Cher Journal: Ma mère me l’avait dit !

Cher journal,

Pendant quelques années, quand on me demandait pourquoi je ne me présentais pas en politique, je répondais: « Ma mère ne veut pas ». Et c’était vrai. Et elle avait un argument massue: « tu vas te faire critiquer, tu ne le supporteras pas ».

Bado ne m’a pas manqué ! Ouch !

Je savais que j’allais me faire critiquer. C’est pour ainsi dire une condition d’embauche, en politique, comme pour tous ceux qui occupent une fonction publique, culturelle, économique ou autre. Je l’ai déjà dit: ceux qui ne veulent pas se faire critiquer publiquement devraient se limiter à rénover leurs sous-sols.

Allais-je le supporter ? J’avais de l’entraînement. Jacques Parizeau avait critiqué mon « idéalisme charmant » lors de la sortie de Dans l’oeil de l’aigle, en 1990 (parce que je dénonçais les écoutes électroniques américaines sur René Lévesque, une pratique que Parizeau jugeait inévitable). Robert Bourassa avait publiquement affirmé que les documents confidentiels que j’avais publiés pendant la campagne référendaire de 1992 étaient « des faux » (un mensonge éhonté).

Daniel Johnson était allé plus loin, pendant la campagne référendaire de 1995, en m’accusant devant une assemblée partisane d’avoir écrit un faux: le programme constitutionnel confidentiel du PLQ, qui proposait de faire du Québec une province officiellement bilingue. L’ombudsman de Radio-Canada allait démontrer que le document était un vrai, écrit par un vrai comité du PLQ, dont Johnson était le chef. (Je suis toujours disposé à accepter les excuses de M. Johnson, si jamais il veut en faire).

Journaliste, je fus également critiqué en privé. Un Bernard Landry outré m’a réveillé un matin parce que j’avais écrit que Bourassa avait eu un rôle important à jouer dans la création du Bloc québécois. Je ne prétends pas ici à l’originalité: beaucoup de membres de la tribu des scribes ont eu droit à ces appels, qui ne manquaient ni de verve, ni de vocabulaire châtié. (Répondant que j’allais détailler le rôle du PQ, et de Landry, dans la création du Bloc dans un livre à venir, je l’entendis me dire que ce serait ainsi, « à la cloche de bois ». Jolie expression qui signifie que personne ne l’entendra.)

Savoir encaisser.

On s’habitue à la critique. On développe une couenne. On encaisse. Mais on sent le coup quand même.

Je me souviendrai toujours de l’épouvantable livre écrit par le journaliste Lawrence Martin sur Lucien Bouchard, « The Antagonist ». Le bouquin, qui aurait du faire de Martin un millionnaire sur un marché canadien-anglais preneur de tirades anti-séparatistes, fut complètement discrédité car l’auteur avait inclus une analyse psychologique du premier ministre absolument loufoque, faite à distance par un Dr de Toronto pour lequel le séparatisme était un désordre mental, pas une position politique. M. Bouchard l’avait lu et n’avait pas aimé que le journaliste ait utilisé des témoignages de membres de sa famille pour étayer sa thèse folle .

Le livre avait été publié en début de session. On n’en avait peu parlé. Quelques jours. Puis, plus rien. Il était tombé aux poubelles de l’édition, donc à sa place. En fin de session, plusieurs mois plus tard, avec quelques conseillers, on faisait le point sur une année intense. On croyait avoir fait un bon post-mortem, exhaustif. Puis Lucien a ajouté: « c’est pas tout, ça. Moi, il a fallu que je digère le livre!  »

Il a du nous rappeler de quel livre il s’agissait. Et on a compris que ça l’avait travaillé, tout ce temps, en sourdine, dans ses tripes, et qu’il en restait des traces.

Rien à voir avec mon cas, évidemment. Bouchard était là la victime d’une attaque sans fondement.

La critique justifiée. Dure dure.

Cette semaine, j’ai fait l’expérience de l’une des deux formes de critiques les plus difficiles à prendre: la critique justifiée. (L’autre, pire, c’est la critique injustifiée mais crédible.)

Dans la double nomination d’André Boisclair, le plus pénible, pendant 48 heures, était de se faire comparer aux Libéraux. Alors que toute notre action est fondée sur la rupture avec le régime précédent, que nous avons déposé et fait voter plusieurs lois pour faire reculer la corruption et la collusion, pour assainir le financement des partis politiques, pour extirper des chantiers les influences de l’intimidation, cette nomination d’un seul homme faisait figure de contre-symbole.

Dans un lapsus révélateur, le chef du PLQ lui-même, Jean-Marc Fournier, attestait de cette continuité supposée en affirmant:

Dument retweeté par le directeur des coms du PLQ, K. Blackburn. Ouch !

Donc pour Fournier, PLQ et PQ, c’est blanche manigance et manigance blanche !

Même le très critique Benoît Dutrizac, entre autres, m’envoyait dans les gencives en entrevue ce mardi un: « on attend mieux de vous ». Vlan! Cela venait de partout. Et avec raison.

Sur Cannon, une gaffe, des excuses.

L’argument selon lequel le PLQ avait fait bien pire, juste avant, sans en assumer de coût politique ? Irrecevable nous disait-on.

Eux, c’est eux. Vous, c’est vous.

Le reproche était à la hauteur du compliment.

J’avais participé à cette autopeluredebananisation. (Et en avais rajouté en me trompant sur le statut de Lawrence Cannon).

Il fallait que j’œuvre activement à corriger le tir. Nous sommes le parti de René Lévesque, nous mettons les bouchées doubles depuis 100 jours pour remettre le Québec sur le chemin de la probité, nous devons être aussi à la hauteur des attentes en matière de nomination, a fortiori lorsqu’il s’agit d’un ancien chef du parti.

La journée de mercredi fut donc consacrée à se mettre, tous, au diapason de la réputation qu’a, et que doit avoir, le Parti québécois en ces matières. « Nous n’accepterons pas, a dit la première ministre, que le Parti québécois soit attaqué en matière d’intégrité ». Nous sommes tous avec elle et il fallait sentir, au caucus, au conseil des ministres, chez les militants, le soulagement provoqué par cette correction de tir.

Le comité de sages annoncé par la première ministre permettra d’examiner la pratique récente et de proposer, pour l’avenir, des balises pour la nomination de personnes étrangères à la fonction publique, soit à titre temporaire, soit à titre permanent. L’État ne doit pas se passer de talents qui viennent d’ailleurs, y compris du monde politique. Mais le parti de René Lévesque doit introduire, là aussi, des critères de compétence et de probité qui nous feront franchir une étape supplémentaire.

Il est préférable, évidemment, de ne commettre aucune erreur. Mais l’entêtement dans l’erreur est la pire des politiques. Et la sagesse est, pour une part, la somme des erreurs non commises deux fois.

Quant à moi, oui, j’ai connu une semaine difficile que j’ai essayé de gérer au mieux. Ma mère m’avait averti. Ma conjointe aussi.

« C’est la pire » lui ai-je dit.

« Pour l’instant » a-t-elle répondu.

Je ne suis pas certain que ça me rassure…

 (PS. On peut voir mon entrevue sur ce sujet avec Anne-Marie Dussault ici)

39 avis sur « Cher Journal: Ma mère me l’avait dit ! »

  1. Bonjour à vous,

    N’oubliez-pas Monsieur Lisée que vous êtes destiné à être Premier Ministre, alors cesser de perdre votre temps avec de la petite gestion.

    Le poste de Ministre ne vous est pas approprié mais … mais passage obligé peut-être …

    Prenez de la hauteur je vous pris, on a tellement besoin d’un homme comme vous,

    Bien à vous,

    Stéphane Bélanger
    Lévis

  2. Je partage l’avis de beaucoup de commentateurs pour votre excellent billet empreint d’humilité et de sincérité. Ça fait du bien de se sentir moins seul. Le charriage et l’acharnement des médias en ce moment, c’est du jamais-vu! Ça c’est de l’indécence et de la vraie. Personnellement, je ne peux plus supporter ce degré déraissonnable de désinformation. Ce gouvernement aura du mal à s’en sortir si le problème des médias n’est pas résolu d’une manière ou d’une autre. C’est la clé.

  3. Nos ennemis fédéraleux contrôlent 99% des médias, alors que nous, nous contrôlons 100% du gouvernement.

    Bon courage et bonne continuation mon cher Patriote.

  4. …Et votre père à dit: « Écoutes ton père quand ta mère te parle »
    Donc vous l’avez écouté, c’est pas votre faute si vous êtes en politique…

    Mais définitivement votre conjointe est une visionnaire!!!…lol

  5. Cet événement médiatique m’a rappelé l’époque où le Cabinet du nouveau PM Mulroney en 1984 en avait plein les bras de mes collègues diplomates liberaux fédéraux dans l’ame en collaboration avec une fonction publique infestée de nominations politiques garnies de tous les anciens attachés politiques des ministres libéraux sortants. Les faux pas des nouveaux ministres étaient vites diffusés dans les médias… jusqu’à ce que le rapport Neilson nous en débarrasse. Vite un ménage de ces taupes libérales et remplacez-les par des sympathisants non libéraux.

  6. Jean-François: Un Certain célèbre a dit: « Que celui qui n’a jamais pèché lance la première pierre » . Faire des erreurs c’est normal. (pas trop) …par contre. Les avouer publiquement; ça indique une grande humilité et un témoignage de grandeur d’âme. Je préfère cette conduite à certains imbéciles qui possèdent d’après eux la certitude. Ne lachez pas. Idem pour Mme Marois.

  7. Il faut rendre à César ce qui est César et, au PLQ ce qui est au PLQ, soit le très grand art de la manigance habile, sans se faire prendre,

    Alors M. Lisée, consolez-vous vite-là, vous avez fait la preuve que vous n’avez vraiment pas l’étoffe mitée qu’il faut pour être un libérassss. Voilà !!

    Bons vents aux quarantaines  »rugissantes ».

  8. C’est malheureux pour nous que vous n’avez pas écouté votre mère. :-LOL

  9. « Aime la vérité, mais pardonne à l’erreur » proposait Voltaire. Ce qui est réconfortant, c’est que la poutre dans l’oeil libéral vous place bien en vue avec votre sens de la réflexion. Alors davantage de barre et lest à la voilure…

  10. URGENT. J’espère que vous aurez le temps, avant les prochaines élections, d’élargir le mandant de Télé-Québec pour y inclure des bulletins de nouvelles. J’ai besoin d’informations québécoises qui ne viennent pas d’un organisme de presse sous la coupe de Péladeau, de Desmarais ou du gouvernement fédéral.

  11. Bonjour monsieur le ministre,
    Quelques mots pour vous dire que vous avez bien géré cette crise du «Boisclairgate». Rapidement, il fallait corriger l’erreur et on a senti votre maturité politique à le faire. Toutefois, lorsque la première ministre souligne devant les journalistes qu’elle continue à croire qu’elle avait pris la bonne décision au départ, ça, c’est inquiétant. Madame Marois a une certaine difficulté à mesurer les impacts de ses décisions souvent trop rapides, d’où les reculs. C’est en quelque sorte un manque de vision politique me laissant croire que cette femme n’a pas du tout l’étoffe d’une chef d’État. Elle fut par contre, une excellente gestionnaire de ministères.

  12. « Défendons tous nos droits, surtout notre droit à l’erreur » (Félix Leclerc).

    M. Lisée, ne vous en faites pas, ce petit malentendu vous a permis de rendre généreusement service à des journalistes affamés depuis 100 jours, ces certains habituels gérants d’estrade gavés depuis 9 ans à la sauce piquante poudre-aux-yeux de la machine libérale. Ces scribes et animateurs n’avaient qu’à répéter la nouvelle prémâchée consistant à détruire l’ex-opposition officielle en faisant l’amalgame « Marois- sorcière malveillante- référendum- péquissses- carré rouge ». Certains journalistes, analystes, éditorialistes et animateurs radio semblent en être devenus paresseux et avoir besoin de temps pour se remettre à la critique objective et constructive.

    Le nouveau clou sur lequel tapent désormais libéraux et caquistes est l’amalgame « improvisation- manque de jugement de Mme Marois- péquissses dans les nuages- cachoteries- manigances », discours qui maintient la stratégie charettiste visant à diaboliser les personnes plutôt que d’argumenter objectivement selon les règles de l’art, de la dignité et du respect.

    J’ai entendu avec étonnement cette semaine à la radio de radio-canada des commentateurs relayer naïvement la marotte de M.Fournier sur le manque de jugement de Mme Marois et ironiser à répétition à propos de la soit-disant attitude « avance-recule » attribuée à sa personnalité par les oppositions, cela au lieu de souligner, voire féliciter, l’attitude courageuse de ses ajustements, son sens de la réalité et sa volonté de revoir les automatismes douteux incrustés dans les habitudes de gestion de l’État.

    C’est tout à l’honneur de nos parlementaires au pouvoir de n’avoir pas glissé dans un discours de disqualification des personnes et de maintenir le cap avec confiance sur la seule bonne façon de faire de la politique crédible, nécessairement empreinte d’intégrité et d’ intelligence mais surtout de confiance en l’intelligence des citoyens.

    Bravo M. Lisée! J’espère qu’une certaine presse habituée à nourrir paresseusement le cynisme politique va s’ajuster rapidement à ce que les citoyens s’attendent de la part de professionnels de l’information comme de ceux de la politique.

  13. M.Lisée,

    Je peux comprendre que parfois la critique peut être difficile à prendre. Il faut toujours regarder d’ou elle vient et losque l’on s’appercoie que ça provients de larves on ne peut que se réjouir, car leur demandé plus est d’une autre dimension pour eux.

  14. M. Lisée, Ma mère m’a toujours dit qu’il falllait être plus sévère avec ceux qu’on aime car on veut qu’il s’améliore. La pire erreur en politique c’est de ne pas corrigerr le tir quand on fait une erreur. L’humilité n.est pas le qualité première des politiciens. On n’est vite sur la critique, quelque fois à tort. Je comprends que le parti québécois ne réalise pas toutes ces promesses car c’est le mandat que les gens lu ont donné c’est-à-dire de tenir compte des autres partis. Je ne vois pas la même chose chez les autrres partis qui malgré leur défaite (en particulier la CAQ) qui continu à exiger que leur programme soit appliquer . La poursuite de l’excellence demande du temps et du courage.

  15. Monsieur Lisée, ce qu’il y a de nouveau depuis une semaine au Québec, c’est que le gouvernement qui nous dirige est capable de la plus grande chose qui soit: constater son erreur, la reconnaître et y mettre fin sur le champ. La démagogie le dit faible et amateur, moi je le vois courageux et loyal. Personnellement, à partir d’aujourd’hui je me sentirai en confiance.

  16. c’est exasperant tous ces avant recul du parti…
    pourrait-on reflechir serieusement avant de prendre une decision?
    il serait interessant aussi d’expliquer vos choix le plus clairement et simpl ement possible a la population.

  17. Bonjour M. Lisée, un homme de votre envergure peut aussi se sentir blessé par autant de démesure et de fourberie.
    Vous êtes une personne très qualifiée pour occuper la place que nous vous avons donné.
    Depuis le 4 septembre, vous aurez compris que la guerre est déclenchée et je crois que vous sous estimez vos adversaires. Vous me direz mais ce ne sont pas des adversaires, nous avons des divergences d’opinions. Justement cette divergence est à mon sens une lutte des classes, version 2012.
    Je suis une lectrice de vigile.net, il y a là des histoires intéressantes et des gens qui fouillent le pourquoi et le comment.
    Je pense que l’urgence de changer les choses fait que vous ne mesurez pas le défi qu’il y a devant vous. Le PLQ, la CAQ et les médias sont entrain de vous écraser.
    Je ne comprends pas que vous ne faites rien pour donner une contrepartie à l’influence de l’information qui circule. Télé Québec serait un outil qui pourrait donner la parole à des personnes qui donneraient un autre son de cloche à la population.
    Je crois que votre manière de gouverner ne sera jamais correct pour les oppositions. La meute fédéraliste de droite ne n’a rien à foutre de la population sauf si celle çi sert leurs intérêts.
    Beaucoup de gens dans la polpulation pensent que le Québec est sans dessus dessous, votre gouvernement tergiverse et donne l’impression d’une gestion d’amateuriste.
    Je ne sais pas comment vous et vos collèges pourront supporter cette pression qui fuse de toust bords tous cotés.
    La période des fêtes sera un repos bien mérité.
    Je vous souhaite du plaisir avec votre famille.
    Joyeuses fêtes!

  18. Bonsoir,

    Je crois que « Eux, c’est eux. Vous, c’est vous. » exprime très bien ce que j’ai éprouvé et éprouve toujours vis-à-vis du Parti Québécois, pour lequel j’ai toujours voté, depuis sa formation, avec des bons et malgré les moins bons chefs.

    De Madame Marois, nous attendons énormément, de ses ministres et députés, nous n’attendons pas moins. Vous ne pouvez pas faire pareil ou moins pire que les Libéraux, vous devez faire beaucoup mieux parce qu’il y a un possible pays, auquel le Parti Québécois nous permettra (enfin…) d’accéder ou pas, si vous ne conciliez pas le goût du pays avec une gouvernance ouverte, rigoureuse, dont le laxisme et les à-peu-près seront absents.

    J’ai été choquée de cette nomination, vite renversée, je vous l’accorde, mais ce qui m’inquiète quand même un peu c’est que le pouvoir, en si peu de temps, ait réussi à créer une certaine opacité entre ce à quoi nous aspirons, ça semblait tellement limpide avant les élections, et ce que vous percevez de nos aspirations, maintenant. Chose certaine, « nous » n’avons pas changé.

    Ce que nous vous demandons, Monsieur le Ministre, c’est de gouverner avec nous, pas malgré nous.

    Au plaisir,

  19. Des ratés et des bons coups pour les 100 jours du Parti Québécois. Les bons: élections à date fixe, renforcement de la loi 101, courage politique aussi pour la fermeture de Gentilly 2 et la fin de l’exploitation de l’amiante, certaines lois aussi pour contrer la corruption, bien sûr aussi l’abandon de la hausse des droits de scolarité et de la loi honteuse de Charest. Les ratés: Un budget timide qui a fait en sorte qu’on a reculé sur certaines promesses électorales comme la taxe santé, un budget d’ailleurs qui aurait pu être beaucoup plus audacieux et progressiste. Car malgré un gouvernement minoritaite il aurait passé la rampe car je doute fort qu’un parti libéral sans chef s’y serait opposé. On peut reprocher aussi à ce gouvernement une certaine improvisation et un peu de cafouillage dans leurs prises de décisions. Un manque de jugement aussi concernant l’affaire Boisclair. Bref je leur donnerais une note 50-50 Je crois qu’on a voulu à la fois trop en faire et pas assez en même temps

  20. continuez m.lisée ,vous êtes sur la bonne voie,je vous félicite ainsi que les membres de votre gouvernement,malgré quelques erreurs (des vétilles en ce qui me concerne)
    vous avez accompli un travail remarquable avec l »héritage laissé par j charest,mais le plus dur est à venir,justement à cause de vos bonnes performances,les oppositions avec l’aide de grands argentiers ont déja commencé à affuter leur couteau,longue vie au pq et vive le québec

  21. Deux anecdotes tirées du monde de l’informatique pour exprimer mon idée (je sais, ça peut paraître loin, mais vous devriez comprendre!).

    La première a trait à ce que Tim Cook, le patron d’Apple, considérait comme la plus grande qualité de son illustre prédécesseur (S. Jobs) : reconnaître qu’il s’était trompé et changer d’idée. Ce n’est pas rien. De l’extérieur, on a la perception d’un génie qui ne se trompait jamais ou presque. Pourtant, pour son bras droit pendant 14 ans, ce n’est pas du tout la même image, bien au contraire.

    Deuxième anecdote, celle de J. L. Gassé, un français qui a fait sa place dans la Silicon Valley. Ce ne fut pas cependant toujours facile, et il s’est sérieusement planté avec une de ses entreprises (Be). Mais, revenant sur cette expérience, il disait que ce qu’il y a de formidable dans la Silicon Valley, c’est que de se planter est vu positivement: vous avez pris de l’expérience. Cela lui a d’ailleurs ouvert la place sur des C.A. .

    Ici, se tromper, et surtout le reconnaître, est trop souvent perçu comme un échec, un aveu de faiblesse. Échouer = « pas bon ». Pourtant, on devrait s’inquiéter de politiciens qui ne semblent jamais faire d’erreurs: soit ils ne prennent aucune décision, soit ils vivent dans une forme de déni! En ce sens, si votre gouvernement a pu faire des erreurs, je perçois plutôt qu’il a pris de l’expérience. Et cela est beaucoup plus rassurant que décevant.

  22. La bourde « Boisclair » était tellement évidente et bête! Un rappel du fameux dossier de l’amphithéatre de Québec. Il ne faudrait pas que le PQ passe trop de semaines à se sortir de nouveaux pétrins, aussi ridicules. Certains conseillers ou certaines conseillères mériteraient de se faire frotter les oreilles. J’aimerais mieux que l’on joue un peu plus avec la prévention plutôt que d’être prêts à reconnaître béatement ses bourdes.

  23. Cela fait parti de la monsieur Lisée et comme l’adage populaire l’affirme : on s’essuit , on recommence , et on fait mieux ! Il suffit d’apprendre et de ne pas faire les mêmes erreurs , c’est comme cela dans la vie et le travail ….
    Il faut être fort de caractère et bon courage pour la suite …

  24. M. Lisée, quand on crache en l’air…
    Bravo pour vos excuses mais pouviez-vous faire autrement!
    Il est un juste retour des choses de voir l’arrogance subir sa propre médecine. Reste à voir combien de jours ça prendra avant votre prochaine gaffe. Ce que je souhaite maintenant, c’est que vous vous mettiez à gouverner pour tous le Québécois. Votre budget… Libéral… En est un dicté par nos créanciers mais possiblement le meilleur que nous ayons eu depuis fort longtemps. Bravo.

  25. Monsieur Lisée, dure dure la critique et oui, surtout quand elle est méritée. Je reprend ici le message que j’ai laissé sur votre compte Twitter dans le style Landry  » Errare humanum est, perseverare diabolicum » L’erreur est humaine et avec du travail on s’améliore. J’ai toujours aimé votre intelligence et votre arrogance, mais ce cadeau de la permanence d’emploi, dépassait pour beaucoup de contribuables, le seuil de tolérance acceptable en tenant compte du budget et de la situation économique du Québec.
    Ayant appuyé le PQ depuis 1972, (année ou j’ai acquis mon droit de vote) je dois vous admettre que cette année lors de la dernière élection, même si j’ai encore appuyé le parti Québécois, j’ai voté sans aucun enthousiasme à cause justement du cynisme ambiant qui entoure l’ensemble de la politique. En absence de correction de cette bourde, mon vote et appui à votre parti aurait disparu pour toujours.
    Madame Gagnon de La Presse nous expliquant, qu’elle ne comprenait pas cette grogne pour cette nomination en proposant que cela demeure une goutte dans le verre d’eau du budget global de la province et bien, j’espère
    qu’ elle aussi comme l’ensemble de l’élite et de nos dirigeants vont comprendre que le contribuable moyen (42,000$/année) n’est plus capable d’en prendre, parce que justement ce verre d’eau déborde.
    Étant un jeune retraité n’ayant pas d’indexation, qui chaque fois qu’il y a une hausse de taxes, d’impôts, frais de services, électricité etc…Je casque et je perd du pouvoir d’achat et pendant ce temps, je regarde les gouttes d’eau des primes de transition, de retraites indexées, bonus de tout sorte et j’en passe. Juste pour couvrir le salaire de base d’une année pour monsieur Boisclair, sans tenir compte de ses primes de logement et de transport, je calcule 34 années du paiement total de mon impôt de retraité à la province!!!
    Sans être certain que cette décision émanait strictement de votre gouverne et suite au commentaire de madame Marois, qui encore dit ne pas comprendre la réaction émotive et sensible des Québécois face à cette nomination d’une personne ayant un si bon CV, vous auriez intérêt a rappeler à tout vos confrères incluant la PM, que beaucoup de contribuables ont encore de travers la rente de retraite de plus de 80K accordée à monsieur Blanchet après seulement cinq très très très longues années de service à la SGF.
    Maintenant vous comprendrez peut-être l’interprétation émotive et la levée de boucliers des contribuables vis-à-vis cette goutte d’eau, même si plusieurs pensent que ce n’est pas la mer à boire.
    Claude Gervais.
    PS: Sans parler de la forme non transparente que vous devriez laisser aux Libéraux.

  26. Vivian Rakoff était le fameux « psy » qui avait fait cette analyse délirante de Lucien Bouchard. Heureusement, à l’époque, des caricatures de Chapleau montraient un Rakoff passif-agressif perdant toute forme de rationnalité lorsqu’analysant ce dernier.

    Il est vrai que du point de vu d’un militant ( parmi tant d’autres), les 100 premiers jours ont paru hésitants, que cela soit vrai ou non. Ce qui n’empêche pas de se « réaligner » et de « catalyser » le mouvement qui a été mis-en-marche.

    L’industrie des médias n’est plus comme au milieu des années quatre-vingt dix. Le niveau de concentration y est plus élevé, et il y eu un déplacement idéologique vers la droite certain. Prenez-en acte.

    À quand une « Commission sur la concentration dans l’industrie médiatique »??

    Bonne continuité.

  27. Oui, c’est un mauvais quart d’heure qui s’étire sur une semaine. Disons, que cette semaine, il m’est arrivé à quelques reprises de m’ennuyer du Jean-François Lisée qui nous parlerait des dérapages du Parti Québécois dont un certain Jean-François Lisée a participé.

    Qu’est-ce qui m’impressionne en tant que simple spectatrice, quand le parti Québécois s’égare, c’est la réaction des médias qui en font toute une affaire, plus grande que nature. J’en suis venue à la conclusion qu’en ce moment, l’opposition réelle et féroce, ce sont les médias. Je ne leur vois aucune clémence. Est-ce que Dutrisac en serait l’emblème ? Est-ce qu’on s’attend tellement plus, et depuis longue date, qu’on en est sévère et exigeant … outre mesure ? Je me pose la question.

    Et j’y réponds. Ce « outre mesure » joue des tours. J’ai beau, a priori être de votre bord, du bord de la bonne volonté, à entendre toutes ces critiques, je n’en suis pas à changer de bord, mais à me décourager. Me dire, mais qui va faire la part des choses, à part ceux qui lisent assidument votre journal (merci journal !).

    Je vous offre un gros bagage de compassion pour ces mauvais quart d’heure, et distribuez-en à votre mère et conjointe, qui en ont elles aussi bien besoin.

    (et ne jamais oublié que vous êtes un emblème vous aussi. J’entends mon mari et bien d’autres peu politisés qui se disent, s’ils arrivent à détruire ou salir Lisée, c’est que la politique c’est de la crasse à l’état pur).

    • tite suggestion,pourquoi pas la résurrection du journal le jour dont les plus vieux doivent se souvenir ainsi que la création d’une radio pour contrer la radio poubelle, toujours le droit de rêver….

    • Arcand, Lapierre, Martineau, Dutrisac, le JdeM et TVA sont ceux qui programment et controlent l’opinion publique…Tant qu’ils seront du bord des magouilles liberales, ils ne vous laisseront pas un pouce de clémence. Et malheureusement, les gens les écoutent…

    • Vous exprimez là, Venise, exactement ma pensée. Qui va faire la part des choses si ceux supposés informer ne font plus la différence entre ceux qui agissent pour contrer la corruption et ceux qui l’entretiennent? Beaucoup subissent le découragement dont vous parlez. Il faut agir maintenant, et réfléchir aux moyens de contrer cette opposition systématique des médias. Nous ne sommes pas seuls, nous sommes nombreux à subir cette désinformation.

  28. M.Lisée , en vous rétractant et en reconnaissant votre erreur , de la manière que vous l’avez faite , les mots exprimés et l’attitude d' »humilité » si je peux dire , vous vous êtes « grandi » à mes yeux …et je suis certaine de ne pas être la seule à avoir remarqué ça . C’est tout à votre honneur …et si possible , évitez les erreurs mais évitez surtout l’entêtement dans l’erreur (comme vous le dites vous-même) …L’entêtement , le mépris et l’arrogance , on en a eu plus (+) que notre dose avec le gouvernement de Jean Charest …continuez « autrement » et d’excellentes vacances à vous et votre famille M. Lisée !

  29. Non, vraiment, ce n’est pas facile de faire de la politique et de rester intègre.

    • Pas facile, surtout avec les honnêtes libéraux qui sont face à vous, Bon courage on a besoin de vous pour sentir un monde meilleur au Québec

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