Pour une éducation de la vraie égalité des chances, pour un Québec qui sait et aime lire

Montréal, le 21 août 2016 – « Relever les défis de l’éducation, cela signifie que l’on doit s’attaquer aux enjeux prioritaires et non se battre contre des structures»,  affirme Jean-François Lisée, candidat à la direction du Parti Québécois et député de Rosemont, en publiant sa proposition sur l’éducation.

« L’éducation doit être la priorité permanente de la nation. C’est l’outil principal dont elle dispose pour assurer l’épanouissement de chacun de ses enfants, pour pousser plus loin son aventure scientifique, culturelle, pour constamment réinventer son économie. C’est le creuset dans lequel les jeunes de toutes origines apprennent la société dans laquelle ils vivent ensemble. Cela signifie aussi, au sens plus large, assurer aux adultes qui en ont besoin un véritable accès à la lecture, au savoir, à l’épanouissement.  C’est la réussite pour tous », a poursuivi le candidat.

Deux priorités sont mises de l’avant parmi les nombreuses mesures suggérées.

Faire reculer l’analphabétisme

Les chiffres sont difficiles à croire. Mais il faut les regarder en face : 20 % des Québécois sont analphabètes au sens strict. Un sur cinq ! 33% sont « analphabètes fonctionnels », ce qui signifie qu’ils peinent à comprendre un simple paragraphe.

L’analphabétisme pose plusieurs problèmes majeurs à la société québécoise, sur le plan de la carrière des individus qui ne peuvent acquérir de nouvelles compétences; sur le plan humain car ces Québécois peuvent difficilement gérer leurs affaires personnelles et leurs santé et sur le plan économique car une main-d’oeuvre comportant autant d’analphabètes fonctionnels ne peut pas accomplir les gains de productivité nécessaires au maintien, et à l’accroissement, de notre richesse collective.

Pourtant, l’alphabétisation a toujours été le parent pauvre du gouvernement du Québec. Un gouvernement Lisée en ferait une priorité.

Une grande corvée afin de faire reculer de façon mesurable, sur 15 ans, l’analphabétisme.

Les organismes d’alphabétisation existants, les milieux de l’éducation, les partenaires sociaux-économiques seront conviés à se concerter pour établir un plan d’action concret de réduction de l’analphabétisme.

La mobilisation québécoise pourra faire appel également à une ressource précieuse : les dizaines de milliers d’enseignants à la retraite qui pourraient vouloir remettre l’épaule à la roue et participer à cette grande œuvre collective.

« Nous pourrons nous appuyer sur l’expérience récente de pays comparables, notamment celle du Royaume-Uni qui a permis depuis 2001 à plus d’un million d’adultes analphabètes d’atteindre des compétences de base en lecture et à des centaines de milliers d’autres de progresser davantage encore[1].Un recul de l’analphabétisme est le plus beau cadeau que l’on puisse faire aux Québécois, à leur économie et à leur démocratie », a expliqué Jean-François Lisée.

 #UrgenceGarçons

 « Une certaine rectitude politique semble nous avoir empêchés de le dire tout haut : il y a urgence à aider nos garçons. L’écart de réussite entre eux et les filles dépasse 10 % en moyenne. Cette situation est inacceptable et il faut, dans un effort d’augmenter la réussite de tous, permettre aux garçons de combler l’écart avec les filles. Pourtant, nous sentons un certain défaitisme face à cet état des lieux. C’est un abandon qui m’atteint en tant que père et citoyen qui préconise l’égalité des chances pour tous. J’entends m’y attaquer résolument », de dire Jean-François Lisée.

Le retard pris par nos jeunes hommes semble systémique. Il est certes multifactoriel. Dès la prise du pouvoir, un comité conseil sera formé pour développer un plan d’action adapté au défi posé par cet écart. 

De multiples solutions

La proposition de Jean-François Lisée sur l’éducation tient compte des nombreux facteurs qui posent des défis dans le système et propose des pistes de solutions claires et logiques.

Jean-François Lisée y aborde notamment les thèmes suivants:

  1. Redonner leur élan aux Centres de la petite enfance
  2. Réinvestir de façon importante dans le personnel spécialisé au sein des écoles
  3. Les enfants présentant des difficultés d’apprentissage se verraient garantir une place en CPE, où une attention particulière leur sera prodiguée
  4. Ne pas toucher aux structures du réseau pendant quatre ans
  5. Plus de moyens et plus de flexibilité pour les milieux défavorisés
  6. Assurer aussi l’égalité dans le fardeau des écoles privées et publiques
  7. Faire de la formation professionnelle une voie normale
  8. Valoriser le travail des maîtres, au sens propre et au sens figuré
  9. Explorer la possibilité de réformer les programmes de formation afin que tous les nouveaux enseignants du primaire et du secondaire soient formés au niveau maîtrise
  10. Graduellement rehausser le salaire des enseignants du primaire et du secondaire

Les propositions en éducation avancées par Jean-François Lisée visent à appuyer ce qui se fait de mieux dans le milieu de l’éducation afin de nous permettre d’aller plus loin. Des propositions portant sur les Cégeps, l’Université et la recherche et l’innovation seront énoncées ultérieurement.

 

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !