Québec international: Des nouvelles du front

On en apprend des choses, lorsqu’on est ministre. Voyez ce que m’envoyait, comme rapport début mai, notre bureau de Sao Paulo, métropole du Brésil mais aussi capitale culturelle de l’Amérique du Sud:

Cette semaine, ce fut salle comble pour l’Orchestre symphonique de Montréal à Sao Paulo et salle comble aussi pour un film de Xavier Dolan présenté à des francophiles désirant mieux connaître le Québec. Le Cirque du Soleil est en ville et affiche complet, tout comme deux autres compagnies de cirque québécoises venues présenter leurs oeuvres au public de Sao Paulo cette semaine.

Le Montréalais Rufus Wainwright sera en concert la semaine prochaine et Cavalia vient de quitter la ville après une mission exploratoire pour une tournée en 2014. Le Musée de l’image et du son de la ville envoie cette semaine un émissaire au festival Elektra de Montréal pour choisir des oeuvres électroniques québécoises à présenter et pour établir des ponts avec la Société des arts technologiques (SAT) de Montréal.

Par ailleurs, un groupe de promoteurs culturels amène le festival montréalais Mutek à Sao Paulo avec un projet en financement.

Cela donne un peu le vertige, mais témoigne à la fois de la vitalité de la culture québécoise à l’étranger et de la francophilie des Brésiliens.

Je pige dans les dépêches du front pour vous donner quelques autres bribes.

À New-York,  le 10 mai, une conférence intitulée « Leadership nouveau » a attiré la haute gomme de l’art international, à l’invitation de: HEC Montréal et de la délégation. Pourquoi ? HEC a développé une maîtrise en Gestion internationale des arts et obtenu — notamment grâce au travail de notre représentation à l’UNESCO — une Chaire UNESCO en gestion des arts qui en fait une des institutions de pointe dans ce secteur en expansion. L’événement était à guichet fermé. HEC Montréal veut en organiser un autre sous peu.

Pendant la période, le bureau d’Atlanta a mis en contact des fournisseurs québécois avec des acheteurs de la chaîne de 77 supermarchés Piggy-Wiggly et des 217 supermarchés Harris Teeter. Plusieurs contrats sont en négociation. Un contact parmi mille, mais je le signale car cela illustre le travail quotidien de soutien à l’économie québécoise du réseau québécois à l’étranger.
Culture, économie, il y a aussi le rayonnement.
La chose mérite d’être signalée: début mai, le réseau CNN diffusait à plus de trois reprises une émission touristique d’une heure, Anthony Bourdain: Parts Unknown, qui présente le Québec comme lieu de goût et de créativité.
À Washington, la directrice du bureau a eu la bonne idée d’inviter une trentaine de décideurs américains pour la première du film sur la vie du premier joueur noir de la Ligue nationale de baseball, Jackie Robinson, qui avait d’abord joué à Montréal.
Et un peu partout, de la Californie jusqu’à Bruxelles, l’émergence du marché du carbone Californie-Québec est une des (rares) bonnes nouvelles discutées dans les milieux environnementaux. Mon collègue Yves-François Blanchet a pu en parler à Washington avec la conseillère d’Obama en matière d’environnement et, au Lac Michigan, avec plusieurs gouverneurs américains.
À suivre…

9 avis sur « Québec international: Des nouvelles du front »

  1. @ Richard
    Pour avoir une idée des réalisations des représentations du Québec à l’international ainsi que des actions de nos représentants politiques, vous pouvez consulter le site internet du ministère des Relations internationales, la Francophonie et du Commerce extérieur http://www.mrifce.gouv.qc.ca/fr/.

  2. Merci M. Lapierre pour vos informations, c’est apprécié. Cela dit je sais ce qu’il en est de TéléQuébec et je sais aussi qui tire les ficelles pour nous mettre à l’horaire des émissions qui n’intéressent à peu près personne.
    C’est à M. Lisée ou un de nos ministres qui doit répondre à la question simplement parce que sans volonté politique TéléQuébec ne fait pas ce qu’il devrait faire, servir les Québécois. Déjà que nous sommes bombardés par la propagande fédéraliste et la désinformation, il me semble que ça ne prend pas la tête à Papineau pour comprendre qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas ou encore quelqu’un qui ne fait pas son travail.
    De grâce M. Lapierre laissez M. Lisée répondre et sauf votre respect ne me prenez pas pour une cruche.

  3. Le Conseil d’Administration de Télé-Québec semble noyauté par des libéraux.

  4. Très intéressant.

    Pourquoi ne pas demander à toutes les délégations du Québec de faire la même chose à tous les quatre ou six mois et de publier cela dans internet?

  5. @ M. Beaubien
    D’accord avec l’idée d’un Télé-Québec-International. Mais avant d’aller à l’international, il faut d’abord et avant tout que le Québec s’affiche ici même au Québec et dans le ROC. C’est une question de publicité, que ce soit sur Télé-Québec ou n’importe quelle autre télé, ou autres média locaux. La question est : pourquoi le gouvernement n’utilise t’il pas les médias locaux pour diffuser les infos telles que celles du blogue de M. Lisée ?

  6. Merci, Monsieur le Ministre pour cet excellent déballage de la compétence du Québec et des québécois. En revanche souhaitez-vous continuer à faire parler du Québec par les autres comme la SRC ou TV 5 ? Un pays est libre lorsqu’il a acquis son indépendance de la parole. Alors un Télé-Québec-International s’impose.

  7. Ajout à mon commentaire de 21h38
    Pour rejoindre  »grand-moman dans le fond de la Gaspésie ou mon oncle dans sa maisonnette en Abitibi », Télé-Québec possède un réseau de 17 émetteurs dont un à Gaspé et un à ValD’Or. La véritable question est: comment se fait-il que les données présentées par le Ministre Lisée ne sont pas automatiquement relayées par Télé-Québec? Il faut peut-être la poser à l’un des membres du Conseil d’Administration de Télé-Québec dont la composition apparaît sur:
    http://www.telequebec.tv/corporatif/?section=conseiladministration

  8. @ Mireille Deschênes
    Bonjour Madame. On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même.
    Pour tout savoir sur Télé-Québec, vous pouvez consulter :
    http://www.telequebec.tv/corporatif/. Vous y verrez en particulier que Télé-Québec appartient au Gouvernement du Québec depuis une loi créant Radio-Québec en date du 20 avril 1945. 51 ans plus tard, en 1996, Radio-Québec est devenu officiellement Télé-Québec.Je vous laisse le soin de lire le reste de l’information qui apparaît sur ce site.

  9. Bonjour M. Lisée, c’est malheureux mais ces informations seront pour ceux qui visitent votre blogue, ou quelques curieux qui glaneront l’ info. ailleurs, d’autres liront les journaux ou peut être le Huff. Toujours est-il nous n’avons pas de postes de radio ou télé. pour rejoindre grand-moman dans le fond de la Gaspésie ou mon oncle dans sa maisonnette en Abitibi, mais qui dans les deux cas se font un devoir d’aller voter.
    Encore une fois TéléQuébec appartient à qui finalement? Est-ce que nous pourrions avoir une réponse un jour?

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