Bon, puisqu’il faut s’occuper de tout soi-même, voici ma solution au problème de l’échangeur Turcot. Montréal propose un projet qui couterait trois fois plus cher que celui de Québec (six milliards au lieu de deux, selon Québec, mais on n’a pas vu les chiffres) mais qui réduirait davantage la circulation.
Trop cher, répond Québec, qui tient là un argument massue. Mais à quoi sert l’échangeur Turcot ? À permettre aux gens qui ne vivent pas dans le centre de Montréal d’y venir travailler ou consommer, puis de retourner chez eux par le moyen de locomotion de leur choix: la voiture.
Même en réduisant l’achalandage de 20%, il resterait 225 000 voitures par jour sur la future structure.
Alors, j’ai sorti ma calculette. En réclamant un péage (68% des Québécois se sont dits favorables à leur introduction) d’un dollar par jour, cela donne (attendez je calcule…) 225 000 $ par jour. Divisons six milliards par ce chiffre: la facture est payée en 26 666 jours. Donc, 73 ans. À 2$ ? 37 ans. À 5$ ? 15 ans. (Je ne propose pas d’arrêter le péage à ce moment. Utilisons ensuite les sommes pour la réfection et les transports en commun.)
Que dites-vous ? Des automobilistes refuseraient de payer autant ? Mais ils paient bien davantage que 5$ par jour en stationnement ! Et puis, tant mieux s’ils rechignent, ils utiliseront les transports en commun, réduiront d’autant l’achalandage, et la pollution.
Bref, n’étant pas expert, je n’ai pas de religion particulière quant au projet de la ville. Mais si la ville est vraiment partante pour imposer son projet, qu’elle propose cet autofinancement par les automobilistes, et qu’elle fasse épargner aux autres Québécois les 2 milliards qu’ils s’apprêtent à y engouffrer.
Comment Québec pourrait-il refuser ce cadeau ? Celui qui paie, décide. Alors, Montréal, payez et décidez !
Merci à l’alertinternaute Claude Gohier pour avoir corrigé mon calcul