Soyez relax avec vos enfants… ils se vengeront

Oui, oui, les daddys cools et autres soixante-huitards du laisser-faire et laisser-grandir en prennent plein la margoulette, ces temps-ci en France, avec la chanson France Culture, du jeune Arnaud Fleurent-Didier.

Cela donne le goût de devenir un Tiger Dad !

Vous voulez savoir comment ont réagi ses parents ? Moi aussi. Alors j’ai trouvé cet extrait d’entrevue, du magazine Tsugi:

Tu as fait écouter l’album à tes parents ?

J’ai hésité à leur faire écouter et puis finalement je l’ai fait. Mes parents sont séparés, donc c’était deux affaires différentes. Avec le temps, maintenant, je crois qu’ils ont digéré… Comme ce sont des gens qui n’écoutent pas de musique, ils ont un rapport direct au texte. Ils pensent que l’on parle forcément d’eux, que tout est vrai, que ça balance sévère… Il faut vraiment accompagner et faire un commentaire de texte.

 

Quel est ton bagage familial ?

Mes grand parents étaient des ouvriers communistes. Mes parents étaient en rupture par rapport à ça. Ils ont profité des trente glorieuses pour s’enrichir et devenir des bourgeois. Mon père travaillait dans le cinéma. Il parlait anglais, dans les années 60 c’était rare, et il avait un travail de communicant dans une sorte de syndicat de l’industrie technique. C’est pour ça que j’aime bien dire qu’il travaillait dans le cinéma, mais ce n’était pas vraiment le cinéma « artistique ». Le côté « fils de » ou « fils de rien » j’avais envie de l’évoquer. Il n’y avait pas de conscience artistique chez moi, juste quelques disques. Mais ce qui est important dans ma bio, c’est que mes parents, en s’enrichissant, ont pu me payer des cours de piano. Mais juste 5/6 ans, je n’étais pas très fort. Tout est venu à l’adolescence, par les potes.

(Merci à l’alertinternaute Phillipe F. pour ce signalement.)

Ce contenu a été publié dans La vidéo de 10h10 par Jean-François Lisée. Mettez-le en favori avec son permalien.

À propos de Jean-François Lisée

Il avait 14 ans, dans sa ville natale de Thetford Mines, quand Jean-François Lisée est devenu membre du Parti québécois, puis qu’il est devenu – écoutez-bien – adjoint à l’attaché de presse de l’exécutif du PQ du comté de Frontenac ! Son père était entrepreneur et il possédait une voiture Buick. Le détail est important car cela lui a valu de conduire les conférenciers fédéralistes à Thetford et dans la région lors du référendum de 1980. S’il mettait la radio locale dans la voiture, ses passagers pouvaient entendre la mère de Jean-François faire des publicités pour « les femmes de Thetford Mines pour le Oui » ! Il y avait une bonne ambiance dans la famille. Thetford mines est aussi un haut lieu du syndicalisme et, à cause de l’amiante, des luttes pour la santé des travailleurs. Ce que Jean-François a pu constater lorsque, un été, sa tâche était de balayer de la poussière d’amiante dans l’usine. La passion de Jean-François pour l’indépendance du Québec et pour la justice sociale ont pris racine là, dans son adolescence thetfordoise. Elle s’est déployée ensuite dans son travail de journalisme, puis de conseiller de Jacques Parizeau et de Lucien Bouchard, de ministre de la métropole et dans ses écrits pour une gauche efficace et contre une droite qu’il veut mettre KO. Élu député de Rosemont en 2012, il s'est battu pour les dossiers de l’Est de Montréal en transport, en santé, en habitation. Dans son rôle de critique de l’opposition, il a donné une voix aux Québécois les plus vulnérables, aux handicapés, aux itinérants, il a défendu les fugueuses, les familles d’accueil, tout le réseau communautaire. Il fut chef du Parti Québécois de l'automne 2016 à l'automne 2018. Il est à nouveau citoyen engagé, favorable à l'indépendance, à l'écologie, au français, à l'égalité des chances et à la bonne humeur !