoiqu’il ensoit, les facteurs humains seront toujours prépondérants, la nécessité d’être admis au sein du Boys-club, de parvenir petit à petit à tisser des liens pour éventuellement être admis au sein d’un réseau d’affaires , de devoir ainsi se conformer aux multiples codes de conformité sociale.

  3. J Je ne suis pas une « spécialiste en économie » mais, si cela rapporte plus en terme de vente et de création d’emploi, je pense que cela doit ëtre un bon investissement et important donc, de soutenir les entreprises innovatrices avec ce programme PDCE…
    J’aurais aimé savoir qu’elle a été la réaction des entrepreneurs,
    lors de votre conférence..J’ai assisté déjà à une présentation avec vos tableaux et graphiques (Longueuil) et j’ai personnellement apprécié votre talent de pédagogue … Merci de faire progresser le Québec !

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