L’humour canadien de Louise Arbour

louise_arbour2-150x150Interrogée pour la revue universitaire canadienne GlobalBrief, la Canadienne qui s’est le plus distinguée au niveau international pendant le dernier quart de siècle, Louise Arbour, explique pourquoi il y a peu de grands leaders canadiens au niveau international:

Vous connaissez l’histoire des homards au restaurant ? Un client s’inquiète du fait que l’aquarium n’a pas de couvercle. Il demande au restaurateur s’il y a danger qu’un homard ne réussisse à en sortir. Aucune chance, répond le restaurateur: ce sont des homards canadiens. Dès qu’il y en a un qui s’approche du sommet, les autres s’empressent de le ramener au fond.

Cette remarque porte la trace de la mesquinerie dont l’admirable Louise Arbour fut victime de la part du gouvernement conservateur au moment où elle était, de 2004 à 2008, Haut commissaire pour les droits de l’homme à l’ONU.

Dans l’entretien, qui porte sur le leadership, elle indique que les Canadiens, moins individualistes, sont plus présents et efficaces dans le travail multilatéral et d’équipe. Les Américains, « parce qu’ils croient qu’ils sont nés pour être des leaders, personnellement et en tant que nation », sont au contraire plus enclins à diriger, d’où leur sur-représentation dans les instances internationales.

Mme Arbour dirige aujourd’hui l’International Crisis Group, une ONG très respectée et influente.

Image: ONU

Ce contenu a été publié dans Canada par Jean-François Lisée, et étiqueté avec . Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !