« Patente à gosse »: Mode d’emploi

judge_cartoon-150x150Selon le quotidien Le Soleil et selon le chroniqueur Jean Lapierre, les libéraux cherchent à innover.

Ils proposeraient une Commission d’enquête qui n’aurait pas le pouvoir de contraindre les témoins à venir lui parler. Ce qui est, pourtant, le principal avantage d’une telle commission.

Simon Boivin, du Soleil, affirme que trois sources libérales lui ont confié cette information. Jean Lapierre affirme ce mercredi qu’un contact libéral a « testé » cette idée avec lui en fin de semaine. Il l’a trouvé « flyée ».

La problématique est la suivante. Lorsqu’une commission d’enquête contraint un citoyen à témoigner, il jouit de l’immunité. Si M. Backshish, par exemple, est contraint par la Commission et vient avouer qu’il a organisé la collusion et la corruption, aucun élément de son témoignage ne pourra être utilisé par la police ou les procureurs.

Les policiers, comme dans Gommery, doivent construire eux-mêmes leur preuve, indépendamment de ce que le témoin a affirmé. C’est ce que le gouvernement voudrait éviter, dit-il.

Dans l’hypothèse évoquée par des sources libérales, les témoins ne seraient pas contraints mais invités. Ils viendraient, de bon gré, étaler leur linge sale. Et tout ce qu’ils disent pourrait être utilisé contre eux par les policiers et les procureurs.

Bonne chance !

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !