Libre-échange: Et si on essayait la transparence ?

Image: Source FTQ

Au moment où vous lisez ces lignes, une cinquantaine d’invitations sont en train d’arriver chez des membres de la société civile: organisations de citoyens, syndicales, d’entreprises, chez des chercheurs, des journalistes spécialisés. des élus du gouvernement et de l’opposition.

Ils sont invités par mon collègue des Finances Nicolas Marceau et moi-même à un exercice de transparence.

Au cours des prochaines semaines, la négociation visant un accord de libre-échange dit de « nouvelle génération » entre le Canada et l’Europe pourrait arriver à destination. Fortement initié par l’ex Premier ministre Jean Charest, l’accord a été négocié depuis deux ans dans une relative opacité, soulevant craintes et grincements de la part de plusieurs, y compris de l’opposition péquiste.

Ouvrir les fenêtres

Nicolas et moi estimons qu’à cette étape essentielle du processus, il faut ouvrir quelques fenêtres et quelques portes, impliquer davantage les acteurs principaux de la société québécoise dans l’élaboration d’un accord qui pourrait avoir des conséquences importantes — positives mais potentiellement négatives si on n’y prend garde — sur notre avenir collectif.

Je dis « Nicolas et moi », mais je me dois d’ajouter « Pauline ». Lorsque nous lui avons soumis notre proposition, elle l’a appuyée d’emblée. Une façon de plus, selon la nouvelle Première ministre, de gouverner autrement.

C’est pourquoi, après avoir bénéficié d’une présentation en profondeur de la part du négociateur québécois Pierre-Marc Johnson, nous sommes convenus de tenter quelque chose de neuf. Une matinée d’information et d’échanges. Ce sera ce vendredi, à Montréal.

L’idée première est d’augmenter la quantité d’information livrée aux intéressés, et au public, sur l’état de la négociation. Évidemment, comme pour toute négociation, l’exercice a sa limite: les stratégies des uns et des autres, les confidences, les positions de repli envisagés restent de la prérogative du gouvernement et de leurs négociateurs.

Mais il nous est apparu essentiel d’informer plus largement sur tout ce qui peut être dit sur l’état de la négo, avant d’entrer dans la phase finale. Il nous semble que quelques appréhensions existantes dans la société civile méritent d’être dissipées par une exposition claire et précise des gains ou des précisions déjà apportées dans le processus.

Important aussi de faire la liste de ce qui n’est pas encore résolu, et qui nous préoccupe. De ce qui, pour nous, n’est pas négociable — ce dont nos partenaires européens et canadiens sont depuis longtemps conscients.

De l’info, de l’écoute et du dialogue

La matinée d’info et d’échanges n’est cependant pas à sens unique. Nicolas et moi voulons entendre les questions des organisations de la société civile. Et les sous-questions. Et les commentaires. Et les suggestions.

Cette matinée d’échange nous permettra, ensuite, de préciser les recommandations que nous formulerons au caucus, au Conseil des ministres et à la Première ministre quant au mandat à donner à l’équipe de négociation.

Nous ne voulons pas en rester là. Nous sommes résolu à maintenir le contact avec la société civile pendant le processus à venir et jusqu’à sa conclusion.

Après chaque étape importante, les deux ministres et M. Johnson pourront faire faire rapport de ce qui peut être dit publiquement dans des conférences téléphoniques avec la liste d’invités de vendredi. Un Bulletin de la négociation pourrait aussi être acheminé et une rétroaction être ouverte pour les intéressés.

Dans l’état actuel de notre connaissance du dossier, et compte tenu de la protection des intérêts du Québec, une protection maintenue pendant toute la négociation à ce jour, l’accord de libre-échange avec l’Europe nous semble bien engagé et globalement positif.

Mais nous nous sentons une responsabilité de mieux partager l’information et de mieux consulter, à partir de maintenant et à l’avenir, pour bonifier notre propre compréhension des enjeux, notre arrimage avec la société civile et, pourquoi pas ?, notre rapport de force dans le dernier droit.

Ce n’est ni un risque, ni un pari. C’est un parti-pris. La transparence est un atout. Mettons-la au service des Québécois.

47 avis sur « Libre-échange: Et si on essayait la transparence ? »

  1. Félicitations à toi J-F et à ton collègue Nicolas,

    Vous préconisez une approche d’ouverture, ce qui est le début d’une meilleure transparence. En tant que militants de «Transparence-Montréal» nous en sommes bien conscients.

    Dans ce contexte de transparence et comme promoteurs de l’amélioration des relations entre le Québec et le monde, incluant nos Amériques, notre spécialité, nous vous suggérons d’initier des nouvelles relations complémentaires à l’Accord avec l’Europe, autres que commerciales, auxquels se limitent les ALC (ou TLCs), particulièrement avec l’Europe. Nous voulons mentionner des échanges culturels, techniques, technologiques, qui comprennent ‘le savoir-faire’ qui n’est pas nécessairement de connotation commerciale.

    D’autre part, l’Accord même nous semble bien approprié en tant que ‘vision intégrationniste’ et non-partiel ni bilatérale. Nous considérons que les accords dans cette perspective d’intégration régionale sont plus rapprochés du futur international. Nous reviendrons sur cette perspective postérieurement.

    Bien, si l’approche de l’accord négocié entre le Canada et l’Europe comprenait cette vision non-mercantiliste pure, nous croyons que la fenêtre à la participation de la société civile serait déjà ouverte. Ça sera démocratique! Précisément, tout accord de libre-échange ou d’autre nature, même antilibérale, peut devenir négatif et la fenêtre de surveillance et des corrections, qui en soi est nécessaire, devient la responsabilité de la société civile organisée.

    Voilà l’enjeu de la démocratie actuelle et de la transparence que vous introduisez dans le renforcement de notre système de gouvernance québécois.

    Félicitations! Nous sommes derrière vous.

    Carlos Mario Del Castillo
    Pour le Groupe CEAL et Transparence-Montréal

  2. Nous sommes d’accord pour une plus grande transparence, ET une participation aux débats entourant les enjeux de cet important accord! Vous avez eu une excellente initiative et nous ne pouvons qu’applaudir!

  3. Kudos pour la Transparence! En route pour le Libre-echange dans une perpective de developpement humain et international!

  4. Bravo pour cette initiative de consulter la population!

    Mais la négociation de cet accord est tellement mal partie que la seule solution respectueuse de la démocratie serait un moratoire sur la signature de l’accord. Ceci permettrait aux électeurs de se prononcer sur l’accord au moment de prochains scrutins fédéral et provincial.

    Ainsi les experts pourraient faire valoir les critiques sévères qu’ils ont déjà formulées sur cet accord (http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/354261/un-pari-risque-pour-les-provinces) et la population pourrait se prononcer en connaissance de cause.

  5. Bravo !
    Une belle bouffée d’air frais et un changement profond par rapport à l’opacité du gouvernement précédent !

  6. Bravo Monsieur Lisée. Comme la plupart des autres commentateurs de cette tribune, je vous encourage à continuer dans le sens de la transparence, de l’ouverture et de la communication.

    Et puisque vous affichez cette ouverture à partager, permettez-moi de jouer au «gérant d’estrade»…

    Vous m’apparaissez, malheureusement, être l’un des seuls ministres (si ce n’est Monsieur Gaudreault) ou porte-parole de haut niveau à avoir le réflexe d’aller rencontrer ceux qui font partie des clientèles ou des intervenants touchés par vos mandats, qu’ils soient adversaires ou sympathisants, pour établir des liens, pour entendre leurs points de vue et leur éclairage et exposer vos visions. Que l’on me comprenne bien, je ne suis pas un détracteur de ce gouvernement pour lequel j’ai voté et dont je partage la très grande majorité des valeurs.

    Et pourtant. Que ce soit pour Gentilly II ou pour les incidences fiscales découlant de l’abolition de la «contribution santé» et de la hausse des frais de scolarité, le gouvernement de Pauline Marois annonce des décisions sans faire de grands efforts pour les justifier.

    La réponse gouvernementale semble être :
    «Ce n’est pas nouveau, nous avons exposé notre programme de façon très claire avant et pendant la campagne électorale et nous respectons nos engagements».

    Ouf!!! Mon parti politique préféré est-il en train de délaisser l’approche pédagogique de son fondateur pour prendre le «beau risque» de faire un «copier-coller» de la rhétorique des conservateurs de Monsieur Harper?

    En choisissant d’annoncer très rapidement d’importantes décisions susceptibles d’être controversées sans que ses principaux porte-paroles ne soient prêts à les expliquer, le gouvernement s’est peinturé dans le coin. S’il doit reculer, il accrédite les critiques d’improvisation et d’amateurisme qu’on lui a déjà accolées. Prétendre qu’il est souple sur les moyens ne suffira pas…

    Après une victoire aussi serrée malgré un Parti libéral croulant sous les critiques et les taux d’insatisfaction records ainsi qu’une CAQ inorganisée, le gouvernement Marois devrait prendre acte que le programme du parti n’a été ni entendu et encore moins accepté par la population.

    Le gouvernement ne doit pas se limiter à l’arène politique de l’Assemblée nationale et tenter de composer avec les partis d’opposition. Il doit en plus déployer tous les efforts pour expliquer et justifier ses décisions auprès de la population: l’échéance électorale n’est pas loin…

    Le gouvernement Marois doit montrer qu’il peut gouverner dans la transparence, que ses décisions ne sont pas le fruit d’une approche dogmatique, mais qu’elles sont fondées sur un processus rigoureux et expliquer ce cheminement.

    Je ne parle pas ici de message publicitaire comme celui montrant un Jean Charest « plus blanc que blanc »… Je pense à une communication qui fait appel au respect et à l’intelligence, une communication centrée sur l’explication des enjeux et des avantages de la solution retenue par rapport aux autres alternatives. Une communication qui mise sur la capacité à comprendre des électeurs, qui leur présente les deux côtés de la médaille et leur permet de saisir les enjeux, les intérêts à concilier, les compromis qui ont dû être faits. Au vingt-et-unième siècle, les tribunes et les moyens de communication ne manquent pas pour ce faire.

    Il y a urgence de pratiquer cette autre façon de gouverner. Madame Marois s’est peut-être mérité la réputation de «dame de béton» mais pour son gouvernement, le ciment aura-t-il le temps de prendre? Les exemples ne manquent pas dans le paysage québécois pour montrer que, coulé trop rapidement, sans préparation et entretien adéquats, le béton peut s’effondrer rapidement…

    Alors Monsieur Lisée, je vous en prie, faites de l’émulation et, continuez à communiquer même si votre temps est compté… C’est une belle façon de «faire de la politique autrement».

    Merci à l’avance…

  7. Puisque c’est à la dernière minute et que je ne pourrai être présent. J’espère qu’une comission sérieuse sur la situation sera considérer. Cette situtation est de la plus haute importance pour le Québec. Ma question est très simple. Puisque seulement Montréal et quelques autres villes se sont excluent de l’entente. Est-ce que cela signifie que la gestion de l’eau potable sera dorénavant détenue par une compagnie européenne sur la quasi-totalité du territoire québécois? Et si tel est le cas. Voulez-vous bien me dire ce qui resterait au Québec indépendant à défendre?

  8. Notre organisme s’ intéresse de façon très active à ce dossier. Nous avons, entre autres, envoyé une lettre à chacun des députés de notre territoire (nous avons 10) dont plusieurs péquistes dont Nicolas Girard). La seule réponse que nous ayons eue au sujet de nos préoccupations et questionnements, est la réponse de Mme Beaudoin (alors députée se Rosemont) qui se disait effectivement très préoccupée par ces négociations. À notre avis, il est grand temps que l’on mette ce dossier à la lumière du jour et que l’on consulte ceux qui jusqu’ici ne l’ont pas été. Bravo pour cette initiative. Cependant, cela aurait pu être fait bien avant et surtout, le rôle du PQ alors dans l’opposition aurait été de faire connaître le contenu de ses tractations secrètes au bénéfice de l’information et de la démocratie et d’en analyser toutes les conséquences. En espérant qu’il ne soit pas trop tard. De 2009 à 2012, c’est un peu long pour réagir. Les choses sont relativement bien avancées et négociées par … un ex péquiste, ne l’oublions pas. S’inscrire en sauveur de dernière minute est à notre avis assez périlleux. Mais bonne chance tout de même.

  9. Il serait intéressant que les livres québécois occupent une place de choix car actuellement nous sommes les enfants pauvres de la littérature dans les librairies et dans les lieux de vente de livres chez nous. Les écrivains sont condamnés à crever de faim en plus de subir une censure hypocrite de la part des institutions culturelles.

  10. Il serait très intéressant dans ces négociations avec l’Europe de s’assurer qu’enfin le livre québécois ait préséance sur les livres produits à l’extérieur. Le problème des écrivains québécois, en plus d’une censure hypocrite, est de ne jamais se trouver en vedette dans nos librairies. Nous, les écrivains, nous n’existons tout simplement pas. Quant aux droits d’auteur tout le monde sait que dans notre cas c’est une farce monumentale.

  11. Merci pour cette transparence. Mieux que des paroles, des actions concrètes visant les meilleurs intérêts du Québec. Bravo!

  12. Je pense que ce type d’accord est ce qu’il y a de plus a craindre présentement, de même que l’accord de protection des investissements signée récemment entre le gouvernement Harper et la Chine.

    Ces accords vont très certainement contenir des clauses rendant nos gouvernements poursuivables devant des tribunaux internationaux si on ose prendre des mesures pour protéger notre économie, ou même si nos gouvernemnts osent faire des choix technologiques.

    Rappelez-vous l’appel d’offre pour les wagons du métro de Montréal, qui osait spécifier que les roues des wagons devaient être des pneumatiques. Une compagnie chinoise fabriquant des wagons avec des roues en fer s’estimant lésée par cet appel d’offre menaçait de poursuivre la Ville de Montréal !! (d’ailleurs je me demande bien sur quelle base légale cette menace de poursuite était fondée, l’OMC ??)

    Advenant ce type de traité, le gouvernement du Québec devra investir a grand frais dans un département légal spécialisé en droit commercial international, et ces avocats vont nous coûter très cher. D’autant plus qu’aussitôt qu’ils seront devenus compétents, de grandes multinationales viendront les débaucher en leur offrant un pont d’or (un peu comme ce qui c’est passé au MTQ, tiens…)

    La solution la plus simple est de ne pas signer ce genre de traité, tout simplement. Les domaines économiques qui restent a libéraliser au Canada sont justement de compétence provinciale, et concernent donc selon toutes probabilités cet accord de librte-échange avec l’Europe. C’est donc la capacité du Québec de soutenir son économie qui est menacée par ce type d’accord.

    Le gouvernemnet Harper devrait déja être en train de négocier l’application de cet accord avec les procinces, ce qu’il ne fera évidemment pas bien sûr. Il est donc fort a craindre qu’on va se retrouver devant un ‘fait accompli’ et s’exposer a des poursuites si on utilise dans le futur les instruments qui ont permis justement de développer notre économie.

  13. Félicitations !
    Excellente approche avec les intervenants qui seront au premier rang de ce qui sera vécu économiquement à la signature de cette entente.

  14. Est-ce que les termes de l’accord ainsi que les éventuelles annexes seront publiés en français. Comme Québécois, je l’exige.
    R.G.

  15. De l’autre coté de l’atlantique, je trouve votre démarche passionnante…. Vous avez raison rien ne vaut la transparence.. En tous cas, bravo !
    Respectueusement mais cordialement.

  16. Il est tout de même remarquable de constater que l’ouverture que propose M. Lisée suscite de tels commentaires positifs comme si un vent frais soufflait sur enfin sur le Québec.

    Pour moi la question n’est pas tant d’évaluer la pertinence du processus mais de comprendre pour quoi, sous l’ancien gouvernement nous avions l’impression, à raison d’ailleurs, que ce dit processus était absent.

    J’espère donc que nous ne commencerons pas à banaliser la détermination de la communication ouverte de M. Lisée. J’espère que les médias et leurs commentateurs vedettes toujours à la recherche de formules accrocheuses pour mousser leurs cotes d’écoute reconnaîtront la valeur de cette volonté de communication et s’empêcheront d’ainsi tomber dans le cynisme.

    Laissons donc ce nouveau vent souffler. Ça devrait aider à purifier ici la lourdeur de l’atmosphère politique qui sévissait depuis plusieurs années.

    Pour mon info : qui sont les autres ministres qui ont également un blog ?

    DD

  17. Je suis heureux de voir cette volonté <> sur cette entente de libre-échange avec l’Europe. J’ai lu les articles éclairants de Richard Le Hir( dans Vigile) sur cette question. Ces articles soulèvent beaucoup de questions et d’inquiétudes. Toujours sans réponse.
    Une suggestion: pourquoi ne pas inviter monsieur Le Hir à cette réunion de vendredi?
    Ce serait pour ses lecteurs l’occasion d’avoir une évaluation indépendante des efforts faits pour obtenir une entente favorable au Québec.
    Je souhaite que vous puissiez continuer d’animer votre blogue pour le plus grand bénéfice des québécois.

    • Votre suggestion est excellente, monsieur Croteau !

      Je crois aussi que c’est une très bonne idée d’inviter l’ancien ministre Richard Le Hir à cette rencontre, considérant les nombreuses analyses et critiques dont il nous a fait bénéficier au cours des dernières années.

      J’en fait aussi la recommandation à M. Lisée.

      Jean-Luc Dion, ingénieur retraité

    • J’abonde également en ce sens. M LeHir est la personne qu’il nous faut et qui nous donnera l’heure juste.

      J’aimerai ajouté:
      Je suis un citoyen du compté de Rosemont et bien que j’ai été profondément blessé par l’absence de front uni durant les dernières élections ( je l’ai même dit sur votre blogue ) je suis heureux et même fier du vent de libération qui souffle sur le Québec depuis l’élection du partie québécois. Je demeure tout de même sur que la situation difficile que nous vivons tirerions grand avantage d’une entente des partie souverainiste pour faire bloc ( sans jeu de mots) contre la marée médiatique qui fait rage et qui ne présage rien bon pour les prochaines élections..

      Merci M.Lisée

  18. C’est extrêmement intéressant et même palpitant de vous suivre dans votre prise en charge de vos différentes responsabilités, Monsieur Lisée, non seulement on peut vous suivre mais surtout vous permettez de démystifier le « métier » de Ministre ce qui est, quant à moi un exercice très valable en termes d’apprentissage de nos institutions démocratiques et en termes d’exemples à donner à nos jeunes…et il faut trouver ensemble une façon de les amener à consulter votre blogue, à échanger, à interroger et intervenir dans tous les débats qui les et nous concernent.
    pour ce qui est du libre-échange, j’espère que l’exercice tiendra compte de l’effet de levier qu’un tel accord pourrait avoir sur le développement de continents économiquement plus faible, surtout dans la francophonie, une autre de vos responsabilités, je pense entre-autres, bien sûr à  » l’Éducation au Savoir  »
    au plaisir de lire la suite Vendredi soir,

    • Merci,d’avoir si bien résume ma pensée. Nous sommes vraiment chanceux d’avoir M. Lisee comme ministre !

  19. Bravo! Cet accord, négocié à portes fermées, se doit d’être mieux compris, modifié si non-bloqué… Au risque de se faire dire que nous sommes des antichangements, des gens qui tournent en rond parce qu’ils demandent que le principe de précaution, principe reconnu internationalement, soit observé… Vous méritez bien notre attention et notre appui pour vous assurer du respect du bien commun et du concept de viabilité… Au plaisir de lire la suite. Gardez l’œil ouvert ainsi que les canaux de transmission…

  20. Félicitations pour votre orientation vers la société civile.Enfin un gouvernement transparent.Vous nous faites sentir partie prenante du projet de société québécoise.

    Louise Vallée

  21. Bravo. Enfin la transparence.

    Il n’est pas trop tôt, alors même qu’on arrive aux termes des négociations dans ce dossier qui risque d’avoir une portée considérable sur nos vie de citoyens. Et dont certains aspects son alarmant .

    Voici un avis juridique qui soulève des questions plus qu’inquiétantes que tous les citoyens qui s’intéressent à ce dossier ont intérêt à connaitre . Je vous incite fortement à le lire ; à commencer par M Lisée :
    http://www.ledevoir.com/documents/pdf/avisjuridiquescfp.pdf

  22. Je n’aime pas le mot  »stratégie » car il implique un stratagème visant à  »gagner » et là réside toute la question. Quand la stratégie vise à servir des intérêts personnel, financier, de pouvoir ou partisan, elle n’a pas sa place. Pour des résultats gagnant-gagnant, il faut privilégié un échange d’information basé sur le donnant-donnant. Les stratégies basées sur l’égo doivent être démasquées et décriées haut et fort car elles ne servent pas la collectivité. Voilà à mon sens où réside la vrai transparence et le sens du travail de tout politicien.

  23. @ Michel Breton

    Il faut le voir sous l’angle contraire. Comment les compagnies locales pourraient-elles continuer de gonfler les prix et d’intimider les joueurs si la concurrence internationale s’ajoute aux marchés? Si les entreprises locales continuent de soumettre des appels d’offres gonflés de 15-20%, ils vont se faire damer les contrats par les concurrents internationaux, difficilement intimidables par le crime organisé montréalais, qui vont soumettre à des prix « normaux » ou près.

    • @ Michel Breton
      Ah ! Parce qu’il n’y a pas de corruption dans les autres pays ? Monsieur Breton, vous écoutez trop la télé. Les problèmes du Québec ne sont pas uniques au monde.

    • J’ai suivi attentivement et avec grand intérêt depuis les débuts ce blogue du ministre Lisée et j’apprécie beaucoup cette transparence qu’il apporte au déroulement des affaires de notre état.

      Monsieur Lisée, selon moi, a su apporter ici une vue sereine à chacun des dossiers auxquels il nous montre avoir été mêlé depuis le 4 septembre et cette attitude aura clairement contribué à faire avancer ces dossiers tant concernant la Métropole que l’échange avec les anglos et les communautés culturelles.

      Ici toutefois je serais plutôt porté à écouter la sonnette d’alarme que fait tinter Michel Breton : « on me dit que l’Europe désire inclure dans l’entente que l’accès aux appels d’offres des gouvernements pour les contrats publics (70G$/année) soient garantis aux entreprises européennes. Déjà que nous avons de la difficulté à contrôler le processus sur le plan de l’éthique local, j’imagine mal ce que cela deviendrait avec l’opacité des cies européennes »

      Avez-vous remarqué que la plupart des commentaires exprimés jusqu’ici sous cet article concernant le libre-échange avec l’Europe pointent vers une demande d’information qui soit adressée au peuple et pas seulement à quelques interlocuteurs choisis sur le carreau.

      Pour la transparence il faudra certainement mettre les bouchées doubles car il est midi moins une alors que tout s’est fait jusqu’ici sous le boisseau dans un dossier tellement important et complexe et pour lequel nous sommes à la merci d’un gouvernement autre que le nôtre !

  24. Votre intention est plus que louable. Elle permettra peut-être à la population de prendre connaissance de ce qui arrive à son bien. Le bien commun, s’entend.
    L’une des craintes le plus souvent manifestée a trait à la souveraineté qui, si l’on en croit l’IRÉQ ou encore le RQIC entre autres, est gravement menacée, tant au niveau « provincial » que municipal et même scolaire.
    On ne serait chez-nous, nulle part.
    Et là, je ne parle pas du droit qu’auraient les entreprises de poursuivre ces entités étatiques pour cause de « Protection des Investissements » lorsqu’une ou des règlementations priveraient ces « créateurs de richesse » de profits anticipés.
    À la lumière de ces craintes, est-ce qu’un gouvernement Marois s’engagerait à faire plébisciter un tel accord s’il venait à nous être imposé par Ottawa, seul signataire autorisé.
    Car, faut-il rappeler, aucun gouvernement n’a reçu du peuple le mandat de négocier cette entente.

  25. Enfin! Il est temps que les négociations de ce type dont les répercussions se feront sentir sur toute la société civile soit menée au grand jour et impliquent directement les gouvernements élus au lieu de se faire derrière des portes closes et de mettre la population devant des faits accomplis comme c’est le cas présentement.

  26. Enfin une initiative qui me réjouit ! Votre blogue est utile et novateur de la part d’un ministre en fonction. Votre projet s’ouvre sur de la transparence ! Félicitations au nom de tous les québécois.

  27. La magouille politique a comme nécessaires ingrédients le secret, la méfiance, le contrôle et le martellement d’un message disqualifiant pour « les autres », du genre poudre aux yeux, et l’appât du gain rapide.
    Notre nouveau gouvernement mise sur la transparence, l’ouverture, l’intelligence et la qualification des « autres ». Cette dynamique positive ne peut que profiter à l’ensemble, à la chose publique, au peuple, à ses individus et à la politique. Bravo!

  28. Les États européens tels que la France, l’Espagne, la Grande-Bretagne sont essentiellement intéressés par l’ouverture des marchés publics pour leurs multinationales (Veolia, Thames, les autoroutiers espagnols). Ils sont les chantres des PPP. Il ne faut pas s’y tromper: une fois la porte ouverte à ces conglomérats, il sera difficile, voire impossible de la refermer. La transparence bien sûr oui, mais la prudence surtout s’impose.

  29. Je trouve cela à la fois osé, ‘autrement’ et intéressant. Pourrai-je à titre de simple citoyen intéressé suivre le développement de vos travaux? Si oui de quelles façons?

    RM

  30. Cette transparence devrait être la règle pour toutes les politiques gouvernementales et la gouvernance déjà en place. Le gouvernement de Mme Marois pourrait se distinguer facilement sur ce plan par rapport à son prédécesseur. La table est déjà mise avec le rapport « Gouverner ensemble » (dont voici le lien en fichier PDF pour vos lecteurs http://bit.ly/UEIuM8 ), produit par le député de Verdun, Henri-François Gautrin, à la demande du gouvernement Charest.

    Il suffit maintenant de déterminer quel plat vous allez servir en premier.

    Les libéraux avaient sûrement peur des implications de ce rapport puisqu’ils en ont retardé la publication jusqu’au printemps dernier. C’est facile à comprendre quand on considère leur propension à servir les intérêts de leurs amis en premier. Ils n’avaient pas avantage à faire du gouvernement une maison de verre.

    Au sein du gouvernement actuel, on ne compte plus les ministres qui, comme vous, pratiquez une ouverture maximum avec leur blogue, leurs comptes Facebook ou Twitter. Sans nous attendre à ce que vous dévoiliez tous les détails qui orientent vos décisions, en devant certainement conserver quelques cartes à servir aux autres partis dans vos négociations à titre de gouvernement minoritaire, nous sommes en droit toutefois d’espérer que vous allez devenir le gouvernement le plus ouvert que nous aurons connu. La technologie est déjà là. Il suffit de l’embrasser en sachant d’avance qu’elle n’apportera pas que des avantages, mais certainement plus de bienfaits que d’inconvénients si vous vous en servez pour des échanges à double sens comme vous le faites déjà personnellement.

    Vous feriez oeuvre utile en démontrant qu’il est possible d’avoir des échanges civilisés entre partisans d’options différentes. C’est faisable. Les deux premiers mandats de Lévesque ont été marqués par des sommets animés par des professionnels qui étaient capables de d’amener des opposants féroces (tout le monde se rappelle de la fameuse photo en 1977 de Lévesque flanqué de Louis Laberge et Paul Desmarais) à se parler et à trouver des consensus. Il n’y a pas de raison qu’on ne puisse transposer cet esprit dans ce que M. Gautrin appelle un « forum citoyen de dialogue ».

    Votre gouvernement a tout intérêt à prendre ce virage même s’il comporte quelques dangers, il ne faut pas se le cacher. En osant le faire, vous obtiendrez le respect d’un grand partie de la population qui deviendra beaucoup plus ouverte à vos propositions. De plus, ce serait un bon moyen de contrecarrer l’effet néfaste des médias qui s’ingénient depuis deux semaines à charger contre tout ce que vous faites, soit directement à l’aide de leurs chroniqueurs qui versent très majoritairement dans la critique systématique à l’égard de vos faits et gestes, soit indirectement en accueillant les propos de tous ceux qui vous en veulent quand ils ne les sollicitent pas eux-mêmes.

    Je ne fais pas partie normalement de ceux qui mettent tous nos problèmes sur le dos de la presse. J’en veux pour preuve que les partisans aveugles, de gauche ou de droite, adressent à peu près les mêmes critiques aux médias. J’avoue cependant que la réaction actuelle des médias à la prise du pouvoir par le Parti Québécois me laisse songeur. Sauf au Devoir, dont l’influence est marginale malheureusement, la très grande majorité des commentateurs, patentés ou pas, vous est nettement hostile.

    L’adoption du gouvernement ouvert par votre gouvernement dans les circonstances ne devrait donc pas être assimilée à un risque à prendre, mais bien à la seule façon de donner la vigueur maximale à votre message. Un tel choix fait partie du Québec moderne autour duquel il faut mobiliser un maximum de Québécois de toutes tendances et de tous âges.

  31. Très intéressante initiative. En espérant que ça se passe bien et que les résultats de l’opération soient là. Ce serait intéressant de vour cette stratégie adoptée dans les autres secteurs: transports et municipalités, ressources naturelles et environnement, culture et langue et économie. Et bravo pour ce banal privilégié qu’est votre blogue M Lisée.

  32. Dans le contexte de la Commission Charbonneau, on me dit que l’Europe désire inclure dans l’entente que l’accès aux appels d’offres des gouvernements pour les contrats publics (70G$/année) soient garantis aux entreprises européennes. Déjà que nous avons de la difficulté à contrôler le processus sur le plan de l’éthique local, j’imagine mal ce que cela deviendrait avec l’opacité des cies européennes.

  33. Pourquoi est-ce que cet accord a, jusqu’à présent, été négocié en catimini et sans prendre en considération les avis des acteurs de la société civile? Il faut que les conditions de cet accord soient connus du grand public et que les enjeux environnementaux aient une place de premier plan, les conditions de travail respectés de part et d’autre et des moyens de protéger les emplois locaux.

  34. Bon idée d’intégrée les divers acteurs sociaux. Je suis ce périple depuis trois ans. Ayant en mains un projet novateur et durable pour la mobilité de la main d’œuvre incluant la pénurie actuel dans le secteur de la santé. L’ouverture des fenêtre incite aussi d’amener des nouvelles perspectives notamment ren brisant le statu quo actuel dans le respect juridique tel que des conditions de travail actuel des un et des autres avec l’apport du secteur priver incluant la surveillance gouvernemental qui est requise dans une approche gagnant-gagnant.
    J’aimerais aussi messieurs les ministres que vous attendiez les projets porteurs qui amene un développement durable et des partenariats tant québécois, européen

  35. L’idée de la transparence est bonne et crucial. Je suis ce périple depuis trois ans. Avec un projet novateur et durable pour l’économie du savoir ainsi que le développement économique du Québec. Le statu quo ne peut plus durée sur la mobilité de la main d’œuvre ainsi que la pénurie actuel dans plusieurs secteurs d’activitees economique fonc le secteurs des affaires sociales.
    Ceci demande d’ouvrir des secteurs qui sont pratiquement fermer actuellement, la porte doit être ouverte sous surveillance gouvernemental avec là collaboration du secteur priver.
    Dans le respect du droit notamment de celui du respect des conditions de travail des salariés.

    J’aimerais aussi une rencontre avec des entrepreneurs innovateurs messieurs les ministres. Question d’avoir voir aussi le développement durable qu’on propose

  36. C’est une excellente initiative. L’ouverture et la transparence sont toujours à privilégier.

  37. Merci et bravo. Ça nous mets en confiance cette nouvelle façon de gouverner.

  38. Félicitations! Je suis d’avis que ces initiatives seront vraiment payantes sur la perception qu’ont souvent les gens de la politique et des politiciens. Alors que plusieurs attendaient un souffle d’air frais d’ailleurs, vous êtes en train de démontrer que ce n’est pas l’âge d’un parti (vieux parti) qui compte mais plutôt la bonne volonté des politiciens en place basée sur leur engagement total dans les intérêts du Québec et de son peuple. Vous nous faites du bien et je ne peux que vous encouragez à démontrer qu’on peut réellement faire de la politique autrement. Merci pour le Québec et merci pour toutes les québécoises et tous les québécois!

  39. « La transparence, l’écoute, le dialogue, le partage de l’information, voilà des atouts, une façon de démontrer à la société civile que l’on peut faire de la politique autrement » Tout le succès escompté . C.B

  40. Quels sont les enjeux par rapport à: l’eau, les quotas (oeufs, volailles, lait)? Et quels sont les autres enjeux qui devraient nous préoccuper?

  41. Une habitude qui fait plaisir. À conserver cette habitude de nous rapprocher de l’appareil politique, une manière de l’humaniser et de l’apprécier.

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