PPP : les coût$ de l’idéologie

10,4 millions $

C’est ce que le Québec économiserait, au moins, s’il confiait au secteur public, plutôt qu’à un Partenariat Public Privé, la construction des deux Centres hospitaliers universitaires.

Cette conclusion, tirée par le Vérificateur général du Québec ce mercredi, n’est pas l’élément le plus préoccupant de son rapport.

Dans le tableau qui suit, le Vérificateur indique que le bras pro-PPP du gouvernement est récidiviste. Malgré les remontrances précédentes, il n’arrive toujours pas à calculer correctement le coût de ce méga-projet sans PPP. Le Vérificateur avait déjà jugé en 2009 que Québec avait une propension à ne pas donner l’heure juste — ou plutôt à toujours donner l’heure injuste, injustement favorable aux PPP.

L’ex agence des PPP, devenue Infrastructure-Québec, proteste de sa bonne foi, affirmant que tout ça est bien compliqué et que beaucoup de monde tient la calculette (voir sa réponse à la fin du rapport). Mais c’est bizarre que l’erreur penche toujours du même côté.

Le gouvernement libéral et son bras pro-PPP aurait-il un a priori idéologique ?

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Des «lacunes» à répétition. (Cliquez pour agrandir)

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !