Nos Snowbirds se font piquer par l’Oncle Sam

Vaccine-in-legSi vous n’avez pas écouté les nouvelles au canal 10 de Fort Lauderdale ce jeudi, vous n’êtes pas au courant.

Un fin limier a constaté que 90% des personnes venues se faire vacciner au centre local de vaccination au H1N1 étaient des Snowbirds, arrivant avec leurs cheveux gris et leurs plaques d’immatriculation Je Me Souviens. Le problème: le centre de vaccination doit ne servir que les patients à haut risque, de 24 à 65. Or nos retraités post-semi-sexagénaires sont dans une forme superbe. Constatez vous-mêmes ici.

Il n’est pas certain que ces personnes avaient même le droit de recevoir le vaccin. Mais une chose est sûre: sans eux, le centre de vaccination aurait été désert. La preuve que l’offensive de santé publique du Québec est autrement plus efficace, même chez nos émigrés temporaires en Floride, que celle des autorités locales pour leur propre population.

Interrogé par le journaliste voulant savoir s’il trouvait normal que des Canadiens se fassent vacciner gratuitement par l’Oncle Sam, un de nos Snowbirds nationaux estime que «c’est une bonne question». Mais effectivement la réponse ne lui appartient pas.

Il n’avait pas vu, sur sa télé satellite, l’émission La Facture du 17 novembre, où une Snowbird devait payer 44 000 $ US pour deux jours d’hospitalisation. La raison ? L’assurance estimait qu’elle n’avait pas déclaré un problème médical préexistant. Elle nie, mais elle vit précisément le sort de millions d’Américains vivant dans l’ère de la pré-réforme Obama.

(Merci à l’Alertinternaute Jacques Noël pour ce double signalement.)

Nos Snowbirds, les mieux vaccinés en Floride ! (photo Wikipedia Commons.)

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !