Libre échange et transparence: son et images !

Nicolas Marceau et moi, en conciliabule…

Vendredi dernier, mon collègue Nicolas Marceau et moi-même avions convié les membres de la société civile, des parlementaires et des journalistes à venir avoir l’heure juste sur l’état de la négociation entre le Canada et l’Europe sur l’accord de libre échange à venir.

Tout le monde était là: les présidents du Conseil du patronat et de la Fédération des Chambres de Commerce, le président de la FTQ, des représentants de l’UPA, des consommateurs, de la Fédération des femmes, de l’économie sociale, des chercheurs comme Dorval Brunelle, des gens de l’IREC, Robert Laplante.

Des parlementaires aussi: la ministre Marie Malavoy, mon critique en matière de commerce extérieur, le libéral Pierre Arcand (nous avions travaillé à la radio, ensemble, la nuit, en 1976 et 1977 !), et Amir Khadir de Québec Solidaire. Seule la CAQ n’avait pas jugé bon d’envoyer quelqu’un. Dommage !

Une salle attentive…

Chacun a pu poser toutes ses questions, recevoir toutes les réponses. Cet échange nous a permis, à Nicolas, moi et à l’équipe de négociation dirigée par Pierre-Marc Johnson de mieux saisir certaines préoccupations et de communiquer bien au-delà de ce qui avait été fait précédemment.

Voici l’enregistrement, pas parfait, du point de presse que Nicolas et moi avons accordé aux journalistes après les trois heures de séance de travail:

Audio 5 octobre 2012

Post scriptum: Il nous a fallu doser la présence des journalistes à la séance. Nous les avons donc invités à rester pendant les représentations générales, mais à aller ensuite prendre un café pendant les périodes de questions plus pointues entre les représentants de la société civile et les négociateurs.

Cela permettait à la fois aux négociateurs d’être plus précis dans leurs réponses et cela nous dispensait d’entendre des « discours » des uns et des autres destinés davantage à la presse qu’aux autres participants.

Chacun était évidemment libre de parler aux médias par la suite. Cela a permis, à mon avis, de maximiser la période de questions et d’échanges.

Un journaliste, dont je tairai le nom par charité chrétienne,  a inopinément « oublié » son enregistreuse, allumée, pendant la période d’échanges. Une attachée de presse taquine ne la lui a remis qu’après le point de presse des ministres.

Meilleure chance la prochaine fois !

Ce contenu a été publié dans Commerce extérieur par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !

8 avis sur « Libre échange et transparence: son et images ! »

    • Très bonne question.
      Le gouvernement fédéral se servira-t-il de cet accord pour diminuer les pouvoirs des provinces et tout centraliser?
      Comment se fait-il que nous n’entendons rien parler sur cet accord qui pourrait menacer notre souveraineté a tout jamais?
      Pour le moment beaucoup de questions restent en suspend; nous voulons des réponses de notre gouvernement. M. Lisée vous avez là un dossier qui s’appelle: « LA SURVIVANCE DU QUÉBEC ».

  1. N’importe qui aillant déjà négocier sait qu’une journée de question ne représente rien dans tout le travail nécessaire pour s’assurer d’avoir abordé toute les répercussions, aboutissant et interprétation possible des clauses d’une entente. Publier les textes serait faire preuve de transparence Car franchement ? Qui peux se rendre à ce genre de meeting quand vous ne laissez même pas entré tous les journalistes. Nous ne nous intéressons pas moins au contenu de cet accord qui peut changer le visage du Québec.

  2. J’aime bien l’idée de faire preuve de plus de transparence avec l’opposition et les différants groupes sociaux, mais quand est ce que les citoyens vont pouvoir connaitre les détails de cette entente et les risque qui y sont associés? L’ALENA comporte de nombreux défauts et j’aimerais bien etre certain que l’on n’est pas en train de se faire avoir de nouveau.

  3. J’ai eu de la difficulté à louer une automobile à français en l’aéroport de Montréal… Et on parle de libre échange

  4. Je ne vois pas sur la liste de vos invités ni sur la liste des présences mention de représentants des Premières Nations, les premiers à avoir fait des ententes de libre échange avec les européens, et toujours, à ce que j’en saches, propriétaires et maîtres chez eux. Est-ce un oubli?

    Ont-ils perdu leurs droits, et , québécois, serions-nous complices avec le Canada et les États-unis, pour les spolier?

    Il va falloir se poser la question avant tout nouvel accord de libre échange et de toute façon y répondre avant tout appel à l’indépendance.

    Mais surtout il va falloir recommencer à avoir du respect pour eux, comme Champlain en avait, parce que sans eux notre peuple ne serait pas métissé et n’aurait pas survécu.

    • Très bon point, très bon commentaire – ils sont souvent (voire toujours) les laissés pour compte. Les Premières Nations sont des peuples fondateurs qui DOIVENT avoir leur voix au chapitre si notre société veut se vanter d’être le moindrement « civilisée ». Il est difficile pour un peuple qui désire être maître de sa destinée de ne pas inclure aux discussions ce peuple, premier occupant de nos terres.

    • Les deux commentaires précédents montrent que l’école québécoise a bien enseigné la rectitude politique à nos jeunes.

      Cependant, je doute fort qu’elle transmette des connaissances sur la culture des Premières nations et encore moins sur la nôtre. Belle époque!

      Lorsqu’ils défendent les Amérindiens, ils ne font pas de la politique mais de la morale.

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