« Nous avons une double responsabilité »

Laval, le 12 juillet 2016 – « Nos cours d’eau et notre approvisionnement en eau potable doivent primer sur la volonté commerciale d’exporter du pétrole depuis l’Alberta vers l’étranger. Le plus grand service que le Québec peut rendre à la planète est de faire en sorte que ce pétrole, parmi les plus polluants au monde, reste dans le sol pour toujours. Le projet d’Énergie Est de TransCanada est tout simplement inacceptable. » C’est en ces termes, dans le cadre du lancement régional de sa campagne à Laval, que le candidat à la direction du Parti Québécois et député de Rosemont, Jean-François Lisée, a exprimé sa position en regard de ce projet controversé, appuyant ainsi la ville de Laval qui lançait un non catégorique à ce projet dès septembre 2015.

Jean-François Lisée a ainsi expliqué la double responsabilité des décideurs et du gouvernement du Québec : responsabilité envers l’eau de nos rivières, de nos lacs et du fleuve Saint-Laurent, et responsabilité envers la planète.

« Si ce pipeline devait être construit, il est certain qu’il provoquera des fuites, comme tous les pipelines le font. Le maire de Laval a raison d’avancer que « devant de tels risques, il s’avère injustifiable de permettre ce projet. La qualité de notre eau et la sécurité des personnes priment sur le reste. », a-t-il déclaré.  « Nous avons aussi, comme élus et comme citoyens, une responsabilité envers la planète pour freiner le réchauffement climatique. Il y a une certitude : si toutes les réserves de pétrole des sables bitumineux étaient exploitées, la quantité de gaz carbonique produit rendrait simplement impossible l’atteinte des cibles internationales de réduction des gaz à effet de serre », a poursuivi Jean-François Lisée.

Que faire ?

Le candidat à la direction du Parti Québécois a indiqué que, s’il était élu comme chef, le gouvernement du Parti québécois qu’il dirigerait utiliserait tous les leviers légaux, réglementaires, judiciaires et politiques pour faire échouer le projet de pipeline de TransCanada.

« J’annonce à l’avance à nos voisins Canadiens que mon gouvernement serait impitoyable dans l’application de nos règles existantes ou à venir. Il serait vraiment préférable que ce projet soit abandonné dès à présent, comme ont été abandonnés des projets vers les États-Unis ou vers la Colombie Britannique. L’acceptabilité sociale n’est pas au rendez-vous, c’est le moins qu’on puisse dire. », a déclaré Jean-François Lisée.

Par ailleurs, M. Lisée a déploré l’attitude du gouvernement Couillard qui tergiverse depuis des mois en refusant d’affirmer clairement son pouvoir de statuer sur Énergie Est. « Le premier ministre a beau dire qu’il n’est pas question d’accepter un lien entre le fait de recevoir de la péréquation et la quelconque obligation d’approuver ce projet-là, son inaction prouve le contraire et montre le fond de sa pensée. »

Finalement Jean-François Lisée a critiqué la position du chef de la CAQ, François Legault, qui réclame des milliards en redevances. « M. Legault monnaie son appui et met nos rivières aux enchères. Une telle position me semble irresponsable. Moi, je dis que l’eau de nos rivières, de nos lacs et du fleuve Saint-Laurent, que l’avenir de notre planète n’ont pas de prix. Il en va de notre responsabilité de refuser ce mauvais projet. »

 

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !