Pour ne pas désespérer de Montréal…

La commission Charbonneau, la réflexion de Gérald Tremblay, la maladie de Gilles Vaillancourt, les cônes oranges sont autant de nuages noirs sur la ville.

Ils assombrissent notre humeur de Montréalais et nous empêchent d’apercevoir les rayons de soleil qui, pourtant, veulent traverser cette grisaille.

C’est sûr, occupé comme nous le sommes à rager contre la corruption et la congestion, nous ne sommes pas intellectuellement disponibles pour les bonnes nouvelles. Lorsque l’abcès sera crevé, que la nouvelle loi 1 aura fait le tri entre les bons entrepreneurs et les autres, que des élections auront donné à Montréal et à Laval une relève politique toute neuve, nous serons plus réceptifs.

+46% en 2013 ! (quoi ? Voir plus bas…)

Ceux qui veulent prendre un peu d’avance sur ce mouvement de balancier doivent tout de même savoir deux ou trois choses.

Ce vendredi, Statistique Canada nous annonçait la création de 13 200 emplois en septembre sur l’Île de Montréal, et un repli du chômage au-dessous de la trop haute marque de 9%.

Il y a quelques jours, Desjardins publiait une étude économique (pdf) qui commence comme suit:

Après avoir enregistré sa meilleure performance économique des cinq dernières années en 2011 (+4,5 %), la  progression du PIB nominal de l’île de Montréal, comme dans l’ensemble du Québec, devrait ralentir en 2012 (2,7 %
et 2,8 %, respectivement). Cela s’explique surtout en raison du contexte économique mondial qui demeure difficile et de la lente reprise du côté américain.

• Malgré ce ralentissement pressenti, la région devrait s’en
sortir relativement bien. Le secteur manufacturier affiche
des signes de reprise avec le raffermissement de l’industrie
aérospatiale, de la construction ainsi que des services
professionnels, scientifiques et techniques. Ces derniers
continueront d’être en forte demande, stimulés par les nombreux chantiers en cours ou annoncés. De plus, les investissements demeureront en hausse pour une
deuxième année de suite en 2012, atteignant un niveau
record de 15 G$, selon l’Institut de la statistique du
Québec (ISQ).

Dans l’article qu’elle consacre à cette étude, Montréal est loin d’être en panne, la journaliste Hélène Baril, de La Presse, ajoute:

Les projets de construction de condos et d’hôtels témoignent aussi de la confiance des investisseurs privés à l’égard de Montréal, croit Michel Leblanc, président de la chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Selon Michel Leblanc, il ne fait aucun doute que «Montréal est en bien meilleure santé qu’il y a 10 ans», bien qu’il admette que c’est difficile à croire dans le contexte politique actuel. Ce n’est pas pour rien, par exemple, que Lonely Planet inclut Montréal dans sa liste des 10 villes du monde les plus intéressantes actuellement, selon lui.

Comme les autres régions du Québec, Montréal est frappé par le déclin de son secteur manufacturier. Mais ce déclin ralentit et pourrait même se renverser à moyen terme.

Selon la firme KPMG, citée dans l’étude, le Grand Montréal s’est classé au 1er rang des 20 plus grandes régions métropolitaines d’Amérique du Nord pour la compétitivité des coûts totaux de main-d’oeuvre. «On redécouvre le savoir-faire nord-américain», constate l’économiste de Desjardins, Joëlle Noreau.

Dans le même quotidien, le chroniqueur économique Jean-Philippe Décarie ajoutait, sous le titre Montréal: La résiliente aux mille paradoxes:

Ce qui est le plus incroyable, c’est qu’en dépit des centaines de millions de dépenses totalement injustifiées que les Montréalais ont dû assumer au cours des dernières années en raison de dérapages individuels, technocratiques ou systémiques de l’administration municipale, la vitalité économique de Montréal reste bien réelle, signe d’une évidente résilience.

Jamais n’a-t-on vu autant de grues de construction dans le ciel montréalais depuis les Jeux olympiques de 1976. L’été dernier, on en recensait pas moins de 75 en action. Outre les chantiers institutionnels du CHUM et du CUSM qui mobilisent leur propre armada de grues, plusieurs autres chantiers de projets immobiliers ou d’immeubles de bureaux sont en action ou en voie de réalisation.

Selon la Commission de la construction du Québec, ce n’est pas moins de 188 chantiers immobiliers qui sont en cours de réalisation à Montréal, des projets de plus de 5 millions de dollars qui totalisent des investissements de 16,2 milliards.

Les nouveaux immeubles de condos forment l’essentiel des 98 projets résidentiels qui sont projetés ou déjà amorcés et qui représentent à eux seuls des investissements de 6,2 milliards.

Jeudi soir dernier vers 19 h, j’étais sidéré de voir le nombre de clients potentiels qui se trouvaient au bureau des ventes de la Tour des Canadiens, projet d’immeuble de 48 étages et de 534 appartements situé tout à côté du Centre Bell.

L’industrie des jeux vidéo continue d’attirer à Montréal de nouveaux studios, alors que certains qui y sont déjà implantés doivent recruter de la main-d’oeuvre à l’extérieur pour pouvoir combler leurs besoins.

Le secteur de l’aéronautique, qui est toujours tributaire des cycles particuliers de cette industrie, traverse actuellement une phase positive.

L’industrie de la finance reste un pilier qui contribue encore beaucoup à l’économie montréalaise. L’essentiel des 100 000 emplois et des 3000 firmes financières que cette industrie recoupe dans le Grand Montréal est situé dans l’île.

Justement à ce sujet, on apprenaît, aussi dans La Presse, à la mi-octobre que:

L’appréciation de Montréal comme centre de services financiers continue de marquer des points sur la scène internationale.

La métropole québécoise se classe maintenant au 17e rang mondial, un cran de plus que l’an dernier et huit de plus que son classement d’il y a cinq ans.

Cette meilleure note pour Montréal provient du plus récent relevé annuel des centres financiers internationaux qui est réalisé par les firmes londoniennes Z/Yen et Long Finance.

On peut ajouter que 2011 fut une année record pour le tourisme à Montréal, que les manifs étudiantes n’ont en rien réduit l’achalandage à l’été 2012, que l’Aéroport de Montréal a connu sa meilleure année en carrière, que, l’an prochain, selon le Comité croisières Montréal, 55 500 passagers sont attendus, une hausse sur 2011 de… 46% !

Depuis ma nomination comme ministre de la métropole, j’ai rencontré environ 200 acteurs, élus et décideurs de tous les milieux. J’en tire un grand diagnostic: beaucoup, beaucoup de frustration sur les lourdeurs, les difficultés, les dysfonctionnements.

Mais cette frustration est compensée par un immense engouement pour Montréal et son avenir, par un foisonnement de projets et de propositions, par une volonté de remettre Montréal sur la carte des lieux qui comptent, qui attirent, qui se démarquent.

Les signes du décollage de Montréal sont déjà là, tout autour de nous. La volonté d’y contribuer est palpable, multiforme. Attendez que les nuages se dissipent un peu. On y verra plus clair.

23 avis sur « Pour ne pas désespérer de Montréal… »

  1. M. Lisée
    j’ai adoré l’interview que vous avez donnez à Patrick Lagacé.
    Il est vrai que je vous trouve à un peu (baveux) à l’occasion, par contre les Québécois s’enrichice à voir comment vous maitrisez notre belle langue
    Merci de votre patriotisme

    Un ancien libéral

  2. Est-ce que Québec peut se doter d’une loi anti-mafia, avec ou sans Ottawa ? La justice serait mieux outillée et Montréal au premier chef s’en trouverait en partie soulagé.

  3. Montréal, ville d’innovation

    Merci Monsieur Lisée pour vos encouragements : dans le climat actuel, ce n’est pas simple de parler des forces de Montréal et de pousser les projets porteurs, pourtant, nous en avons bien besoin !

    Pour ajouter à votre liste, depuis douze ans Montréal a fait des pas de géant dans tout ce qui touche l’innovation et la création d’entreprises technologiques. Depuis le début de l’année, elle a largement distancé Toronto pour les investissements en capital de risque, voir :

    Le Grand Montréal : 500 M$ en capital de risque
    http://magazinemci.com/2012/09/06/le-grand-montreal-500m-en-capitaux-de-risque/

    De nombreux investisseurs et institutions se mobilisent pour soutenir les PME qui créent le plus d’emplois et qui présentent le plus fort rayonnement international pour Montréal.

    D’ailleurs, nous attendons avec impatience le dévoilement de la nouvelle Banque de développement du Québec de votre collègue Élaine Zakaïb qui, nous l’espérons, viendra renforcer la position des sociétés innovantes du Grand Montréal. Comme elle l’a elle-même souligné :

    « Les entrepreneurs en technologies de pointe sont essentiels : ils favorisent une forte croissance économique basée sur l’innovation dans des secteurs clés. Ces entrepreneurs attirent des centaines de millions d’investissements en plus de créer des emplois de haut niveau et d’exporter leurs produits dans le monde entier. Ils représentent l’avenir du Québec sur le plan économique et c’est pourquoi ils sont une priorité pour notre gouvernement. »
    Dans : Défi Montréal présente les grands investisseurs techno du Québec
    http://acceleration.capitalinnovation.ca/Defi-montreal-presente-grands-entrepreneurs/?lang=fr

    Cependant, nous mesurons le défi qu’il y a à soutenir et dynamiser la création d’entreprises innovantes dans le contexte actuel à Montréal. Pourtant, de nombreuses opportunités se présentent car Montréal dispose de nombreux atouts historiques. Pour y arriver, il faut mobiliser les forces vives de Montréal, comme le font déjà nos voisins les maires de Boston et de New York qui ont compris l’importance de l’innovation pour relancer l’emploi et l’économie.

    Plusieurs initiatives porteuses se mettent en place à Montréal, dont celle de Capital innovation avec le soutien d’institutions et d’organismes de développement économique. Ce serait un plaisir de collaborer avec vous pour dynamiser Montréal et surmonter les lourdeurs et dysfonctionnements qui sont très frustrants. Il faut corriger les problèmes mais en ce moment, trop de bons projets sont paralysés.

    Voir dans La presse : Des investissements records pour les jeunes entreprises
    http://affaires.lapresse.ca/economie/quebec/201206/08/01-4532860-des-investissements-records-pour-les-jeunes-entreprises.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=lapresseaffaires_LA5_nouvelles_98718_accueil_POS6

    D’ici là, comme vous nous continuerons à souligner les forces des montréalais (dont l’endurance !) et à faire connaître leus exploits, en attendant de passer à l’action pour notre ville dont nous avons bien des raisons d’être fiers.

  4. Il faut rendre à César… dit le proverbe. Toutes ces avancées de Montréal se seraient faites sans, ou en dépit de M. Tremblay ? Notre maire est sans doute beaucoup plus innocent (dans les deux sens du terme) que ne veulent bien le présenter ses adversaires. Quant à la relève, on verra, mais la nature humaine étant ce qu’elle est! Un exemple? Je connais un parti qui décriait jusqu’à tout récemment les nominations partisanes…

  5. Ce sont de des présomptions pour le moment. Jean-François Lisée s’avance sur un terrain dangereux en écrivant (que des élections auront donné à Montréal et à Laval une relève politique toute neuve, nous serons plus réceptifs). Ce sont des écrits (parti prit) qui sont étonnantes de la part d’un ministre. Vers quel monde allons-nous?

  6. Construire plus mais où mettre les ordures? Le faire sans en aucun cas risquer de polluer le fleuve? Ne serait-il plus propice de prendre sa fierté dans le fais que l’on est une ville qui ne pollue pas et ne laisses pas de traces? Etre fière d’être une petite ville parce que plus grande pour le bien-être et la survie de l’Humanité? Montréal ne devrait-elle pas nous dire quels sont réellement ses limites de développement pour être une telle ville. Fière d’être petite? Est-ce possible?

  7. Merci, Monsieur Lisé, pour votre positivisme et pour des données à jour sur l’économie de Montréal. Avec tout ce que l’on entend sur l’administration Tremblay, c’est tout à fait déprimant pour les payeurs de taxes Montréalais. Votre article redonne envie de continuer à être fier d’être Montréalais.

  8. Bonjour,

    Je crois que l’on vit le pire de Montréal et quand beaucoup de grands travaux seront terminés, la ville aura repris sur elle. Je le souhaite.

    Cependant, il y a un bon nombre des rares terrains disponibles à Montréal sont vendus par la ville de Montréal à des groupes d’italiens…

    Au moins si l’argent du crime organisé restait au Québec au complet. Devrait-on devenir un paradis fiscal comme en Suisse ? Nous aurions toutes les banques du monde ici au Québec, cela accroîtrait notre économie, tant qu’à avoir les mafias vaut mieux peut-être en profiter ? non ? Je blague, il y a quelques choses de tellement hypocrite avec la Suisse, même si j’aime bien ce pays, lorsqu’on voit autant de richesse avec les banques privées qui placent l’argent de la Russie, etc..

    A suivre…
    Je nous souhaite bonne chance avec tous ces vautours!

  9. à M. Deschênes,
    Vous avez raison. La justice protège ceux qui profitent de leur propre pouvoir pour écraser ceux qui remettent en cause la société (GND). Voilà le 2e grand problème qu’il ne faudrait pas oublier de régler.

  10. Bravo Monsieur Lisée, chercher l’équilibre et savoir voir plus loin, pour qui veut orienter les autres !

  11. On vous fait confiance M. Lisée. Une fois tous ces travaux accomplis… le Québec sera en devenir d’être enfin un beau PAYS que les autres provinces envieront !!!

  12. http://www.vigile.net/L-outrage
    Bonjour, M. Lisée, le papier de M.Louis Lapointe résume bien ma pensée et nous sommes plusieurs à ne plus nous contenter des petites miettes qui sont tombées par terre et pire on nous enlèvera une partie de ces petites miettes pour que d’autres, de plus en plus organisés pour en échapper aucune. Heureusement qu’il y a des personnes comme vous et vos collègues pour vous indigner avec le peuple. Par contre les gens informés le moindrement savent que le mal est profond. La cause GND nous démontre très bien comment le système se protège. Je comprend que Montréal n’est pas qu’escroquerie, le point n’est pas là. Le point est l’injustice fait à ceux qui osent dénoncer et qui se retrouve sans protection parce que souvent il y a eu, au haut de la pyramide des gens qui ont veuillé à protéger leurs intérêts. C’est ce qu’a dénoncé GND. « Quand les bandits sont au pouvoir, la place d’un honnête homme est en prison. » Michel Chartrand

  13. J’adore votre contagieux optimisme. On ne peut pas toujours pisser du vinaigre.

    Michel

  14. il faut lire la chronique de Michel David dans Le Devoir de ce matin qui
    nous parle du numéro 2 dans le gouvernement Marois .
    Qui est ce dauphin ?….

  15. ça ferais du bien d’avoir partisans du partie Québécois comme prochain maire de Mtl!, je n’ai aucune confiance au partie libéral corrompu depuis très longtemps!!

  16. Bien dit, Monsieur Lisée, sauf que…

    Certes, Tremblay et probablement (on l’espère), Union Montréal vont disparaître de la carte. Une bonne chose.

    Mais cela nous laisse avec Vision et Projet Montréal, deux partis qui auraient dû s’entendre dès la dernière élection. Mais les égos de Louise Harel et surtout, celui, démesuré, de Richard Bergeron, sont d’énormes handicaps. Bergeron peut-il entendre raison et s’entendre, au lieu de se voir comme le sauveur. Je l’ai connu, je le connais (il m’appela jadis « son meilleur »; et je pourrai facilement le mettre en doute). De bonnes idées, mais ni coeur ni respect pour autrui. C’est un bon technicien, un bon spécialiste du transport écologique, mais il n’a aucunement l’étoffe d’un leader (maire) rassembleur. Louise Harel est beaucoup plus proche de ce profil. Elle accepterait Bergeron, si celui-ci était capable de se prendre pour un autre que le petit roi qu’il veut être.

    Résultat, les sondages placent Vision et Projet Montréal, donc Harel et Bergeron, qui travaillent pourtant fort tous deux pour Montréal, à un peu plus de 10 %, et Denis Coderre, qui n’a jamais vraiment travaillé au niveau de notre mégapole, à plus de 30 %. Encore un messie! Encore l’aspiration au changement, sans vision réelle. Cela fait pitié. Mais il y a peut-être de l’espoir :je demande, si Coderre est vraiment intéressé, que les trois se rencontrent et constituent un parti de (ré)conciliation montréalaise. Monsieur le ministre responsable de notre métropole, bon courage pour obtenir le meilleur de ces trois égos… inégaux, mais dont la combinaison réaliste pourrait constituer notre solution.

    • Très bonne suggestion ! Plutôt que de « diviser pour mieux régner » pourquoi pas se rassembler et mettre l’emphase sur les forces de chacun, plutôt que sur leurs points faibles.

    • Bien dit M. Desvignes. Pour ceux qui ont goûté à la médecine du parti de M. Bergeron (le plateau entre-autre) savent très bien que ce parti n’est pas intéressé a faire quelque concession qu’il soit…
      Que voulez vous, quand vous êtes convaincu de détenir LA VÉRITÉ ABSOLU… il est inutile de perdre du temps a écouter les autres que ce soit Mme Harel, ou même les citoyens qu’ils sont censé représenter.

  17. Faudrait voir si le nombre de travailleurs qui sont venus par des permis ou Visas spéciaux ne masque pas la triste réalité des jeunes décrocheurs mal formés et chroniquement démotivés qui hantent la métropole. Charité bien ordonnée commence par soi-même! À moins de vouloir sombrer dans une sorte de néocolonialisme d’État.

  18. Oui Montréal est une belle ville avec de belles réalisations et un magnifique potentiel. Il suffit de mettre à la tête de la mairie la bonne personne qui ne craindra pas de faire un réel ménage dans l’administration tentaculaire …

  19. Il y a du travail à faire pour la langue française aussi ; Pourquoi pas mettre en place un programme pour encourager les gens dans les régions où le taux de chômage est élevé à venir s’établir dans la métropole?

    Et à l’inverse encourager les nouveaux arrivants, issus de l’immigration, à s’établir en dans les régions où l’on manque de main d’oeuvre?

    Diversifier les régions du Québec tout en recolonisant Montréal.

    • Monsieur Renaud,
      À propos de votre commentaire, je cite, « […] Et à l’inverse encourager les nouveaux arrivants, issus de l’immigration, à s’établir en dans les régions où l’on manque de main d’oeuvre? », il faut savoir que la plupart des nouveaux arrivants ne sont pas qualifiés pour être « la main d’oeuvre dans les régions » à cause de la quantité volumineuse de titres universitaires. Alors, nous sommes surqualifiés pour y aller.

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