Pékin déclare la guerre à l’anglais!

chinglishLe mois dernier, « l’administration générale de la presse et des publications » de Chine a annoncé une décision ferme. Il n’y aura plus de mots étrangers, en particulier de mots anglais, dans les articles de journaux, magazines et sur les sites internet. Mais s’il faut absolument utiliser un mot étranger, l’explication chinoise doit suivre immédiatement !

Selon la BBC, qui rapporte la chose, l’organisme estimait que « ces mots salissent la pureté de la langue chinoise » et que leur usage se répand à la faveur de la mondialisation, ce qui a des « impacts sociaux négatifs » envers la culture chinoise. Finies, donc, les abréviations anglophones courantes comme CPI pour le taux d’inflation (Consumer price index) ou GDP pour Produit intérieur brut (Gross domestic product).

Également ciblé: le Chinglish, mélange de chinois et d’anglais.  Des exemples d’invasion de l’anglais. Les lettres BB, pour dire bébé. Email remplace l’équivalent chinois de courriel — comme en France ! Parmi les mots en progression: « offer », « show », OL pour « office Lady » (!) « ding ke », un calque de DINK, double-income, no kids,  pour signifier un couple sans enfants.

Les autorités chinoises n’arriveront pas à freiner la montée de l’anglais dans le langage courant, cependant. Les jeunes chinois se disent Hello et Bai bai, ou alors 3q qui veut dire thank you. On note aussi une montée du nombre de prénoms anglophones utilisés.

Les textos sont également le vecteur d’utilisation de l’anglais, jugé plus bref, plus efficace et, surtout, plus cool !

(Merci à l’alertinternaute Guatou pour ce signalement.)

Ajout: l’alertinternaute Bertrand Lemire me signale un papier portant sur ce sujet sur le site francophone Chine Information.