Quand Musimax trébuche sur une fleur de macadam…

… et se relève.

amelie_veille_mon_coeur_te_garder-150x150Vous saurez de quoi il s’agit ce jeudi vers 7h52. Musimax insérera alors pour la première fois, puis en rotation régulière le clip d’Amélie Veille « Mon cœur pour te garder ». Une reprise de la chanson popularisée par Noëlle Cordier en 1977. Vous avez peut-être déjà entendue la chanson, souvent, sur Rouge.fm, Rythme.fm ou Espace musique, depuis le début avril.

Mais pourquoi ce délai à mettre le clip en ondes et (avouez, vous vous posez la question), pourquoi Lisée nous en parle-t-il sur son blogue ?

Simplement parce que le clip de cette chanson fleur bleue sur l’amour et l’amitié a été tourné en novembre dernier au Parc Victoria, avec les indignés d’Occupons Montréal.

Début avril, lors de l’arrivée du clip chez Musimax, les manifestations étudiantes battaient leur plein et un responsable de la programmation avisait par écrit le gérant de la jeune artiste que le clip, « tourné chez les indignés, en ces temps de controverses, c’est pas évident pour un diffuseur ».

Après deux mois d’absence des ondes, malgré la popularité de la chanson sur les palmarès, le refus de diffusion du clip vient aux oreilles du blogueur, qui s’informe auprès de l’artiste. « Je n’ai pas compris, explique-t-elle, le clip est sur l’idéalisme de la jeunesse, l’amour, la solidarité humaine. »

D’autant que le co-auteur de la chanson d’origine, Jean-Pierre Lang, s’est manifesté pour se réjouir du « choix  d’Amélie de l’enregistrer, d’autant plus dans le cadre de ce mouvement de vérité « Occupons Montréal ». Amélie Veille y apporte beaucoup de talent et de conviction naturelle, qui sont bien essentiels en ce moment difficile des changements du monde… »

Lorsque le blogueur s’est enquis de cette décision bizarre chez Musimax ce lundi, la télé musicale n’a pas mis longtemps à se mettre en mode U-Turn. C’était, affirme-t-on, « une erreur d’invoquer » les manifestations pour justifier la non programmation du clip. Cela ne « reflète pas » les usages de la maison — qui diffuse Loco Locass, entre autres trublions.

Et c’est ainsi que Musimax a annoncé, en primeur à votre blogueur favori, la mise en rotation régulière du clip d’Amélie Veille, qui nous arrive depuis un mois comme une fleur de printemps, légère et souriante.

Mais point besoin d’attendre jeudi 7h52. Il est sur You Tube. Le voici:

(Merci à l’alertinternaute Claude Desjardins pour ce signalement.)

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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !