Vous êtes au courant ? L’état des relations Québec-Canada n’est pas au beau fixe. « Dans les dernières décennies, le gouvernement fédéral a souvent agi unilatéralement, tantôt pour imposer ses volontés dans des champs de compétence provinciale, tantôt pour diminuer son financement aux provinces », nous apprend un document officiel.
Difficultés temporaires
Depuis un an déjà, notre premier ministre implore Ottawa de réduire de 50 % le nombre d’immigrants temporaires sur le territoire québécois. Il y a les demandeurs d’asile, dont il demande la relocalisation. Mais il y a aussi les travailleurs temporaires qui sont en trop grand nombre, surtout chez les bas salariés, nous dit-il.
Contre-communiqué francophone
Vous vous êtes jetés, comme moi, sur le communiqué final du 19e Sommet de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Vous avez été éblouis, comme moi, de constater que notre langue belle y était représentée par 88 chefs d’État et de gouvernement représentant 320 millions de francophones. Vous êtes donc convaincus, comme moi, que la famille francophone, sachant « Créer, innover et entreprendre » — les thèmes du sommet —, vogue désormais de succès en succès.
Macron: ingérence et indifférence (Version intégrale)
On doit reconnaître au président français, Emmanuel Macron, un talent hors-normes : il sait se rendre impopulaire. Si les deux élections présidentielles qui l’ont porté et maintenu au pouvoir avaient été des référendums sur ses qualités à lui, il aurait mordu la poussière. Il n’est président que parce que les Français l’estimaient moins dommageable à leur pays que la seule autre option disponible en fin de parcours: Marine Le Pen. En 2022, il avait fédéré, contre elle, 59 % des voix. Qu’a-t-il fait de ce tremplin ? À l’élection législative qu’il a lui-même provoquée, en juin pour obtenir une « clarification », il l’a obtenue : seulement 23% des électeurs ont appuyé son parti.
Prêts pour l’effet Trump ?
Je suis au regret de vous informer, chers lecteurs, qu’il faut commencer à vous préparer intellectuellement, et émotivement, à la réelle possibilité que nos voisins du Sud élisent Donald Trump le 5 novembre prochain. Il y a un scénario où il pourrait gagner en trichant. Si le calcul d’une majorité de grands électeurs repose sur la Géorgie, ses sbires se sont organisés pour pouvoir refuser de certifier l’élection dans cet État, et donc forcer le Congrès à constater qu’il n’y a pas de gagnant. Dans ce cas, la Constitution a prévu un plan B : le président est élu à la majorité des États représentés à la Chambre des représentants, ce qui donnera la victoire à Trump — même si la majorité des sièges est occupée par des démocrates. C’est que l’on compte par État, pas par siège.