Avant la béatification

Robert Bourassa avait rendu l’âme. Des funérailles nationales avaient été organisées. Mon patron Lucien Bouchard en revenait. Dans son bureau alors juché dans les hauteurs de l’immeuble d’Hydro-Québec, on lui passait l’appel d’André Bérard, président de la Banque Nationale, en déplacement en Asie. Bérard était un acteur clé du grand sommet sur l’économie qu’on préparait. Entre autres sujets, j’entendis M. Bouchard lui dire : « Il a eu une excellente semaine. » L’appel terminé, je lui demandai : « L’excellente semaine, c’était celle de Bourassa ? » Bouchard opina. « Vous vouliez dire, à part pour le décès ? »

Le festival d’inexactitudes et d’incomplétudes de Toula Drimonis

J’ai une haute idée de la fonction de journaliste, y compris de celle du journaliste d’opinion. J’adore les débats et je ne fuis pas la controverse. Mais j’estime que les faits doivent avoir le premier et le dernier mot. Que le respect des faits (et des personnes) est la condition absolue de la qualité du débat.

C’est pourquoi je ne me retiens pas lorsque j’estime qu’un journaliste ou un journal se permettent de déformer les faits à l’appui de leur opinion.

Brian, premier ministre du Québec

« Parfois, on lit ça dans un livre, me dit-il, déconfit. On lit que M. Untel a regardé le mur et ne savait pas quoi faire. Tu te dis : “C’est juste dans les livres…” Ben, c’est vrai. Je le faisais. Je savais pas comment j’allais m’en sortir. » Ces semaines de juillet 1992 constituent, confie-t-il, « la période la plus difficile de [sa] vie politique ».

Encore des nouvelles des Kebs

Le phénomène que j’ai mis en lumière dans mon texte Identité anti-québécoise suscite un grand nombre de réactions, dont beaucoup de témoignages. Je continue à colliger sur ce blogue les pièces au dossier. Il s’agit d’un tableau impressionniste et rien ne remplacera une enquête complète, que j’appelle de mes voeux. Mais en attendant, le nombre de témoignages impressionnistes impressionne. Je suis évidemment preneur, et relayeur, de contre-exemples.

Pendant ce temps, au Canada

Le mât avec les trois drapeaux et Vincent Landon, le jeune métis.

La chose s’est passée le 12 février dernier, au conseil municipal de la petite ville de Greenstone, dans le nord-ouest de l’Ontario. Il s’agissait d’adopter une résolution retirant du mât de l’hôtel de ville le drapeau vert et blanc des Franco-Ontariens. Il y flottait depuis huit ans sous l’emblème de la ville, lui-même flottant sous le drapeau canadien, tout ce tissu symbolique étant fixé au même mât.