Sortir. Pas milliardaire ? Allez dans l’espace quand même

Vous vous sentez un peu comme dans un film fantastique lorsque vous devez poser pour un premier pas votre pied dans le vide intersidéral. Le sol est bien là, mais votre casque 3D fait croire à vos autres sens que vous marchez dans l’espace, vers la station spatiale internationale.

Vous êtes dans l’expo virtuelle Infini, présentée à l’arsenal par le Centre Phi jusqu’au 7 novembre. Elle vaut le détour, surtout si vous avez des ados. L’expérience immersive vous plonge dans le quotidien des astronautes de la station. Ils vous frolent, travaillent à quelques centimètres de vous, expliquent leur vie en orbite et leurs passions.

C’est votre façon de faire un pied de nez à Branson et Bezos, les deux milliardaires qui ont passé quelques minutes en situation sous-orbitale. Dans votre cas, vous y serez pour plus de 30 minutes, à une orbite beaucoup plus élevée, et en déplacement aux quatre coins de la station orbitale.

L’angoisse du migrant

Pendant que vous y êtes, vous n’avez jusqu’au 5 septembre pour voir l’autre expo du centre Phi présentée à l’Arselan, Carne y Arena.

Cette autre expérience immersive vous met dans la peau d’un migrant latino-américain qui tente de franchir la frontière vers les USA. Les douaniers gringos débarquent et procèdent à votre arrestation. Le réalisme de la mise en situation est à couper le souffle. Cardiaques s’abstenir. Les autres: allez-y.

Quelques scènes de la réalisation de l’expérience immersive.

Le moment immersif est suivi d’une expo relatant les expériences de migrants de tous âges. On y rencontre aussi un douanier qui a prêté secours à des migrants en détresse. « Si vous n’avez pas d’empathie pour ces gens, dit-il, je ne veux simplement pas vous parler. »

Pour réserver, c’est ici.

Et pour casser la croûte dans le coin après votre expérience immersive, je vous suggère Grinder sur la rue Notre-Dame. Décor superbe (y compris la grande terrasse) menu varié et soigné.


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À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !