L’ingrédient pour survivre à 2012 ? Eggnog !

sixtine1Bon, je l’avoue, j’ai vu le film. Deuxième aveu: je ne me suis pas ennuyé un instant. Il faut dire que je suis assez bon public pour ce genre de choses.

Les effets spéciaux de 2012 sont spectaculaires, l’intrigue, passable, le jeu des acteurs, compétent. On ne sait si le réalisateur se prend au sérieux ou en rajoute pour nous faire rire, mais lorsque tout fout le camp, (et, littéralement, TOUT fout le camp), le tremblement de terre de Rome provoque une fissure dans la chapelle Sixtine qui passe très précisément entre le doigt de Dieu et celui de l’homme. Sur la côte Est américaine, un tsunami insiste pour faire tomber le gigantesque porte-avion JF Kennedy exactement sur la Maison-Blanche.

Le prétexte scientifique pour la destruction rapide de l’écorce terrestre est assez mince, mais la voici: les Mayas ont prévu une catastrophe pour la fin 2012 (c’est faux, mais passons). La catastrophe vient du fait qu’une activité solaire très forte en 2009 (inexistante) réchauffe l’écorce terrestre et provoque une rapide dérive des continents et un basculement des pôles. D’où tremblements, volcans, inondations. Aussi, les planètes sont alignés en 2012 (c’est faux) ce qui empire les choses, mais on ne dit pas exactement pourquoi. Le scénariste n’a pas introduit les autres cataclysmes courants sur internet: l’arrivée d’une grosse planète à proximité et de météorites.

Chaque fois que je vois un film de science-fiction, je me délecte ensuite en allant lire ce qu’en écrit Phil Pait, un astronome qui tient le site badastronomy.com. Cinéphile, il explique ce qui est scientifiquement plausible et scientifiquement impossible dans les films de sci-fi (il ne peut y avoir de son d’une explosion dans l’espace, par exemple, erreur récurrente). Pour 2012, il nous conduit vers un texte et une entrevue de Don Yoemans, de la Nasa. Rabat-joie, Yoemans affirme que tout, dans le film, est faux.

Tout de même, il se préparera le 21 décembre 2012, en achetant une bonne provision d’eggnog, pour les fêtes de Noël.

Finalement, une bonne blague politique. Le 21 décembre 2012 arrivera un mois et quelques jours après la prochaine élection présidentielle américaine. Voyez la caricature ici.

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !