Ô Alberta et Ô autres provinces…

Le saviez-vous ? Le Québec est en fait en retard sur plusieurs autres provinces qui ont adopté leur propre hymne, euh, provincial.

Alberta: En novembre 2001, sous la direction du sérénissime premier ministre Ralph Klein, l’Alberta a adopté comme chanson officielle l’hymne: Alberta !

 

Terre-Neuve avait déjà son « Ode to Newfoundland » en 1904, et a réadopté la chanson en 1980 comme un « hymne provincial »:

L’Île-du-Prince-Édouard en adopté en mai de l’an dernier, 2010, comme hymne officiel une chanson traditionnelle: The Island Hymn. (Attention alertinternautes: je n’ai pas trouvé de version musicale. À vos moteurs de recherche!)

En Nouvelle-Écosse, la chanson Farewell to Nova Scotia n’a pas de statut officiel, mais est universellement considérée comme LA chanson de la province:

Finalement, nos frères Acadiens ont choisi en 1884 leur hymne, lors de la deuxième Convention nationale des Acadiens. Très religieux:

Québec: Il est vrai que le Québécois avaient fait leur travail dès le 24 juin 1880, avec une chanson qui parlait d’un peuple « près du fleuve géant » et « parmi les races étrangères »‘. Le Ô Canada ne parlait évidemment que du Québec et fut longtemps un chant patriotique canadien-français. Ce n’est qu’en 1980 qu’un certain Pierre Trudeau, voulant attacher symboliquement le Québec au Canada, fit en sorte qu’il devienne l’hymne du pays entier.

Ce qui renvoie les Québécois à leur devoir d’écriture. (J’oserais dire: heureusement !)

Tiens, juste pour vous féliciter d’avoir lu jusqu’au bout, je vous offre — une fois n’est pas coutume — une Minute du patrimoine:

minute

 

 

 

 

 

Une belle histoire…

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !