Sondage: L’appui à la souveraineté tient bon

Si on avait voulu choisir le pire moment possible pour demander aux Québécois leur avis sur la souveraineté, on aurait visé la mi-juin, soit un mois après la déconfiture électorale du Bloc québécois et en plein festival de la démission et de la chicane au Parti Québécois.

Pendant cette période noire pour le Oui, les intentions de vote pour les partis souverainistes ont chuté, comme l’appui à leurs chefs.

Pourtant, pourtant… l’adhésion des Québécois à l’option souverainiste résiste à ces chocs avec une résilience qui force l’admiration. Depuis 1997 et l’abandon par les sondeurs de la question portant sur « la souveraineté et l’offre de partenariat », l’intention de vote s’est replié autour de 40%. Parfois un peu moins, parfois un peu plus, avec un voyage en terrain majoritaire en 2005, année du scandale des commandites.

Du 15 au 20 juin dernier, CROP a posé la question référendaire de trois façons. L’une, classique. Puis deux autres, modifiées, pour L’actualité. Nous avons d’abord voulu mieux plonger les répondants dans ce que serait, aujourd’hui, une campagne référendaire en nommant les chefs des camps du Oui et du Non. Cela a un léger impact en faveur du Oui.

Nous avons ensuite voulu tester l’hypothèse selon laquelle une entente préalable sur les règles du référendum entre Ottawa et Québec modifierait le vote. Cela a, en effet, un impact non insignifiant en faveur du Oui, qui le porte en territoire majoritaire chez les francophones.

Oui

Non

Oui
Francos

Si un référendum avait lieu aujourd’hui vous demandant si vous voulez que le Québec devienne un pays souverain, voteriez-vous Oui ou voteriez-vous Non?

38%

62%

46%

S’il y avait aujourd’hui un référendum sur la souveraineté du Québec, avec le camp du Non représenté par Jean Charest, Gérard Deltell et Stephen Harper et le camp du Oui représenté par Pauline Marois, Gilles Duceppe et Amir Khadir, voteriez-vous…

40%

60%

48%

Si, lors d’un nouveau référendum, Ottawa et Québec s’entendaient sur la question référendaire, sur la majorité requise pour une victoire et s’engageaient à négocier rapidement une transition vers la souveraineté en cas de victoire du Oui. Voteriez-vous…

44%

56%

53%

Finalement, un détail intéressant : 40% des électeurs du NPD sont souverainistes.

Résultats et analyses dans la version magazine de L’actualité, en kiosque.

 

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La collecte de données en ligne s’est déroulée du 15 au 20 juin 2011(soit en pleine crise du PQ) par le biais d’un panel web par la firme CROP. Un total de 1000 questionnaires ont été complétés. Compte tenu du caractère non probabiliste de l’échantillon, le calcul de la marge d’erreur ne s’applique pas.