Pour les francophones, Marois est meilleur(e) Premier(e) ministre

Tous les analystes le disent, avec raison, un des objectifs de Pauline Marois pendant les débats est de passer du statut de chef de parti au statut de future Première ministre.

On insiste d’autant plus sur ce point que, dans les sondages, elle ne semble pas se démarquer de ses adversaires. Or, on le sait, le vote non-francophone est massivement favorable au libéral Jean Charest. Lorsqu’on regarde les préférences du vote francophone — donc de l’auditoire des débats qui commencent ce soir — on obtient une autre lecture.

Dans le grand Léger/QMI de plus de 3000 répondants, les francophones désignent ainsi le

Meilleur(e) Premier(e) ministre

27% Pauline Marois
23% François Legault
23% Sans opinion
17% Jean Charest
5% Jean-Martin Aussant
4% Amir Khadir

En plus, elle est la plus digne de confiance:

Radio-Canada dévoilait hier des réponses des 99 000 participants à sa Boussole électorale.

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La constance paie…

Plus de 99 000 utilisateurs de la Boussole électorale ont évalué les chefs de parti. Ils ont répondu à trois questions, dont celle-ci : « Selon vous, dans quelle mesure les chefs de parti suivants sont-ils dignes de confiance? »

Plusieurs tendances se dessinent, selon François Gélineau,de l’Université Laval et membre du comité scientifique de la Boussole électorale.

Parmi les utilisateurs dont le salaire annuel se situe entre 40 000 $ et 100 000 $, Pauline Marois est la chef la mieux évaluée au niveau de la confiance, de la compétence et des valeurs. Suivent dans l’ordre François Legault, Françoise David, Amir Khadir, Jean-Martin Aussant et Jean Charest.

Selon Yves Dupré, d’Octane Stratégies et Communications, Pauline Marois a bien tiré son épingle du jeu. « Elle a gardé un ton serein, posé depuis le début. Ça ne fait pas de flammèches, mais cela a permis au PQ de rester où il était », soutient-il.

Les femmes et les hommes n’évaluent pas de la même façon les chefs. Les femmes font en moyenne davantage confiance à Pauline Marois. Les hommes préfèrent François Legault.

« Mais je pense que dans le cas de Pauline Marois, son côté plus calme plaît aux femmes. Tandis que l’aspect vindicatif de François Legault, la testostérone, va plaire plus aux hommes », explique le Pr Bernard Motulsky, du département de communication de l’UQAM.

Toujours à partir des données de la Boussole électorale, les étudiants font plus confiance à Pauline Marois, à Françoise David et à Jean-Martin Aussant qu’à François Legault et à Jean Charest.

Enfin, les anglophones accordent plus de confiance à Jean Charest que les francophones.

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !